Oremus et
pro perfidis Judaeis
Une étude
de
Cette terminologie a
suscité des controverses depuis le début du XIXe siècle aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur de l’Église catholique. Les discussions officielles au sein de la hiérarchie
catholique pour l'abolir ou la réformer commencèrent dans les années 1920. En 1959, le pape Jean XXIII supprima les termes contestés (perfidis, ainsi que perfidiam, qui figurait dans
l’oraison). Lors de la réforme liturgique qui suit le concile Vatican II, ces termes ne réapparaissent pas, et de plus, les
allusions à la conversion des juifs, qui étaient présentes dans l'oraison, sont
supprimées. Depuis le missel de Paul VI, promulgué en 1970, la formulation est
devenue : « Prions pour les Juifs à qui Dieu a parlé en premier : qu’ils
progressent dans l’amour de son Nom et la fidélité de son Alliance [5] . »
Le motu proprio Summorum Pontificum de Benoît XVI, paru en 2007 et
facilitant l'utilisation, dans la liturgie, du missel de 1962, a suscité
quelques inquiétudes. La prière pour les Juifs a donc été modifiée dans cette
édition, les propos concernant l'« aveuglement » étant supprimés [6] , mais l’intention demeurant, selon
l’ancienne tradition, la conversion des Juifs au christianisme.
1. L'ancienne formule
2. Origine et évolution
3. Révision de la prière du Vendredi saint
4. Adaptations de la prière dans les confessions proches
5. Notes et références
6. Annexes
1. L'ancienne formule
1. 1. Le texte et les adjectifs perfidus et perfidia
« Oremus et pro perfidis Judaeis :
Ut Deus et Dominus noster auferat velamen de cordibus eorum ut et ipsi
agnoscent Jesum Christum Dominum nostrum. (Non respondetur Amen, nec dicitur
Oremus aut Flectamus genua, aut Levate, sed statim dicitur :) Omnipotens
sempiterne Deus qui etiam judaicam perfidiam a tua misericordia non repellis;
exaudi preces nostras quas pro illius populi obcaecatione deferimus, ut agnita
veritatis tuae luce quae Christus est, a suis tenebris eruantur. Per eumdem
Dominum nostrum Jesum Christum Filium tuum, qui tecum vivit et regnat in
unitate Spiritus Sancti Deus, per omnia saecula saeculorum. Amen. »
En latin classique,
l’adjectif perfidus a le sens de « qui manque à sa parole
ou à son serment, traître, perfide, faux [7] » ou « sans foi [8] ». Toutefois, selon l’acception du bas latin ou « latin
d’église » utilisé lors de l’instauration de cette prière, au VIIe siècle, perfidus peut être le simple antonyme de fidelis et donc signifier « non fidèle [9] », « sans foi, infidèle, incrédule,
incroyant, païen [10] ».
Bernard
Blumenkranz, dans Perfidia [11] , fait une étude sur le sens de «
perfidia » et « perfidius » chez des auteurs chrétiens latins du Ve au XIe siècle. Selon lui, la signification de
ces termes varie d'un auteur à l'autre, mais a, le plus souvent, le sens
religieux : « incroyance », « incroyant ». Le sens de Perfidia est dans certains cas plus défini et
devient « incroyance malveillante » ou « incroyance persécutrice ». « Perfidia
» peut aussi signifier, selon les auteurs, « rupture de foi », « fausse
croyance », « croyance erronée », « refus de croire » ou « manque de confiance
» [12] .
1. 2. Place dans la liturgie catholique
L’exorde est incluse
dans la prière du Vendredi saint, oraison prononcée dans la liturgie catholique lors de la semaine pascale.
Cette
prière comprend plusieurs intentions, pour le pape, pour l'Église, pour les
juifs, pour les païens, etc. Après chaque intention, les fidèles sont invités à
s'agenouiller et à prier en silence.
Au
VIIIe siècle, l'agenouillement et la prière silencieuse furent supprimés à la
fin de l'exorde pour les juifs [2] , et rétablis en 1955.
1. 3. Les traductions
Seul
le latin était utilisé pour la liturgie. D’un missel à l’autre, le
texte latin était identique. En revanche, surtout depuis le XVIIIe siècle, il existait des éditions
bilingues du missel pour faciliter la compréhension des fidèles pendant
l’office [13] . La traduction des textes liturgiques
en langues communes variait selon les éditeurs alors même que ceux-ci avaient
reçu l’approbation de l’Église catholique. Il existait donc, en même temps,
dans une même langue, plusieurs traductions autorisées.
Selon Bernhard Blumenkranz, la plupart [14] des missels français rendaient perfidis par perfides.
Par exemple, le Nouveau
Paroissien romain de 1905
publié par Brepols traduisait « perfidis
Judaeis » par « perfides
Juifs » et, dans l’oraison, « judaicam
perfidiam » par « Juifs
perfides ». Toutefois, un ouvrage fort répandu dans la première moitié du XXe siècle, le Missel
quotidien et vespéral de dom Lefebvre (1920) [15] , vendu à 100 000 exemplaires dès sa
première année et réédité plus de 80 fois, traduisait ainsi l’exorde : « Prions
aussi pour les Juifs parjures, afin que Dieu notre Seigneur ôte le voile de
leurs cœurs et leur donne de connaître, eux aussi, Jésus-Christ notre Seigneur.
» Au début des années 1950, une traduction anglophone de « perfidis Judaeis » était « faithless Jews ».
Toujours
selon les termes du missel de dom Lefebvre, on enjoignait ensuite aux fidèles
de ne pas s’agenouiller (« On ne répond pas : « Amen » et on ne dit pas «
prions », ni « mettons-nous à genoux », ni « levez-vous », mais on poursuit
aussitôt »). Enfin, venait l’oraison : « Dieu éternel et tout-puissant, qui
n’écartez point de votre miséricorde même les Juifs parjures, écoutez les
prières que nous vous adressons pour ce peuple aveuglé : donnez-leur de
connaître la lumière de votre vérité, qui est le Christ, afin qu’ils soient
arrachés à leurs ténèbres. Par le même Jésus-Christ, notre Seigneur qui vit et
règne avec vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu pour les siècles des
siècles. Amen [16] . »
2. Origine et évolution
2. 1. La liturgie
Dès
l’époque de la rupture avec le judaïsme, à partir du IIe siècle, de grandes figures du christianisme ancien comme Méliton de Sardes ou Jean Chrysostome ont développé des arguments violemment hostiles aux Juifs.
L’expression « pro perfidis
Judaeis » s’est inscrite
plus tard, dans la liturgie du Vendredi saint au VIIe siècle. Puis, à la fin du VIIIe siècle, l’agenouillement et la prière silencieuse, qui
précédaient les autres demandes de la prière universelle, furent abolis dans le cas de cette oraison.
Bernhard Blumenkranz établit une corrélation entre la suppression de cet
agenouillement et une forme de mépris. Il écrit : « La prière elle-même ne
comporte aucune pointe antijuive. Mais, la pointe elle-même lui fut ajoutée -
intentionnellement ou par simple erreur - à partir du VIIIe siècle. C’est alors que nous rencontrons la première fois
l’instruction, dans un ordo romain de la messe, de s’abstenir de
la génuflexion lors de la prière pour les Juifs [2] . »
Autant
l’abolition de la génuflexion paraît symptomatique à Bernhard Blumenkranz,
autant le choix des mots, du moins à l’origine, ne lui semble pas suspect. Il
traduit ainsi la première phrase : « Prions aussi pour les Juifs incroyants,
pour que notre Dieu et Seigneur enlève le voile de leurs cœurs et pour qu’eux
aussi reconnaissent Jésus-Christ, notre Seigneur [2] . » Il souligne : « Nous traduisons perfidia etperfidus par « incroyance » respectivement «
incroyant ». » Il se réfère à son étude « Perfidia [17] » ainsi qu’aux travaux de John Maria Oesterreicher et de Jules Isaac [18] . Il note que « d’une manière générale, les morceaux
liturgiques à caractère antijuif prononcé resteront toujours rares » dans
l’histoire de l’Église, tout en relevant néanmoins des « exceptions » telles
que « l’exhortation contre les Juifs par Roclen, évêque de Mâcon ». Mais cette
oraison pour laquelle les fidèles ne s’agenouillaient plus est, quant à elle,
devenue depuis le VIIIe siècle, « fortement chargée d’une note d’hostilité qui en
altérait profondément le sens et l’intention ».
Dans Genèse de l’antisémitisme, Jules Isaac réserve un
chapitre entier [19] à « Oremus
et pro perfidis Judaeis ».
Il indique trois sources principales à sa réflexion [20] . Comme Bernhard Blumenkranz, il
accorde une importance primordiale à la suppression de la génuflexion lors de
la prière pour les Juifs et y voit un « caractère offensant, méprisant ».
L'intention « miséricordieuse » du début a selon ses propres termes « dégénéré
dès le premier millénaire en une double offense » : d'une part « l'offense
verbale », c'est-à-dire l'interprétation péjorative des mots perfidis et perfidiam,
et d'autre part « l'offense du geste », autrement dit « l’abandon de la
génuflexion » un siècle après l’instauration de la prière, c’est-à-dire à
l'époque de Charlemagne. À ses yeux, cette «
offense du geste » est la plus « grave » des deux [21] .
Pour
lui, on ne saurait parler d’antisémitisme populaire à cette époque et cette «
brutale modification liturgique » a donc toutes chances d’avoir été imposée par
l’Église « comme un moyen de faire pression sur le peuple, de lui inculquer
jusque dans la prière la forte dose nécessaire d’antijudaïsme ». En cela, son
analyse diffère de celles d’Erik Peterson et de John Maria Oesterreicher, tous deux considérant que « le changement est originaire
non de Rome mais de Gaule [22] ». Même s’il a connu des applications
variables [23] , ce changement, selon Jules Isaac, «
a été adopté, consacré et finalement partout imposé par Rome », se situant «
dans la ligne, tracée par les Pères de l’Église, de l’enseignement du mépris ».
La confirmation en est apportée, pour Jules Isaac comme pour Erik Peterson, par
une innovation à peu près contemporaine de l'abolition de la génuflexion :
l'introduction des Impropères dans la liturgie, texte qui accuse ouvertement les Juifs de déicide et avec lequel « l'enseignement du mépris a trouvé [...]
son plus puissant renfort [24] ».
La
notion de « mépris » est l’une des lignes directrices de l’analyse de Michel Remaud [25] , qui observe
: « Ces termes n’avaient pas en latin le sens de perfides et de perfidie, qu’ils ont acquis
en français et dans les langues issues du latin. Ils signifiaient seulement que
les juifs étaient infidèles,
c’est-à-dire qu’ils n’adhéraient pas à la foi chrétienne [26] . » Il ajoute néanmoins que cette
signification « ne pouvait pas empêcher une interprétation malveillante et
antijuive de ces mots, que l’enseignement chrétien courant, largement teinté
d’antijudaïsme, portait à comprendre spontanément dans le sens des langues
modernes ».
Selon
Michel Remaud, cet antijudaïsme de l’Église romaine est cependant à mettre en
rapport avec celui des Églises catholiques d’Orient. Citant le frère Yohanan
Elihai [27] , il écrit : « Les mots perfidis et
perfidiam - dont il faut se réjouir qu’ils aient disparu de la liturgie
catholique - étaient sans commune mesure avec les formules que l’on trouve dans
certaines liturgies orientales, byzantine, syrienne ou autres, sur la “race
adultère et infidèle des juifs”, la “synagogue qui est condamnée”, “l’essaim
des déicides, la race impie des juifs”, “le peuple maudit des juifs”, et autres
amabilités [28] . »
Le
thème de la double offense, celle du geste aggravant celle des mots, est
confirmé notamment parPierre Mamie : « Ce
glissement fut aggravé, à partir du VIIIe siècle, par le fait que cette oraison,
contrairement aux autres intentions qui forment cette prière universelle, ne
fut plus précédée ni d’un agenouillement, ni d’une intercession silencieuse [29] . »
2. 2. Le concile de Trente
La formulation fut conservée dans le missel
romain introduit par Pie V,
après le concile
de Trente, selon sa bulle Quo Primum du 14 juillet 1570 [30] . Cela revenait à lui conférer une
plus grande valeur, puisque à partir de ce moment son utilisation devint
obligatoire pour tous les catholiques [31] . Lecatéchisme du concile de Trente, examinant le
rôle du genre humain dans la Passion, précise que les péchés de l’humanité tout
entière sont responsables de la crucifixion [32] , la faute et la responsabilité des
chrétiens étant plus grandes, car ils sont plus conscients de la gravité de
leurs actes [33] , [34] , [35] . Contrairement à Meliton
de Sardes et à
d'autres théologiens, le concile de Trente ne porte pas d'accusation
de déicide spécifique
contre le peuple juif.
3.
Révision de la prière du Vendredi saint
3.
1. L'année 1808 en Toscane
Selon le professeur Sergio
Luzzatto, des travaux de Mgr Giuseppe
Croce indiquent
qu'après l'annexion de la Toscane à la France en 1808, Napoléon aurait imposé deux exigences à propos
du Vendredi
saint: d'une part, les paroissiens devaient prier pour lui en tant
qu'« empereur très chrétien », et d'autre part les termes perfidis et perfidiam,
jugés trop « injurieux » à l'égard des Juifs, devaient être traduits respectivement
par « aveugles » et « cécité » [36] . L'ensemble des évêques de Toscane se
déclarèrent d'accord sur ces deux points. Ainsi les évêques de Chiusi et Pienza, de Pescia,
de Pistoia et Prato,
deFiesole et de Livourne,
le vicaire général de Florence et l'archevêque de Pise envoyèrent-ils
des circulaires dans leurs diocèses pour demander la bénédiction de l'empereur
des Français et le changement de la formule concernant les Juifs. Cependant, le
pape Pie VII s'y opposa : autant il donna son
autorisation pour la bénédiction de Napoléon, autant il refusa la modification
liturgique au motif que « un tel changement, aujourd'hui, signifierait que
l'Église s'est trompée jusqu'ici » [36] . Cette réforme fut donc abandonnée,
même si par la suite, au XIXe siècle, plusieurs évêques
et prêtres de Toscane s'abstinrent officieusement de prononcer les mots perfidis et perfidiam.
3.
2. Les années 1920 et la tentative de réforme des Amici Israel
Article détaillé : Opus sacerdotale Amici Israel.
La révision de l’oraison du Vendredi
saint fut à l’ordre du jour pendant l’entre-deux-guerres, en particulier après
la création à Rome,
le 24 février 1926, de l’Opus sacerdotale Amici Israel, destinée à
donner à la politique du Saint-Siège une orientation plus favorable au peuple
juif. Il était question notamment de « propager les idéaux du sionisme parmi
les catholiques [37] » tout en les encourageant à un «
apostolat fondé sur l'amour et la charité [38] ». Cela impliquait la conversion des
Juifs, selon la tradition catholique et conformément à la prière Oremus, mais dans une optique
différente, définie par le pape Pie XI lors de l'Année sainte 1925 [39] .
Les Amici Israel étaient uniquement des
membres du clergé [40] , et dès sa deuxième année
d’existence, l'association réunissait 19 cardinaux, 300 évêques et environ 3
000 prêtres [41] .
La première mission que se donna
l’association consistait à faire supprimer le mot perfidis dans laprière du Vendredi saint. Le pape Pie XI, qui
entretenait des rapport cordiaux avec Alessandro Da Fano [42] , le grand-rabbin de Milan [43] - dont il avait reçu des cours
d'hébreu au séminaire et qu'il reçut plusieurs fois en audience [44] - demanda à la Congrégation des rites d’élaborer une réforme en ce sens. Il
chargea l'abbé bénédictin Ildefonso Schuster, spécialiste de l'histoire
de la liturgie - favorable à la réforme et dont la correspondance montre qu'il
considérait l'oraison comme une coutume
superstitieuse [45] - d'examiner la question [46] . La congrégation des Rites émit un
avis positif, et demanda l'aval du Saint-Office [47] . La Curie lui opposa cependant une fin de
non-recevoir, assortie d’un refus du cardinal
Merry del Val, préfet du Saint-Office,
au motif qu’il s’agissait de transformer une prière « inspirée et sanctifiée »
par les siècles [48] et exprimant « la répugnance pour la
rébellion et la trahison du peuple élu, perfide et déicide » [49] . Ildefonso Schuster sera quant à lui
contraint de dénoncer son erreur auprès du Saint-Office [50] .
Parallèlement, l'Opus sacerdotale
poursuivait ses campagnes en liaison avec les représentants du mouvement
sioniste européen, dont Albert
Cohen. À l'inverse, sur la question de la création d'un État juif en
Palestine, Pie XI préconisait une attitude « réservée » [51] . Selon Philippe
Chenaux, une partie des laïcs de l'association en serait venue à
souhaiter la création d'une nouvelle religion, une « Église chrétienne juive »,
ce que le Vatican ne pouvait tolérer [52] . À partir de cette relative «
hébraïsation de l'Église » était visée la conversion totale du peuple juif [53] .
Ces diverses raisons firent que l'Opus
sacerdotale Amici Israel fut aboli le 25 mars 1928 par un décret du
Saint-Office [41] . La proposition, mal perçue par le Saint-Office,
de changer la prière du Vendredi saint, et la doctrine de
l'association, trop différente sur plusieurs points de la théologie encore
dominante de l'Eglise sur le judaïsme, ont entraîné cette suppression de l'Opus
sacerdotale [54] . Les partisans de la modification
liturgique, parmi lesquels l'abbé Schuster, furent obligés de se rétracter.
Toutefois, Pie XI exigea que cette dissolution fût assortie d'une condamnation
de la haine envers les Juifs : « Comme il réprouve toutes les haines et les
animosités entre les peuples, le Saint-Siège condamne résolument la haine
contre un peuple déjà élu par Dieu, haine qu'aujourd'hui on désigne
vulgairement sous le nom d'antisémitisme [55] . » Quant à l'abbé Schuster, Pie XI le
créa cardinal et archevêque
de Milan l'année
suivante, en juillet-août 1929.
3.
3. Après la Shoah : réforme progressive de la prière
Article détaillé : Conférence de Seelisberg.
Au lendemain de la Seconde
Guerre mondiale, la communauté internationale réagit à la découverte
officielle des camps
de concentration. Plusieurs personnalités intervinrent alors à titre
privé afin d’infléchir l’attitude de l’Église à propos des juifs [56] , [57] . Par exemple, « le 12 juillet 1946, Maritainécrit
à monseigneur
Montini une longue
lettre en forme de “supplique” [58] » suite au refus du Cardinal
Hlond et de
l'épiscopat polonais de condamner les pogroms,
comme celui
de Kielce, qui continuaient encore en Pologne. Il était alors
ambassadeur de France près le Saint-Siège et agissait en accord avecCharles
Journet et d'autres
catholiques connus [N 3] .
La même année, en 1946, Jules Isaac
publia un ouvrage fondamental sur les relations entre juifs et chrétiens : Jésus et Israël. Il y formulait dix-huit propositions
pour l'apaisement de ces relations.
En juillet-août 1947, eut lieu la conférence de Seelisberg pour étudier les causes de
l’antisémitisme et la responsabilité des chrétiens dans la Shoah. Parmi les participants juifs et
chrétiens, se trouvaient Jules Isaac, le grand-rabbin Jacob
Kaplan, le grand-rabbin Alexandre
Safran, Charles
Journet, Jean
de Menasce et Paul
Démann. Le texte de la déclaration publiée à l’issue de la
conférence (les « dix points de Seelisberg ») doit beaucoup aux dix-huit
propositions indiquées par Jules Isaac dans son Jésus et Israël [59] , [58] .
Dans Genèse
de l’antisémitisme, Jules Isaac commente l’évolution de l’Église après la
conférence de Seelisberg : « Des auteurs catholiques, tels qu’Erik
Peterson (qui invoque
l’autorité du cardinal Schuster) et surtout J.
M. Oesterreicher, se sont appliqués à démontrer que, dans le latin
d’église,perfidus ne
signifie ni “perfide”, ni “parjure”, ni “déloyal”, ni “traître”, mais
“incroyant” ou “infidèle”. » Il ajoute que cette « argumentation », qui n’est «
pas pleinement convaincante » à ses yeux, a néanmoins « conduit à un résultat
positif qui n’est pas négligeable ». De fait, la Congrégation des rites a émis en 1948un avis selon lequel « le sens exact de
cette expression latine » a été rendu « dans diverses traductions » par « des
expressions qui ont paru blessantes à l’égard de ce peuple ». La Congrégation
déclare ensuite ne pas désapprouver des traductions telles que « infidélité, infidèles
en matière de religion [60] » [61] . Cette déclaration, « d’une extrême
prudence », toujours selon Jules Isaac, marque « un changement d’attitude,
méritoire, puisqu’elle implique l’intention de réparer le mal commis par un
usage plus que millénaire — et d’ailleurs loin d’être complètement abandonné» [61] .
En 1948,
fut créée la Commission pour la réforme liturgique, en marge de la Congrégation
des rites. Elle comprenait huit membres sous la présidence du cardinal Clemente
Micara, puis du cardinal Gaetano
Cicognani. Son secrétaire était Annibale
Bugnini, nommé par Pie XII.
Cette commission eut à traiter la réforme du rituel du Vendredi saint (1951)
puis de la Semaine
sainte (1955) [62] .
À la suite de ses travaux, la liturgie
connut une première transformation en 1955.
Le nouvel Ordo Hebdomadae
Sanctae reprit les trois
termes qui apparaissaient dans les autres prières du Vendredi saint : « Oremus », « Flectamus
genua », « Levate », tandis que le reste du texte était
inchangé. Cette réforme consistait donc en un retour au VIIIe siècle,
avec la génuflexion et la prière silencieuse. Elle attribuait des titres aux
différentes intentions de prière, celle pour les juifs étant intitulée « Pro conversione Judaeorum » [63] . Elle fut prescrite par le décret Maxima Redemptoris nostrae
mysteria [64] , en date du 16 novembre 1955 et
appliquée pour la première fois lors du Vendredi saint de 1956. Toutefois, certains missels avaient déjà
intégré cette modification de manière informelle. Avec ce rétablissement de la
génuflexion, comme pour « tous les autres Oremus », Jules Isaac constate : « Voilà donc
supprimée l’offense du geste. » Il remarque à ce propos : « Au cours d’une
audience pontificale, nous avions attiré sur ce point la bienveillante
attention du Souverain Pontife. » [65] , [N 4] .
En 1959, Jean XXIII supprima les termes incriminés, perfidis et perfidiam,
à l’occasion du premier Vendredi saint qui suivit son élection au pontificat.
Il officialisa cette décision par une circulaire du vicariat de Rome en date du 21 mars 1959 [4] , [64] . Cette mesure fut étendue à l'Eglise
universelle par un décret du 5 juillet 1959 de la Congrégation des rites [64] . Le missel romain de 1962 utilisa
cette nouvelle version [N 5] .
3.
4. Vatican II et Nostra
Ætate
Article détaillé : Nostra
Ætate.
Le concile
Vatican II a
réexaminé en profondeur les relations du christianisme avec le judaïsme.
Le pape Paul VI a fait une mise au point au sujet des
relations avec les autres religions dans la déclarationNostra
Ætate du 28 octobre 1965. Cette déclaration fut largement inspirée
par John
Maria Oesterreicher, tout comme les « dix points de Seelisberg »
l’avaient été par Jules Isaac.
Les réformes de Paul VI portèrent
également sur la prière du Vendredi saint. En effet, « même après la
suppression par Jean XXIII de l’adjectif “perfidis”, l’oraison
continuait à employer des formules que l’on pouvait considérer comme blessantes
pour les juifs [66] ». C’est pourquoi, en 1966, avec le nouveau missel, Paul VI a
promulgué une nouvelle prière. Celle-ci fut à nouveau modifiée en 1969 et
entra en vigueur à partir de 1970 :
« Prions pour les Juifs à qui Dieu a
parlé, en premier : qu’ils progressent dans l’amour de son Nom et la fidélité
de son Alliance. (Tous prient en silence. Puis le prêtre dit :) Dieu éternel et
tout-puissant, toi qui as choisi Abraham et sa descendance pour en faire les
fils de ta promesse, conduis à la plénitude de la rédemption le premier peuple
de l’Alliance, comme ton Église t’en supplie. Par Jésus, le Christ, notre
Seigneur. (Le peuple répond :) “Amen”. »
Cette version est toujours employée
aujourd'hui dans la forme ordinaire du rite
romain [6] . Elle est ainsi reprise dans la
dernière édition typique - l'édition qui fait référence,
produite par l'imprimerie vaticane - du missel romain, approuvée en 2000 par Jean-Paul
II, et publiée en 2002.
3.
5. Révision de Benoît XVI en 2008
3.
5. 1. Modification dans le missel de 1962
Le missel romain de 1969, réédité en
2002, est la référence en matière de liturgie dans l'église catholique. S'il se
substitue au missel de 1962, ce dernier n'est pas pour autant abrogé. Les
pratiquants qui désirent utiliser l'édition de 1962, comme les traditionalistes, en ont la possibilité, sous
certaines conditions. Il reste donc en usage pour les célébrations de rite
tridentin [67] , [68] .
Le 7 juillet 2007, Benoît XVI,
par le motu
proprio intitulé Summorum Pontificum facilite l'emploi du missel de 1962
pour ceux qui en font la demande. Le pape approuve en fait l'usage légitime,
dans le rite romain, de deux éditions du missel
romain [67] , [69] , [70] :
- L'édition typique
de 2002, qui, dans la lignée de la réforme liturgique de 1969, est la forme ordinaire du rite
romain, c'est à dire la forme normale, de référence, celle qui est la
plus communément utilisée dans l'Eglise.
- L'édition typique
de 1962, qui devient la forme
extraordinaire du rite romain, et peut être utilisée selon les
dispositions du motu proprio Summorum Pontificum. Le terme extraordinairen'indique
pas une supériorité. Il signifie simplement qu'il ne s'agit pas de la
forme normalement employée [71] , [69] .
Concernant la prière du vendredi saint
pour les Juifs :
- La prière reste
inchangée dans l'édition
typique de 2002, couramment employée dans la liturgie. La version en
vigueur est toujours celle de Paul VI, utilisée depuis 1970.
- Dans l'édition typique de 1962,
les mots perfidis et perfidiam étaient déjà supprimés dans la
prière du vendredi saint [72] , le début du texte indiquant
simplement : « Prions aussi pour les Juifs[73] .
Cette initiative de Benoît XVI a
toutefois soulevé de vives inquiétudes dans les milieux juifs [74] , mais également des réserves parmi
des catholiques [75] lesquels considèrent l'utilisation de
cette prière de 1962, dans la forme extraordinaire du missel romain, comme un
retour en arrière par rapport à la déclaration Nostra
Ætate [76] , [74] . C’est pourquoi Benoît XVI a
donné, en février 2008, une nouvelle version de cette prière aux
fidèles utilisant le missel de 1962 [6] .
Formulation de 2008 (après correction
par Benoît XVI), de la prière dans le missel édité en 1962 [77] :
« Prions aussi pour les juifs. Que
notre Dieu et Seigneur illumine leurs cœurs, pour qu'ils reconnaissent Jésus
Christ comme sauveur de tous les hommes. - Prions. - Fléchissons les genoux. -
Levez-vous. -Dieu éternel et tout-puissant, qui veux que tous les hommes soient
sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité, accorde, dans ta bonté,
que, la plénitude des nations étant entrée dans ton Église, tout Israël soit
sauvé. Par le Christ notre Seigneur. Amen».
Cette version fut diversement
accueillie dans les milieux traditionalistes ou intégristes.
3.
5. 2. Interprétation de la prière de 2008
Pour plusieurs commentateurs,
l’intention de la prière demeure, selon l’ancienne tradition, la conversion des
Juifs au christianisme. Selon le père John
T. Pawlikowski (en) « cela crée une situation dans
laquelle l’Église semble tenir deux discours (celui de la prière de 1970 et
celui de la ‘nouvelle’ prière) qui ne sont pas facilement compatibles. Lequel
représente la théologie catholique authentique concernant le peuple juif ? » [75] .
4.
Adaptations de la prière dans les confessions proches
4.
1. Communion anglicane
L'Église d'Angleterre, indépendante de la
papauté depuis le XVIe siècle et dont est issue la Communion
anglicane, a conservé pour le Vendredi saint la liturgie du
catholicisme dans sa forme originelle, mais elle réunit les neuf suppliques
d'intercession dans trois prières (nommées en anglais collects), que la communauté
tout entière prononce sans s'agenouiller. La troisième prière comprend les
suppliques traditionnelles pour les Juifs, les païens (ici : les « Turcs »,
c'est-à-dire les musulmans), les incroyants et les hérétiques. Thomas
Cranmer, archevêque de Cantorbéry, l'a formulée en 1549 [78] , [79] . Cette version a été incluse dans le Book
of Common Prayer de
1662 [80] .
Lors de la fondation de l'Église épiscopale qui a suivi l'indépendance des
États-Unis, celle-ci a incorporé cette formulation dans son livre de prières
(1789) [81] . Depuis environ 1918 certains groupes
dans l'Église ont critiqué la phrase concernant les Juifs, les Turcs, les
infidèles et les hérétiques, et ils l'ont modifiée. En 1925, par exemple, le
diocèse du Massachusetts appartenant à l'Église épiscopale l'a
remplacée par cette formulation : « Aie pitié de tous ceux qui ne te
connaissent pas [82] ». Lors de la révision du livre de
prière, en 1928, l'ensemble de l'Église épiscopale a vu dans cette critique une
occasion de remplacer la phrase par : « Prends pitié de ceux qui ne te
connaissent pas tel que tu as été révélé dans l'Évangile de ton Fils [83] ».
Dans le livre de prières de l'Église
épiscopale de 1979 se reflète une nouvelle fois le mouvement de réforme
liturgique du XXe siècle et il inclut, entre autres, une révision importante de
toute la liturgie du Vendredi saint. Non seulement la Collecte proprement dite
a été fortement abrégée, mais après le sermon on a introduit toute une suite de
prières plus importantes sous le nom de « The
Solemn Collects». Ces prières, dans la lignée de celles qui étaient déjà
apparues en 1928, ne mentionnent ni les Juifs, ni les Turcs, mais demandent de
prier de façon générale (soit toujours à genoux, soit debout, selon ce qui aura
été décidé) [84] .
L'Église d'Angleterre, il est vrai, n'a
pas abandonné le livre de prières officiel de 1662, mais elle a publié en 1980,
l'Alternative Service Book, où se trouve de façon atténuée la
troisième supplication du Vendredi saint. Jusqu'en 2000 il a été en usage à
côté du livre de prière ordinaire de 1662 et a depuis été remplacé par le livre
intitulé Common Worship où la prière d'intercession concernant
les Juifs ne figure plus [85] . D'autres communautés relevant de la
Communion anglicane ont chacune leur propre version du livre de prière, avec
des règles différentes à cet égard.
4.
2. Église Vieille-catholique
L'Église
Vieille-catholique continue
la tradition liturgique du rite romain, mais du fait de sa constitution
épiscopalo-synodale elle a procédé à des réformes liturgiques dès sa création
dans les années 1870 [86].
Adolf Thürling, un expert en liturgie, a adapté les textes traditionnels dans
une langue plus moderne. Le missel d'autel en allemand qu'il a élaboré en 1888
ne contenait plus de prière d'intercession concernant les Juifs : dans la
sixième et dernière supplique d'intercession du Vendredi saint on priait pour
l'humanité tout entière afin que «les cœurs aveugles et endurcis s'éveillassent
à une vie nouvelle [87] . »
En 1959 a paru un nouveau missel
d'autel, pour lequel Kurt Pursch a traduit la plupart des textes du Missale
Romanum en s'efforçant d'être le plus littéral possible. C'est pourquoi on y
trouve encore la prière d'intercession concernant les Juifs [88] , [89] . Dans le diocèse allemand ce missel
était à peine utilisé, même s'il était resté en vigueur officiellement. C'est
qu'après la réforme de la liturgie catholique romaine qui avait suivi le
concile le rituel vieux-catholique de la messe apparaissait comme dépassé. Pour
cette raison, les autorités épiscopales toléraient l'usage du misel d'autel de
1888 et du livre de messe de l'Église catholique de 1970-1975.
En 1995 un nouveau missel a été publié
sous le titre Eucharistiebuch et, en 2006 il a été refondu et muni
de rubriques. Dans les deux éditions manque la cinquième des huit suppliques «
pour ceux qui ne croient pas au Christ », c'est-à-dire une prière
d'intercession distincte réservée aux Juifs [90] .
Dans l'Église vieille-catholique
d'Autriche est en vigueur le missel de 1930 auquel avaient été ajoutées en 1952
des expressions antijuives ; celles-ci ont cependant été supprimées par
Bernhard Heitz, évêque de 1994 à 2007 [91] .
L'Église catholique-chrétienne de la
Suisse avait une prière d'intercession concernant les juifs, mais la
formulation en était critiquée et elle était souvent omise. Depuis 2008 le nouveau
recueil de prières et de cantiques contient dans son deuxième volume une
version modifiée [92] , [93] .
5.
Notes et références
5.
1. Notes
- Selon Michel
Remaud, « ces termes n’avaient pas en latin le sens de
“perfides” et de “perfidie”, qu’ils ont acquis en français et dans les
langues issues du latin. Ils signifiaient seulement que les juifs étaient
“infidèles”, c’est-à-dire qu’ils n’adhéraient pas à la foi chrétienne ». Site
de Notre-Dame de Sion, article « Dans la liturgie ».
- Dans Genèse de l'antisémitisme,
p. 291, Jules
Isaac parle de «
l'intention première, sincèrement miséricordieuse » de cette oraison.
- De même, le 26 avril
1948, Maritain écrivit, à la demande du président du Comitato ricerche deportati
ebrei, au Cardinal Montini (futur Paul VI), une note bibliographique
sur la question de la prière « pro
perfidis judaeis ». Il
y faisait référence au terme « perfidus » et à l'omission de la
génuflexion lors de la prière. Le 3 juin de la même année, Mgr Montini lui
confia que la réflexion sur cette prière était en cours et que dans la
prochaine édition du missel, le mot « Perfidis » serait sans doute modifié. Cf. Yves
Chevalier, « Le combat de Jacques Maritain contre
l’antisémitisme ».
- Jules Isaac, reçu le
16 octobre 1949, en audience privée par Pie XII avait attiré son attention
sur l'omission de l'agenouillement dans la prière du vendredi saint pour
les Juifs. Les Eglises
devant le judaïsme, documents officiels 1948-1978, Textes rassemblés,
traduits et annotés par Marie-Thérèse Hoch et Bernard Dupuy, éd. Cerf,
1980, ch. 58, p. 351
- Formulation de 1959
(après correction par Jean XXIII) : Prions aussi pour les juifs. Que notre
Dieu et Seigneur retire le voile de leurs coeurs, pour qu'eux aussi
reconnaissent Jésus Christ notre Seigneur. Prions. Fléchissons les genoux.
Levez-vous. Dieu éternel et tout-puissant, qui n'écartes pas même les
juifs de ta miséricorde, exauce nos prières, que nous te présentons pour
ce peuple aveuglé (littéralement : pour l'aveuglement de ce peuple), afin
que, ayant reconnu la vérité de ta lumière, qui est le Christ, ils soient
arrachés à leurs ténèbres. Par ce même Jésus-Christ notre Seigneur. Amen. De
la prière pour le peuple juif le vendredi saint : repères historiques,
Michel Remaud, sur sion.org
5.
2. Références
- Dans son Dictionnaire raisonné de
l’architecture française du XIe au XVIe siècle, Viollet-le-Duc remarque : « La synagogue de la
cathédrale […] a les yeux bandés ; son étendard se brise dans sa main ;
son bras gauche, pendant, laisse tomber les tables. »
- ↑ , , et Bernhard
Blumenkranz, Juifs et
chrétiens dans le monde occidental, 430-1096, éd. Mouton et Cie,
Paris et La Haye, 1960 ; rééd Peeters, Paris-Louvain, 2006 p. 91-92 [extraits en ligne].
- « Sans doute le terme
latin de “perfidia” signifie-t-il étymologiquement “infidélité”,
“manque de foi” ou “incrédulité”, mais dans la tradition française - comme
en d’autres langues - le mot a pu être perçu, dans un contexte
d’antijudaïsme, comme synonyme de “déloyauté”, de “fourberie”. Comme on
sait l’influence du texte des prières sur la foi des croyants, l’emploi de
ce vocable s’est avéré particulièrement péjoratif à l’égard du peuple
juif, voire franchement pernicieux. InUne mémoire pour l’avenir : cinquante
ans de dialogue entre juifs et chrétiens, les grands textes : réunis à
l’occasion du cinquantenaire de la conférence de Seelisberg (30 juillet -
5 août 1947) , éd. du
Zèbre, Lausanne, 1997, p. 44 ; article de Mgr Pierre
Mamie dansJudaïsme,
anti-judaïsme et christianisme : colloque de l’Université de Fribourg,
16-20 mars 1998, par Alexandre
Safran et al.,
faculté de théologie de l’université de Fribourg, éditions Saint-Augustin,
2000, (ISBN 2880111536 et 9782880111533) [présentation en ligne], p. 27-28 [lire en ligne sur books.google.fr (page consultée le 30 mai 2009)]
- ↑ et Site
de Notre-Dame de Sion.
- La traduction en latin
est la suivante : Oremus
et pro Iudæis, ut, ad quos prius locutus est Dominus Deus noster, eis
tribuat in sui nominis amore et in sui fœderis fidelitate proficere.
(Oratio in silentio. Deinde sacerdos :) Omnipotens sempiterne Deus, qui
promissiones tuas Abrahæ eiusque semini contulisti, Ecclesiæ tuæ preces
clementer exaudi, ut populus acquisitionis prioris ad redemptionis
mereatur plenitudinem pervenire. Per Christum Dominum nostrum. Amen.
- ↑ , et La-croix.com
avec AFP et Imédia, « Le pape modifie une prière "pour la conversion
des juifs" du Vendredi saint » sur la-croix.com, La Croix,
06/02/2008. Consulté le 28 sept. 2010
- Dictionnaire
latin-français en ligne
- Le Gaffiot indique pour le latin classique :
« perfide, sans foi [en parl. de pers.] ; […] [fig. en parl. de choses]
perfide, trompeur. »
- K. P. Harrington, Mediaeval Latin (1925).
L’ouvrage de Harrington précise p. 181, note 5, à propos du mot perfidorum : « Perfidus and perfidia are used by Bede and other LL
writers as opposites of fides and fidelis (cf. Plummer 2.10). Thus perfidorum principum mandata are mandates of the unbelieving
rulers. » C’est-à-dire : « Perfidus et perfidia sont employés parBède et
d’autres auteurs latins comme antonymes de fides et de fidelis (cf. Plummer 2.10). Lesperfidorum
principum mandata sont
donc les mandats des princes incroyants. »
- Albert Blaise, Dictionnaire latin-français
des Pères de l’Église.
- Bernhard Blumenkranz,
« Perfidia », Archivium
Latinitatis medii Aevi, Bulletin du Cange, 1952, t. XXII, p. 157-170, en ligne.
- Bernhard Blumenkranz, Perfidia, Archivium Latinitatis medii
Aevi, Bulletin du Cange, 1952, t. XXII, p. 169-170, en ligne.
- Histoire des missels.
- « La plupart des
missels modernes traduisent en français : perfide » (Bernhard Blumenkranz,
« Perfidia », Archivium
Latinitatis medii Aevi, Bulletin du Cange, 1952, t. XXII, p. 158, en ligne.
- Première édition en
1920 ; rééd. Bruges, Paris, 1951, p. 702-703. « Le missel de dom
Gaspar Lefèbvre de l’abbaye Saint-André de Bruges en 1920, et celui de dom
Gérard de Clairvaux en 1937 se répandirent par millions. » Marie-Élisabeth
Jeannin, La liturgie :
pour comprendre et participer, juin 2002, article en ligne.
- Missel quotidien et vespéral [pdf]
- « Dans ALMA (Bulletin du Cange), 22,
1952, 157 sqq. »
- « La dernière étude de
cette oraison, après le travail de J. M. Oesterreicher, « Pro perfidis Judaeis », dans Cahiers sioniens, 1947,
85/101, est donnée par J. Isaac, Genèse
de l’antisémitisme, Paris, 1956, 296/305. »
- Éd. Pocket, coll. « Agora », p. 289 sqq.
- Jules Isaac cite l’article d’Erik Peterson, Perfidia Judaica, Ephemerides liturgicae,
1936, t. 50 ; Mgr John Maria Oesterreicher, Pro perfidis Judaeis,
1947, Cahiers Sioniens ; Bernhard Blumenkranz, Archivium Latinitatis medii
Aevi, Bulletin du
Cange, 1952, t. XXII.
- Éd. Pocket, coll. « Agora », p. 289 sqq.
- Formule extraite de
l’article de John Maria Oesterreicher, Pro
perfidis Judaeis, cité par Jules Isaac.
- Jules Isaac cite
l’étude de Robert
Fawtier dans John Ryland’s Library,
bull. 5, p. 381, selon laquelle la
génuflexion « se serait maintenue à York jusqu’au XIIe siècle ».
- Éd. Pocket, coll. « Agora », p. 289 sqq.
- Son ouvrage L’Église au pied du mur porte comme sous-titre : « Juifs
et chrétiens, du mépris à la reconnaissance ».
- Site
de Notre-Dame de Sion, article de Michel
Remaud, « Dans la liturgie ».
- Yohanan Elihai, Juifs et chrétiens d’hier à
demain, Cerf, Paris, 1990, p. 22-23.
- Un écho d’Israël, Site
de Notre-Dame de Sion.
- Une mémoire pour
l’avenir : cinquante ans de dialogue entre juifs et chrétiens, les grands
textes : réunis à l’occasion du cinquantenaire de la conférence de
Seelisberg (30 juillet - 5 août 1947) , éd. du Zèbre, Lausanne, 1997, p. 44 ; article de Mgr Pierre
Mamie dansJudaïsme,
anti-judaïsme et christianisme : colloque de l’Université de Fribourg,
16-20 mars 1998, par Alexandre
Safran et al.,
faculté de théologie de l’université de Fribourg, éditions Saint-Augustin,
2000, (ISBN 2880111536 et 9782880111533) [présentation en ligne], p. 27-28 [lire en ligne sur books.google.fr (page consultée le 30 mai 2009)]
- Oraison pour la conversion des Juifs [pdf], sur le site
lacriseintegriste.typepad.fr.
- A.G. Martimort, L'Église en prière:
introduction à la liturgie, éd. Desclée, 1965, p. 46 ; cité par Knud Ottosen, The Responsories and
Versicles of the Latin Office of the Dead, éd; Books on Demand, 2008,
p. 4, extrait en ligne
- Catéchisme Romain, 1,
5, 11
- Catéchisme de
l'Eglise Catholique, Paris, 1998, n° 598. (Commentaire du Catéchisme Romain 1, 5, 11)
- « Puisque ce sont nos crimes
qui ont fait subir à Notre-Seigneur Jésus-Christ le supplice de la Croix,
à coup sûr, ceux qui se plongent dans les désordres et dans le mal crucifient
de nouveau dans leur cœur, autant qu’il est en eux, le Fils de Dieu par
leurs péchés, et Le couvrent de confusion. Et il faut le reconnaître,
notre crime à nous dans ce cas est plus grand que celui des Juifs. Car
eux, au témoignage de l’Apôtre, s’ils avaient connu le Roi de gloire, ils
ne L’auraient jamais crucifié. Nous, au contraire, nous faisons profession
de Le connaître. Et lorsque nous Le renions par nos actes, nous portons en
quelque sorte sur Lui nos mains déicides » ; catéchisme du Concile de Trente,
première partie, chapitre V, § 3, cf. Fabrice Hadjadj, Et les violents s'en emparent
: Coups de grâce, éd. l'[Âge d'Homme, p. 41,extrait en ligne
- Modèle:Lat « Hac culpa omnes teneri
iudicandum est qui in peccata saepius prolabuntur. Nam, cum peccata nostra
Christum Dominum impulerint ut crucis supplicium subiret, profecto qui in
flagitiis et sceleribus volutantur, rursus, quod in ipsis est, crucifigunt
in semetipsis Filium Dei, et ostentui habent. Quod quidem scelus eo
gravius in nobis videri potest, quam fuerit in Iudaeis, quod illi, eodem
Apostolo teste, si cognovissent, numquam Dominum gloriae crucifixissent (1
Cor 2,8); nos autem et nosse Eum profitemur, et tamen factis negantes,
quodammodo violentas Ei manus videmur inferre » (Catéchisme romain, 1, 5
- ↑ et Sergio
Luzzatto, « Pio VII, quel sì a Napoleone e il no agli ebrei :
Nel 1808 vietò di eliminare l' espressione «perfidi giudei» », dans Corriere
della sera, 19 août 2007 [ texte intégral ]
Luzzatto se réfère à l'ouvrage : Mgr Giuseppe M. Croce, Pio VII papa benedettino nel bicentenario della sua elezione : Atti del Congresso storico internazionale Cesena, Venezia, 15-19 settembre 2000, Badia di Santa Maria del Monte, « Pio VII, il cardinal Consalvi e gli ebrei (1800-1823) » - Philippe
Chenaux, Entre
Maurras et Maritain, Cerf, 1999, p. 175.
- Philippe Chenaux, ibid., p. 174.
- Dans le Bulletin catholique
international n° 9, 1er
février 1926, Jacques
Maritain cite
l'intention spéciale de la prière pour Israël recommandée par Pie XI pour
l'Année sainte : Regardez enfin avec miséricorde les enfants de ce peuple
qui fut, jadis, votre préféré ; que sur eux aussi descende, mais
aujourd'hui en baptême de vie et de rédemption, le Sang qu'autrefois ils
appelaient sur leurs têtes. Cité par Philippe Chenaux, ibid. p. 174.
- Hubert
Wolf, Le pape et le diable, CNRS éditions, 2009, p. 91
- ↑ et Menahem Macina, «
Essai d’élucidation des causes et circonstances de l’abolition, par le
Saint-Office, de l’Opus sacerdotale Amici Israel (1926-1928) », in Juifs et chrétiens, entre
ignorance, hostilité et rapprochement (1898-1998), Travaux Recherches
de l’Université, Lille, 2003, p. 87-110, [lire en ligne sur le site Riv Tsion]
- Mort en 1935 à l'âge
de 88 ans, il avait été rabbin de Corfou puis grand rabbin de Reggio avant
de devenir grand rabbin de Milan ; cf. (it) Laura Moneta Nascita, crescita e
vicissitudini attuali della scuola ebraica di Milano, thèse de
lettres modernes, université de Milan, 2002,édition
en ligne sur le site Mosharà ;
(en) Richard Gottheil et M. Caimi, article Corfu in Jewish Encyclopedia, article en ligne
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Chiron, Pie XI (1857-1939),
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- (it) Yves Chiron, Pio XI. Il papa dei patti
lateranensi e dell'opposizione ai totalitarismi, éd. San Paolo, 2006,
pp. 92 et 455 ; cité par Giuseppe Perri, Il
caso Lichtner: gli ebrei stranieri, il fascismo e la guerra, éd.
Editoriale Jaca Book, 2010, p. 161, extrait en ligne. Voir aussi Emma
Fattorini, Pio XI,
Hitler e Mussolini. La solitudine di un un papa, éd. Einaudi, 2007,recension en ligne
- Lettre du 20 janvier
1928 au Secrétaire de la Congrégation des Rites, cité par Hubert Wolff,Pope
and Devil : The Vatican's Archives and the Third Reich, éd. Harvard
University Press, 2010, pp. 91-92 extrait en ligne
- Hubert
Wolf, Le pape et le diable, CNRS éditions, 2009, p. 97
- Hubert
Wolf, Le pape et le diable, CNRS éditions, 2009, p. 103
- Hubert
Wolf, « „Pro
perfidis Judaeis“, Die „Amici Israel“ und ihr Antrag auf eine Reform der
Karfreitagsfürbitte für die Juden (1928). Oder: Bemerkungen zum Thema katholische
Kirche und Antisemitismus », in Historische Zeitschrift,
CCLXXIX (2004), p. 612-658, cité par Emma Fattorini, Pio XI, Hitler e
Mussolini. La solitudine di un papa, Einaudi 2007, p.116-117.
- Hubert
Wolf, Le pape et le diable, CNRS éditions, 2009, p. 111
- Hubert Wolff, Pope and Devil : The
Vatican's Archives and the Third Reich, éd. Harvard University
Press, 2010, p. 92 extrait en ligne et 114 extrait en ligne
- Philippe Chenaux, ibid., p. 176 sqq.
- Philippe Chenaux, ibid., p. 184.
- Article d'Olivier
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- Laurence Deffayet, Amici Israel : Les raisons
d'un échec des éléments nouveaux apportés par l'ouverture des archives du
saint-office, in Ecole
française de Rome, Rome, 2005, vol. 117, no2 (Mélanges de l'Ecole
française de Rome. Italie et Méditerranée), ISSN 1123-9891Recension en ligne
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peuple juif, éd. Calmann-Lévy, 2003, ch. III, Pie XII et les juifs, p.
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d'Histoire de la Shoah, « Catholiques et protestants français après
la Shoah », n° 192, janvier-juin 2010, p. 14.
- ↑ et Yves
Chevalier, « Le combat de Jacques Maritain contre
l’antisémitisme »
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ligne : DÉCLARATION DE LA S. CONGRÉGATION DES RITES SUR LE
SENS SUSCEPTIBLE D'ÊTRE DONNÉ AUX EXPRESSSIONS " PERFIDI JUDAEI
" ET " JUDAICA PERFIDIA ". Consulté le 2 octobre
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judaïsme, documents officiels 1948-1978, Textes rassemblés, traduits
et annotés par Marie-Thérèse Hoch et Bernard Dupuy, éd. Cerf, 1980, ch.
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- Jules Isaac, Genèse de l’antisémitisme,
éd. Calmann-Lévy, 1956,
rééd. Press Pocket, 1985; coll. Agora, p. 298
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catholique pour tous, éd. Mame, Paris, 2009, p.1296
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indult... La-croix.com,
02/11/ 2006
- ↑ et Forme extraordinaire, La-croix.com, 06/07/2008
- La réforme,
La-croix.com, 13/09/2007
- Le Pape Benoît XVI
précise dans la lettre accompagnant le motu
proprio : « il faut
dire avant tout que le Missel, publié par Paul VI et réédité ensuite à
deux reprises par Jean-Paul II, est et demeure évidemment la Forme normale
— la Forma ordinaria — de la liturgie Eucharistique. »
Voir la lettre du pape aux évêques en ligne
- Isabelle de GAULMYN, « Le Saint-Siège confirme la publication du motu
proprio » sur la-croix.com, La Croix,
28/06/2007. Consulté le 28 sept. 2010
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typica, A.D. 1962
- ↑ et Pierre Savy, «
Benoît XVI et la 'prière pour les Juifs', Retour sur une polémique
judéo-chrétienne récente », La
vie des idées, 28 avril 2008, Article de Pierre Savy [pdf]
- ↑ et La
révision de la prière du Vendredi saint et le dialogue entre Juifs et
chrétiens par
Jean Duhaime, ex-président du Dialogue judéo-chrétien de Montréal
- «
La prière pour la conversion des Juifs réapparaîtra-t-elle ? »,
sur le site jcrelations.net
- De
la prière pour le peuple juif le vendredi saint : repères historiques,
Michel Remaud, sur sion.org
- C. Frederick Barbee, Paul F.M. Zahl: The Collects of Thomas
Cranmer. Wm. B.
Eerdmans Publishing Company, London 2006, ISBN 0-8028-1759-9
- « Dieu miséricordieux,
qui as fait tous les hommes, et ne hais rien de ce que tu as fait, et qui
ne souhaites pas la mort du pécheur, mais qu'il se convertisse et qu'il
vive, aie pitié de tous les Juifs, les Turcs, les infidèles et les
hérétiques, et retire d'eux tout ce qui est ignorance, dureté de cœur, et
mépris de ta parole, et ramène-les chez toi, ô Seigneur béni, dans ton
troupeau, afin qu'ils puissent être sauvés parmi les restes des vrais
Israélites, et former un seul troupeau sous un seul pasteur, Jésus-Christ
notre Seigneur, qui vit et qui règne avec toi et le Saint-Esprit,
maintenant et pour toujours. Amen. »
- O MERCIFUL God,
who hast made all men, and hatest nothing that thou hast made, nor
wouldest the death of a sinner, but rather that he should be converted and
live; Have mercy upon all Jews, Turks, Infidels, and Hereticks, and take
from them all ignorance, hardness of heart, and contempt of thy Word; and
so fetch them home, blessed Lord, to thy flock, that they may be saved
among the remnant of the true Israelites, and be made one fold under one
shepherd, Jesus Christ our Lord, who liveth and reigneth with thee and the
Holy Spirit, one God, world without end. Amen.
- http://justus.anglican.org/resources/bcp/1789/Readings1789&1892B.htm#Good%20Friday
- Time, New Orleans, 5 octobre 1925
- BCP 1928 (hier
S. 35), sowie Lawrence A.
Hoffman, David Arnow: My
People's Passover Haggadah Band
1, S. 35
- « Pour ceux-là qui
n'ont jamais entendu prononcer la parole de salut, pour ceux qui ont perdu
leur foi, pour ceux qui se sont endurcis dans le péché ou l'indifférence,
pour ceux qui vivent dans le dédain et le mépris, pour ceux qui sont les
ennemis de la croix du Christ et qui persécutent ses disciples, pour ceux
qui en persécutent d'autres au nom du Christ, que Dieu veuille ouvrir
leurs cœurs à la vérité, et les conduise à la foi et à l'obéissance. Dieu
bienveillant, créateur de tous les peuples de la terre et qui aime leurs
âmes : aie pitié de tous ceux qui ne te connaissent pas de la façon dont
tu t'es révélé en ton Fils Jésus-Christ ; que ton Évangile soit prêché
avec grâce et avec force à ceux qui ne l'ont pas entendu ; tourne les
cœurs de ceux qui lui résistent, et ramène à ton troupeau ceux qui se sont
égarés, de sorte qu'il n'existe qu'un troupeau sous un seul pasteur,
Jésus-Christ notre Seigneur. »Cf. BCP
1979, S. 279 et 280
- Roger Tomes (Center for
Jewish Studies): Jewish
and Christian Liturgical Collaboration?
- Altkatholiken.de: Haben die Alt-Katholiken auch
eine eigene Liturgie? Definieren sie sich von ihrem Gottesdienst her? Was
ist für sie „Gottesdienst"?
- Das heilige Amt auf die Feste und Zeiten
des Jahres,
Selbstverlag der Synodal-Repräsentanz, Bonn 1888; zitiert nach Gebet- und Gesangbuch für die
Angehörigen der alt-katholischen Kirche des deutschen Reiches, Verlag
der Bischöflichen Kanzlei, Bonn 1909, S. 225
- Altarbuch für die Feier der heiligen
Eucharistie im Katholischen Bistum der Alt-Katholiken in Deutschland,
hrsg. im Auftrag des Bischofs von der Liturgischen Kommission, Bonn 1959,
S. 81
- « Prions aussi pour
les Juifs, qui se sont fermés à la foi ; que le Seigneur Dieu ôte le voile
de leur cœur afin qu'ils reconnaissent eux aussi Notre Seigneur
Jésus-Christ. Prions! »
Diacre
: « Agenouillons-nous ! » (Prière silencieuse)
Sous-diacre:
« Levez-vous! »
« Dieu
tout-puissant et éternel, n'exclus pas de ta miséricorde les juifs qui refusent
de croire en toi. Entends notre prière afin que nous exécutons en face de vous.
Fais connaître aux juifs la lumière de ta vérité, fais-leur connaître le Christ
et arrache-les à leurs ténèbres. Par Lui, notre Seigneur Jésus-Christ, ton
Fils... »
[Assistance]
: « Amen. »
- Die Feier der
Eucharistie im Katholischen Bistum der Alt-Katholiken. Für den
gottesdienstlichen Gebrauch erarbeitet durch die Liturgische Kommission
und herausgegeben durch Bischof und Synodalvertretung. Alt-Katholischer Bistumsverlag,
Bonn 2006, ISBN 3-934610-30-7, S. 71
- Skript der altkatholischen Kirchengemeinde
Klagenfurt
- Gebet- und Gesangbuch der
Christkatholischen Kirche der Schweiz. Band
II: Heilige Woche:
Palmsonntag bis Ostern. Hrsg.
v. Bischof und Synodalrat der Christkatholischen Kirche der Schweiz,
Christkatholischer Medienverlag, Allschwil 2008, S. 95
- :Diacre: « Prions pour
les Juifs, que dans sa fidélité éternelle Dieu les protège et qu'il les
maintienne dans l'amour de son nom. »
Communauté
: « Entends nos prières, ô Seigneur Dieu. »
Prêtre
: « Dieu tout-puissant et éternel, tu as choisi Abraham et ses descendants, et
tu leur as promis le salut. Écoute les prières de ton Église pour le peuple de
l'alliance ancienne, et fais le parvenir à la plénitude de la rédemption ».
6.
Annexes
6.
1. Bibliographie
- Augustin
Bea, L’Église
et le peuple juif, Paris, 1967
- Paule Berger-Marx, Les
relations entre les juifs et les catholiques dans la France de
l'après-guerre 1945-1965, Parole et silence, 2009, 549 p. (ISBN 9782845737464)
- Bernhard Blumenkranz, Juifs et chrétiens dans le
monde occidental, 430-1096, éd. Mouton et Cie, Paris et La Haye, 1960
; rééd Peeters, Paris-Louvain, 2006 [extraits en ligne]
- Philippe
Chenaux, Entre
Maurras et Maritain, Cerf, 1999
- Jean Dujardin, L’Église catholique et le
peuple juif : Un autre regard, Calmann-Lévy, 2003.
- (it) Emma
Fattorini, Pio
XI, Hitler e Mussolini, La solitudine di un papa, Einaudi, 2007.
- Marie-Thérèse Hoch, Bernard
Dupuy, Les
Églises devant le judaïsme. Documents officiels 1948-1978, Cerf,
1980.
- Jules
Isaac, Jésus et Israël, Fasquelle, 1949 ;
Fasquelle, 2000.
- Jules Isaac, Genèse de l’antisémitisme,
Calmann Lévy, 1956 ; Pocket, coll. « Agora », 1985.
- Jules Isaac, L'Enseignement du mépris, Grasset,
2004, (ISBN 9782246171829). Première édition :
Fasquelle Ligugé / Aubin, 1962.
- John Maria Oesterreicher, Pro perfidis
Judaeis, Cahiers
sioniens 1, 1947, p. 85-101.
- Éric
Palazzo, Le
Moyen Âge, Des origines au XIIIe siècle, préface
de Pierre-Marie
Gy, o. p., Beauchesne, « Histoire des livres liturgiques »,
1993 [extraits en ligne]
- Michel
Remaud, L’Église
au pied du mur : Juifs et chrétiens, du mépris à la reconnaissance,
Bayard, 2007.
- Alexandre
Safran, « Mes souvenirs de la conférence de Seelisberg (1947)
et de l'abbé Journet ». In Judaïsme,
anti-judaïsme et christianisme: Colloque de l'Université de Fribourg,
16-20 mars 1998. Editions Saint-Augustin, 2000, pp. 13-22.
- (it) Elio
Toaff, Perfidi
giudei, fratelli maggiori, Mondadori, 1990, (ISBN 8804334096)
- Hubert
Wolf, Le pape et le diable, CNRS éditions, 2009 (ISBN 978-2-271-06825-5)
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