I
Le Secret de la confession s'inscrit dans une
dynamique sacramentelle, qui pour être appliqué et opposable, suppose que les conditions
du sacrement soient réunies. Ces dernières sont fixées ou rappelées par les
règles de la Théologie Morale qui exposent selon " les registres" des
conditions , le ferme propos de ne pas recommencer, le fait que la confession
ne peut être seulement une révélation pour un conseil demandé à un supérieur,
etc.
II
Si l'ensemble des conditions édictées par les règles
des théologies qui s'entrecroisent sans
s'opposer ou se disqualifier, sont respectées dans le cadre de la théologie
sacramentelle, alors le Sacrement de la confession s'opère.
III
La réalité du sacrement de la confession n'aboutit pas
obligatoirement au secret, comme le souligne le Droit canonique.
Sur ces divers
points je reviendrai, préparant d'ailleurs une sorte de Mémoire, pour servir à mieux comprendre ce
sujet, où bien des théologiens et canonistes pourront se sentir empêchés pour rappeler des bases qu'il écher qu'elles
ne soient point ignorées.
JPB
Carlo Sommaruga veut en finir avec le secret
Abus sexuels
—
Par Eric
Felley. Mis à jour le 30.01.2012
Dans le droit
canonique, le secret de la confession est absolu. Le conseiller national Carlo
Sommaruga (PS/GE) n’y changera rien. Par contre, en ce qui concerne
le Code pénal, le secret ecclésiastique est assimilé au secret professionnel.
Pour lutter contre le problème de la pédophilie dans l’Eglise, le Genevois
estime que ce secret ecclésiastique doit être amputé lorsqu’il concerne des abus
sexuels commis contre des mineurs. Ce jeudi, la Commission des affaires
juridiques (CAJ) du Conseil national débattra pour la première fois d’une
initiative parlementaire qu’il a déposée dans ce sens il y a déjà trois ans.
Mea culpa des
évêques Depuis pourtant,
du chemin a été parcouru. La Conférence des évêques suisses (CES) a fait son
mea culpa en mars 2010. Pour sa porte-parole, Laure-Christine Grandjean, «elle
a mis sur pied des lignes directrices claires. La victime doit dans tous les
cas être informée qu’elle a la possibilité de porter plainte selon le droit
public. On demande à l’auteur, si les circonstances l’exigent, de se dénoncer
lui-même et les titulaires d’une fonction ecclésiastique portent plainte devant
les organes de poursuite pénale de l’Etat lors de soupçons fondés, sauf si la
victime s’y oppose.»Le message a été entendu. Lors de sa dernière statistique
publiée en 2011, la commission spécifique de la CES, intitulée «Abus sexuels
dans le cadre de la pastorale», avait recensé en Suisse 146 cas d’abus commis
par 125 personnes couvrant la période de 1950 à nos jours.
Dans ces
conditions, s’attaquer au secret ecclésiastique est-il encore d’actualité?
«Oui, estime Carlo Sommaruga. Contrairement à ce qui s’est passé en Irlande, en
Allemagne ou aujourd’hui en Australie, nous n’avons pas encore clairement tiré
les leçons de la gravité de la situation sur le plan de la culpabilité morale
et juridique, notamment pour des propositions de réparation. En modifiant la
loi, on doit faire comprendre aux agresseurs potentiels que l’autorité ne
permet plus de cacher ces faits par des artifices juridiques.» (Le Matin)
Source : LE MATIN
http://www.lematin.ch/suisse/standard/Carlo-Sommaruga-veut-en-finir-avec-le-secret/story/16754571/print.html