septembre 30, 2012

SUR LA MATIERE DE LA TABLE D'AUTEL



I
En réponse au blog RIPOSRTE CATHOLIQUE, le diocèse de Laval rétorque :
Suite à mon article du 10 juillet sur l’étrange mobilier installé dans l’église du diocèse de Laval, j’ai reçuun droit de réponse de Mme Marie-Eline Guihaire, déléguée diocésaine de la commission diocésaine d’Art sacré du diocèse de Laval :
« Nous lisons, par hasard, votre écrit cité plus bas, et tenons à vous apporter des précisions que vous auriez pu demander et obtenir avant de publier, en forme d’accusation, votre réf. au droit canon. En effet, cet autel en bois est recouvert d’une plaque de marbre ( pierre métamorphique ), collée, de couleur très proche de celle du bois. Cet autel est fixé au sol. Monseigneur Scherrer a veillé, à son arrivée à Laval, à ce que ces éléments soient respectés avant de consacrer ce nouvel autel, par ailleurs commandé avant son ordination épiscopale.
Permettez-nous de vous préciser, enfin, que cet autel n’est pas « post-moderne » mais contemporain.

D’autre part, il nous semble anormal de publier une photo sans indiquer son copyright, d’autant que vous avez récupéré ce cliché dans la revue diocésaine « Paroles et Gestes ». »
NB de Maximilien Bernard:
1. La photo vient du site internet du diocèse et non de la revue, que je ne connais pas.
2. Si je comprends bien l’article du code de droit canonique cité (« Can. 1236 – § 1. Selon la pratique traditionnelle de l’Église, la table de l’autel fixe sera en pierre et même d’une seule pierre naturelle ».), la norme est bien que les autels soient constitués d’une seule pierre. Je sais que les autels « de campagne » (tels qu’en utilisent les aumôniers scouts ou les aumôniers militaires) peuvent être de bois, avec une pierre d’autel. J’ignorais qu’il en allait de même pour les autels dans les églises et je serais reconnaissant à Mme Guihaire (ou à un lecteur de Riposte catholique) de bien vouloir me le confirmer et, le cas échéant, de m’expliquer comment une jurisprudence peut aller aussi manifestement à l’encontre de la loi elle-même.
3. La publication de cette information que je n’ai pas rendue publique moi-même, assortie d’un article du droit canon que je n’ai pas davantage inventé, ne visait pas à promulguer un jugement pour lequel, comme simple fidèle, je suis incompétent, mais simplement à poser un problème. Je constate que les précisions de Mme Guihaire ne résolvent pas le problème.
II
L'article invoqué du Code de droit canonique expose :
Can. 1236 - § 1. Selon la pratique traditionnelle de l'Église, la table de l'autel fixe sera en pierre et même d'une seule pierre naturelle; cependant, l'emploi d'un autre matériau digne et solide au jugement de la conférence des Évêques pourra aussi être admis.  Toutefois les supports ou bases peuvent être faits de n'importe quel matériau.
§ 2. L'autel mobile peut être fait de toute matière solide convenant à l'usage liturgique.
III
Le problème posé est de définir si le fait de placer sur un support intégralement en bois, une pièce de marbre couvrant la surface de l'autel à consacrer, répond au canon cité, à savoir qu'alors est considéré comme support tout ce qui n'est pas la pièce de marbre de première part, si  de seconde part, malgré la dimension de la dite pièce e marbre dans le cas présent, celle-ci ne s'apparente pas à une pierre d'autel qui s'ajoute alors à un autel fixe ou a un autel portatif, parce que la pierre d'autel  n'est pas un autel fixe.

De surcroît, l'autel fixe symbolise un tombeau, duquel J+C est sorti au matin de Pâques par Sa résurrection, d'où l'usage que tous les autels (du moins un peu anciens) étaient un mobilier "fermé" ne laissant pas passer le jour ou en voir l'intérieur. Or, cette structure en bois, ne répond pas à cette symbolique.

Est-ce le matériau, la pierre qui est le point le plus important, ou le rappel par la présence symbolique d'un tombeau de la victoire sur la mort de NSJ+C ?

JPB