Cet article rappelant une position ancienne de l’Eglise
Romaine, mérite que l’on réfléchisse au sens des mots.
Qui peut accuser un être, des êtres d’être « déicide » :
Dieu ne peut être tué par l’homme, puisqu’Il est Dieu, Le cardial Jean DANIELOU
en revanche avait pour sa part résumé parfaitement résumé la question d’Israël face
à Jésus+Christ en écrivant : « Ce
n’est pas Israël qui a crucifié Jésus, c’est l’infidélité d’Israël. Et par
conséquent ce qui a causé la mort de Jésus, c’est en dernier lieu le
péché. » (Dialogue avec Israël, Paris,
La Palatine éd. 1983, p.130)
Cette infidélité d’Israël,
n’est-elle pas dans le péché du veau d’or, dont l’éminent kabbaliste Emmanuel
LEVYNE laisse clairement entendre qu’Israël n’est toujours pas lavé de son péché
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La
Question |
10 décembre 2010 at 12:03 | Tags: Catholicisme,
Christianisme,
Culture, Eglise, Eglise
catholique, israël,
Judaïsme, juifs, moyen orient,
nazisme, politique, Religion, sionisme |
Catégories : Antichristianisme,
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sionisme
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«
Le crucifix est un objet d’horreur aux Juifs.
La
question de l’antijudaïsme est donc toute religieuse,
car
le mystère de l'aveuglement de la Synagogue
est
un phénomène religieux. »
C’est en 1890, en août précisément, que le journal La Croix, fondé par les Assomptionnistes, se
proclamera « le journal catholique le plus antijuif de France, celui qui porte
le Christ, signe d’horreur aux Juifs. » Mais pour le catholicisme, et
ceci le distingue nettement de l’antisémitisme biologique, le problème Juif est un problème
essentiellement religieux et non racial. Les rédacteurs de La Croix au XIXe
siècle ne le cachaient pas : «Nous croyons que la question est toute
religieuse, car le mystère de la conservation de la race juive au milieu du
monde est un phénomène religieux. (…) La question du Christ et du peuple
déicide domine de très haut toute cette affaire. »
L’attitude
nuisible du judaïsme synagogal avait déjà été notée, non sans une certaine
acuité par Joseph
de Maistre, lui qui, parmi les auteurs contre-révolutionnaires,
fut le premier à s’exprimer sur le sujet, déclarant avec une certaine
sévérité :
« Les juifs méritent une attention
particulière de la part de tous les gouvernements, il ne faut pas être étonné
si le grand ennemi de l'Europe les favorise d'une manière si visible.Tout porte
à croire que leur argent, leur haine et leurs talents sont au service des
grands conjurés. Le plus grand et le plus funeste talent de cette secte
maudite, qui se sert de tout pour arriver à ses fins,
a été depuis son
origine de se servir des princes mêmes pour les perdre. » (
Quatre
chapitres inédits sur la Russie, Chap. IVe , Vaton, 1859.)
I.
Conception catholique de la Question Juive
« Le
judaïsme est devenu un antichristianisme. »
L’ennemi de la chrétienté, en l’espèce
la
Synagogue, est donc selon Joseph de Maistre, liée à
l’esprit
satanique de la Révolution qui enrôle tous ceux qui s’opposent à
l’Eglise et au règne social de Jésus-Christ.[2] La question, qui est ainsi
posée à la chrétienté par le judaïsme, comme nous allons nous en apercevoir,
est donc de nature étroitement et strictement spirituelle,
effectivement toute religieuse - uniquement religieuse - là est le fond
essentiel du problème, pas ailleurs.
Pierre
Sorlin, dans son ouvrage très documenté, La Croix et les Juifs, exposa
la conception catholique du problème Juif avec clarté : « Cette affirmation est
l’une des plus constantes à La Croix. Pendant vingt ans, la Bonne
Presse ne cessa de rappeler qu’il existe un problème parce qu’Israël est le
‘‘peuple déicide.’’ » [3] Tout l’argumentaire des Pères Assomptionnistes
fut donc centré sur cet aspect religieux de la question juive, ce qui en
faisait bien l’expression d’un antijudaïsme théologique, et non, comme certains
l’écrivent trop vite, d’un « antisémitisme » :
« Le peuple déicide s’est séparé des
bon anges. Le déicide est, en quelque sorte, la marque de rupture. Dieu avait
choisi un peuple pour répandre son Nom, et donner naissance à un Sauveur. Il
avait gratifié ce peuple de qualités particulières, et spécialement d’une
grande force de résistance à l’adversité. Pour lui permettre de survivre, il
avait lui-même rédigé un code destiné à le protéger. (…) Déçus par la pauvreté
du Christ, les Juifs le tuèrent et conçurent contre ses disciples une haine
inexpiable. » (La Croix, 9
septembre 1896.)
II. Israël
doit se convertir !
On le constate, le propre de l’antijudaïsme, s’il n’épargne pas ses violentes
critiques à l’égard du Juif talmudique, enténébré par les brouillards de la
Synagogue, est convaincu que le retour à la Vérité de l’enfant d’Israël est une
bénédiction salvatrice pour lui et pour l’Eglise. A ce titre, lors de la
Parousie finale signale La Croix : « les nations infidèles
acclameront le Sauveur, et les plus ardents seront les Juifs. » (La
Croix, 29 janvier 1892). Ceci participe d’ailleurs de cette conviction,
profondément inscrite dans les principes catholiques : « Les Juifs
sont les restes du peuple choisi qui doit se convertir aux derniers
jours ; l’univers connaît un grand conflit qui ne finira qu’avec le monde,
par la conversion d’Israël dispersé. » (La Croix, 28 février
1890).
La
conversion des Juifs
sera
la seule solution définitive de la question juive.
Deux
principes caractéristiques sont propres à l’antijudaïsme catholique :
- Les
chrétiens ont le devoir de s’attacher à convertir les Juifs. C’est ce
que fit La Croix qui demanda expressément au peuple déicide de
se convertir, invitant les catholiques à faire un effort particulier pour
cela :
« On devrait prier pour
la conversion des Juifs ; voilà l’œuvre par excellence. La conversion
promise des Juifs sera la seule solution définitive de la question
juive. » Question juive,
cf. Une Croix pour la conversion d’Israël,
29 septembre 1897.
- Le baptême est
suffisant pour enlever toutes les tâches :
« Que l’israélite renonce à la foi juive, qu’il
revienne au christianisme et aussitôt il efface le signe de malédiction de son
âme et de son front. La conversion seule et non le code civil peut effacer la
malédiction. Les Juifs convertis qui se rangent sincèrement sous la bannière du
Christ, rentrent dans la nation choisie. » La Croix, 6 novembre 1894 – 2 janvier 1897.
III.
L’Antéchrist règnera à Jérusalem
Avant
de se convertir les Juifs établiront le règne de l’Antéchrist
Toutefois,
un point est à noter - conforme à l’Ecriture et comme il nous fut donner de le
dire dans
Le
Chef des Juifs : l’Antéchrist - - avant de se convertir les
Juifs établiront le règne de l’Antéchrist : « Les Juifs proclameront
un jour un faux Christ qu’ils reconnaîtront après avoir repoussé le vrai
Christ, et celui-là sera
l’Antéchrist,
qui dominera le monde et règnera à Jérusalem. Toute l’histoire se
déroule pour préparer ce grand drame historique dont nous sommes les acteurs et
dans le drame du monde, le Juif jouera, jusqu’à la fin des temps, un rôle
principal. La conversion du Juif, c’est-à-dire la fin de la lutte, sera le
signe de la fin du monde. » (
La Croix, 12 décembre 1883).
Conclusion
Dieu a confié à Israël une tâche magnifique, et Satan une mission abominable.
Tout le problème Juif, l’unique question juive se résume à ce commandement
double et totalement contradictoire, qui ne peut se traiter, se penser et se
régler, que sur un mode exclusivement et étroitement religieux.
Tout
autre tentative, tout essai ou volonté de trouver une solution à la difficulté
que représentent la place et le rôle du peuple d’Israël à l’intérieur de
l’Histoire, qui ne prendrait pas en compte la dimension authentique de ce
problème, se heurterait fatalement comme cela est arrivé d’innombrables fois au
cours des siècles, et arrivera de nouveau de façon inévitable, à la force d’un
mur formidable. Ce mur, déconcertant et quasi surnaturel, est une
représentation symbolique de celui qui soutenait le Temple de Jérusalem, et
s’il est aujourd’hui de nature spirituelle puisque l’ancien Temple est détruit,
il convient que soit forger un outil particulier pour le tailler afin
d’en faire la base de l’édifice consacré à la gloire de Dieu et non de Satan,
et cet outil, seul adapté à cette tâche sacrée, a pour nom : la
théologie !
Notes.
1. Bailly, P., La
Croix, 28 mai 1890.
2. Dieu a désavoué ceux qui
ont renié son Fils unique et consubstantiel, “vrai Dieu né du vrai Dieu”, il a
donc rompu son Alliance avec eux. Par conséquent, Il a ainsi
constaté la stérilité du Judaïsme pharisaïque et rabbinique, qui est
aujourd’hui enseigné dans les synagogues, judaïsme qui a tué son Fils, le
condamne, le désapprouve, et le “maudit”. De ce fait, il n’y a absolument
aucune « fidélité » des descendants d’Abraham à l’égard de Dieu, si
ce n’est celle des Juifs qui répondirent à l’attente messianique, c’est-à-dire
les Apôtres, les premiers convertis de l’Eglise de Jérusalem. Pour ces Juifs,
devenus chrétiens, il ne saurait leur être reproché quoi que ce soit ; ils
sont de parfaits chrétiens, membres de l’Eglise, membres du Corps mystique du
Christ. Là est la grande différence d’avec l’antisémitisme raciste et
biologique, qui s’oppose aux Juifs en raison de leur origine ethnique, ce qui
est absolument inacceptable pour la doctrine catholique qui ne reconnaît plus
en Jésus-Christ, ni Juifs ni païens, mais seulement des âmes consacrées, par
l’eau, le sel et l’Esprit, toutes absolument appelées, par grâce, à la vie
divine sans distinction mondaine d’aucune sorte.
3. Sorlin, P., La Croix
et les Juifs, Grasset, 1967, p. 132.
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