septembre 22, 2011

Le problème de l’injustice et de la Grâce


La mort scandaleuse de Troy Davis, - bien que semblant sans rapport au plan des raisons qui décidèrent de cet acte -, de celle du guillotiné Jacques FESCH en 1957, est de nature à nous interpeller.

«On a guillotiné un saint » tel est le sentiment de ceux qui suivirent l’évolution spirituelle de Jacques FESCH, dont les lettres de prison amèneront bien des conversions (1) qui pour sa part avait tué un policier.

Dans la situation de Troy Davis, aucun élément ne semble prouver qu’il commettait l’acte reproché, sur la foi de prétendus témoins puisque reconnaissant que leurs dires furent imposés par la police, et qu’ils se rétractèrent.

Selon ce que rapportent les témoins des derniers instants de Troy Davis, ce dernier n’a cessé de prier, même pour ceux qui le condamnèrent, lui qui clama sans cesse son innocence.

I

La prière en faveur des bourreaux, qu‘il s’agisse de juges, de policiers, de l’homme d’Etat qui refusa la grâce humaine,  ne saurait spirituellement les laver de leur responsabilité, car si la miséricorde de Dieu est infinie, les règles de l’économie divine veulent que chacun soit amené à réparer ses fautes dès lors qu’elles résultent d’un choix, d’une prise de conscience préalable, expression de notre liberté !

Si relativement à J+C il est dit : « mais malheureux l'homme par qui le Fils de l'homme est livré ! Il aurait mieux valu pour lui qu'il ne fût pas né, cet homme-là ! "  (Mat. XXVI, 24),  « Car Dieu n'a pas fait la mort, et il n'éprouve pas de joie de la perte des vivants. » (Sag. I, 13), par voie de conséquence,  n’aurait-il pas été préférable à tous ces bourreaux de ne pas naître ?

L’interrogation étant posée, la réponse est délicate et nous entraîne vers le Mystère de Dieu.

Relativement à Troy Davis, une question des apôtres me revient en mémoire, celle de la raison pour laquelle l’aveugle est né aveugle, selon l’interrogation pour ses péchés ou les péchés de ses parents : alors que le Sauveur ne dénigre pas les choix exposés, Il répond : «Ni lui, ni ses parents n'ont péché, mais c'est afin que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui. » (Jean IX, 3)

Relativement aux bourreaux, la réponse est encore plus difficile ; sont-ils des instruments alors conscients de la Grâce ?

Ou bien la Grâce opérera-t-elle à cause de leur acte, mais leur absence de conscience les handicapera à bénéficier immédiatement  de ce qu’ils ne cherchaient pas à accueillir, s’ils se sont fermés à la Grâce.

II

Si donc c’est pour que les œuvres de Dieu se manifestent en Troy Davis, que cet homme est ainsi mort, il convient bien entendu de prier pour lui – tous les êtres ont besoin de prières – mais aussi de l’associer à nos prière, lui qui aura connu déjà le vrai jugement celui que l’on nomme le Jugement particulier.

Quant aux bourreaux, laissons Dieu les éveiller  à la conscience de telle sorte que par leur seul travail, ils parviennent un jour à entrevoir ce qui est la vrai et la seule Justice, celle de Dieu dont la Loi est l’Amour de notre prochain.

 Jean-Pierre BONNEROT

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(1)  Jacques FESCH : Lumière sur l’échafaud  et a6m LEMONNIER : Cellule 18, Ed ouvrières, Paris, nombreuses rééd.

septembre 18, 2011

L’Eglise de Rome face à l’idée d’une vie extra-terrestre ?

http://www.ovni007.com/id122.html


Nombreux liens sur Internet.

La question des extra-terrestres comme étant des êtres pouvant exister sur d’autres planètes est une chose, la manifestation ou l’expérience ressentie ou vécue réellement quant à un contact avec des extra-terrestres est une autre chose.

I
Le problème que ne semble pas s’être posé notre théologien, exorciste de surcroît, à savoir Mgr Corrado Balducci, c’est la valeur du message rapporté par ces manifestations qui toujours nient la divinité de Jésus+ Christ.

Il est vrai qu’à l’heure où Rome mettra des années pour finalement admettre come fausses les apparitions de Medjugorje (à l’époque et dès les prétendues apparitions nous fumes deux à les dénoncer selon les critères l’un théologiques, l’autre – l’abbé de Nantes – de la phénoménologie mystique) , ou agira pour que soit trafiqué l’analyse du Saint Suaire de Turin afin de ne point reconnaître cette insigne relique, on ne peut être surpris de rien quant au défaut de sérieux ou l’absence de discernement qui doit présider à toute analyse.
En effet, si l’on reprend les témoignages de ces entités :

-         « La cosmogonie d’Urantia » (traduit par Jacques WEISS, qui prendra pour pseudonyme Phylos quant au livre suivant)





-          « J’ai vécu sur deux planètes » de Phylos,  Leymarie Ed, se garde bien de parler de Jésus+ Christ.


-         « L’Evangile du Verseau » de Dowling,  Leymarie Ed, n’évoque pas la résurrection selon les bases de la Foi, mais déclare que s’est matérialisé le corps spirituel de Jésus, non déclaré au demeurant comme étant Dieu.

Qui ne connaît le mouvement Raëlien . En son premier ouvrage, Raël, se déclarant instruit par des extra-terrestres écrit   page 140 de la version électronique téléchargeable  (http://fr.rael.org/request.php?8)  déclare qu’il n’y a pas de Dieu ni non plus d’âme.

Jean MARTY consacrait une étude brève certes, mais importante, aux Extra-terrestres et soucoupes volantes en 1979, l’édition à compte d’auteur est-elle encore disponible ? Le chercheur intéressé devra sans doute interroger les éditions DFT, la plaquette datant de 1979 :  (http://fr.calameo.com/read/000027399c2269851001c)
 
Ainsi,  notre théologien Romain ne s’est pas préoccupé de savoir si ces entités niaient ou reconnaissaient Dieu et de plus fort qu’elle était leur croyance envers Jésus+ Christ. Certes J+C ne peut être passé sous silence, mais il peut sembler habile à ceux qui s’opposent à la Révélation Chrétienne, soit de nier Sa résurrection en niant la crucifixion qui concernerait un sosie (Coran IV, 157), soit de ne rien déclarer d » précis sur J+C, présenté comme une sorte d’envoyé, de maître, mais certainement pas comme étant Dieu.

II
L’Apôtre ne conteste pas l’existence de plusieurs mondes : « Après avoir, à bien des reprises et de bien des manières, parlé autrefois aux pères dans les prophètes, Dieu, en la période finale où nous sommes, nous a parlé à nous en un Fils qu'il a établi héritier de tout, par qui aussi il a créé les mondes. »(Héb. I, 1,2)

La question posée au théologien digne de ce nom, n’est pas de discourir sur le fait de dire si Dieu ne créa la vie que sur notre planète, mais de discerner si ce qui se présente comme des extra-terrestres sont des créatures raisonnables au sens où la Dogmatique l’entend.
Nous évoquions les éditions  DFT, qui proposent des récits d’exorcisme où des démons déclareraient s’être manifestés ainsi sous la forme d’extra-terrestres : si Mgr Corrado Balducci fut exorciste à Rome, sans juger de la valeur des récits proposés tant par Jean MARTY en sa brochure citée que par les rapports d’exorcisme, force est de déclarer qu’il convient – sans prendre présentement position – d’être prudent et d’user de discernement pour définir ce qui serait à retenir de ces exorcismes, sans empressement dans les conclusions, en prenant pour base et la phénoménologie mystique et la théologie dogmatique.

Que la vie existe sur d’autres planètes est très certain au regard de l’Amour de Dieu. Il reste à savoir si face aux expériences d’une rencontre déclarée avec ces extra-terrestres, ces derniers reconnaissent Jésus+ Christ comme étant Dieu, reconnaissent dépendre du Père, ou profitent de leur manifestation pour nier la Résurrection du Sauveur, nier notre salut par le Christ ; mais qui donc trouve intérêt à cette négation ?

Jean-Pierre BONNEROT