décembre 11, 2010

IIIe Dimanche de l'Avent


IIIe Dimanche d'Avent
Année A

Une fois de plus, la figure centrale de cette liturgie d'Avent est Jean-Baptiste. Après avoir prêché un Baptême de conversion et de pénitence, il est mis aux arrêts pour ses dénonciations publiques des mauvaises mœurs de l’époque, mais il invite tout le peuple à être patient et à attendre l'arrivée du Messie qui viendra instaurer un nouveau règne. En effet pendant qu'il se trouve en prison, il envoie demander à Jésus, s’il est « celui qui doit venir ou si nous devons en attendre un autre » (Mt 11,3). Jésus répond en mettant en évidence les actes de sa mission, la prédication et les signes de guérison : « Les aveugles récupèrent la vue, les estropiés marchent » (Mt 11,5). Il sait bien que Jean, connaissant les écritures, comprendra à travers ces signes que désormais, celui qui doit venir est déjà là. Parce que tels sont les signes qui l'accompagneront, selon ce qu’avaient annoncé à l'avance les prophètes : « Alors les yeux des aveugles s’ouvriront… le boiteux sautera comme un cerf » (Is 35,6), tous « verront la gloire du Seigneur et la magnificence de notre Dieu » (Is 35,3). Le peuple cependant est invité à marcher et à fonder le parcours de son existence sur la « Voie Sainte », et c’est vraiment sur cette «Voie» qui est le Christ Seigneur - « Je suis le chemin » - qu'il trouvera « la joie et le bonheur ». Tout cela demande cependant d'être confiant, parce que le salut de Dieu se manifestera en plénitude : « Voici votre Dieu… il vient vous sauver » (Is 35,4), d'être patient et de ne pas se plaindre ; il faut au contraire rassurer nos coeurs, « parce que la venue du Seigneur est proche » (Jc  5,8).
« Oh attente des nations ! Ils ne seront pas déçus, tous ceux qui t'attendent (cf. Ps 24,3). Nos pères t'ont attendu ; tous les justes, depuis l’origine du monde, ont espéré en toi et n’ont pas été confondus (cf. Ps 21,6). Déjà, lorsque ta miséricorde fut reçue au coeur de ton temple (cf. Ps 47,1), des choeurs joyeux firent entendre leurs louanges et chantèrent : « Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! (Ps 117,26 ; Mt 21,9). J'ai attendu le Seigneur sans me lasser, et il a dirigé son regard vers moi » (cf. Ps 39,2). Ensuite, en reconnaissant dans l’humilité de la chair la majesté divine, ils dirent : « Voilà, c’est lui notre Dieu ! Nous l’avons attendu, il nous sauvera ! C’est lui le Seigneur ; nous l’avons attendu avec patience, nous exulterons et nous nous réjouirons en son salut ! » (cf. Is 25,9) ». (Hilaire de Poitiers, Sermo I in Adv., 1s.)
Dans cette attente confiante, la Vierge Marie nous soutient, c’est elle la Mère de l'attente et de l'espoir, c’est elle qui a rendu significative notre « patience » qui n'a pas été déçue, et c’est grâce à Elle si notre espérance s’est transformée en salut, si nos yeux ont contemplé le salut de Dieu, parce que Marie s'est rendue disponible pour devenir le canal privilégié, à travers lequel le Seigneur s'est complu de se manifester à l'humanité.
« Cette joie, invisiblement présente en nous, nous encourage à marcher confiants. La Vierge Marie est modèle et soutien de cette joie intime, elle par qui nous a été offert l'Enfant Jésus. Qu’elle nous obtienne, fidèle disciple de son Fils, la grâce de vivre ce temps liturgique en restant vigilants et actifs dans l'attente. Amen »[1]
    
Commentaires disponibles sur les textes de la Messe :

 [1] Benoît XVI, Célébration des Premières Vêpres du 1er Dimanche d'Avent, Basilique Vaticane, 28 novembre 2009 http://www.clerus.org/bibliaclerusonline/fr/dlf.htm#z4.

CONGREGATIO PRO CLERICIS

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