Une très ancienne planche donnée par un membre de l’Ordre de Lyon
LES FRANCS JARDINIERS
A LA GLOIRE DU GRAND ARCHITECTE DE TOUS LES MONDES VENERABLE MAÏTRE
ET VOUS TOUS MES FRERES EN VOS DEGRES, GRADES ET QUALITES
I
La Franc-Maçonnerie est Chrétienne, tire son origine et définit ses Devoirs
de par cet acte de Foi, et d'allégeance, et nul en ce Temple, du moins
parmi les FF de l'ORDRE DE LYON, ne saurait en disconvenir. Il importe que l'Ordre de Lyon, fidèle aux Anciens Devoirs, n'oublie pas de rappeler à l'occasion de ses travaux les Ordres qui parfois oubliés, furent ou demeurent fidèles à cette Obligation qu'est la soumission-adhésion au Christianisme originel.
Le Christianisme s'articule sur le principe de la Création en laquelle le 6° jour l'homme est créé avec la mission de garder et cultiver le Jardin d'Eden (Genèse II,15 ) qui n'est autre que le champ complet présent et avenir de toute la Création dont l'Apôtre Paul nous rappelle qu'elle est dans les douleurs de l'enfantement et attend la révélation des fils de Dieu ( Romains VIII, 22 )
Nature dans les douleurs de l'enfantement parce que certainement non venue à son terme par le repos du 7° Jour, Nature dans les douleurs de l'enfantement
parce que assujettie à la vanité par celui qui l'y a soumise ( Romains VIII, 20 )
Si par le péché d'un seul, la mort est entrée dans le monde (Romains V, 17) , le Christ nous délivre du joug de notre Chute, cette chute de l'homme qui précipita la création dans les affres de la corruption (II Pierre, I, 4) et dont Sa Résurrection nous fait Ses héritiers : « L'Esprit en personne se joint à notre esprit pour attester que nous sommes enfants de Dieu.
Enfants, et donc héritiers ; héritiers de Dieu , et cohéritiers du Christ, puisque nous souffrons avec lui pour être aussi glorifiés avec lui. ” ( Romains VIII, 16 ) .
Cet héritage nous confère un Devoir. Nous sommes les héritiers du Christ+Jésus, au sens où nous devons participer à la Rédemption, non de nous-même, mais de cette Création qui gémit dans l'attente de sa délivrance.
“ Je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m'as donnés, car ils sont à toi.” ( Jean XVII, 9 )
Il revient à l'homme d'avoir conscience que si le Christ nous a sauvé, c'est d'une part par Amour pour Sa créature qu'il chargeait de garder et cultiver le Jardin d'Eden, de telle sorte que, à notre tour, nous disposions des moyens pour sauver le monde que nous entraînions dans notre Chute et que la Création entière, dans l'œuvre des six Jours, retrouve sa condition originelle et parvienne à son total épanouissement.
Lors donc que le Christ dialogue avec Son Père à Gethsémani, les disciples qui prétendaient veiller avec Lui, dorment !
La Franc- Maçonnerie veut être une école, un lieu amenant l'être, - Homme de Désir, dirons-nous dans notre particulière Tradition -, à prendre conscience de l'autre, des réalités de ce monde, et autant que faire se peut, tuant le vieil homme nous habitant, par la Fraternité, nous mener à la Bienfaisance, que le Christianisme nomme Charité.
La Bienfaisance, la Charité, s'accomplit par l'acceptation d' un Devoir, celui d'aimer son prochain oui, mais qui est aussi notre prochain ? La Nature que nous entraînons dans notre Chute, cette Nature dont il revient à l'homme, maintenant qu'il est sauvé par le Christ Ressuscité, de la sauver à son tour.
La Franc - Maçonnerie étant une école d'acquisition d'une certaine conscience pour ses membres, L'Ordre des Francs Jardiniers s'est construit sur le rappel de cette conscience que notre prochain n'est pas seulement l'autre, mais aussi toute la Création dont nous avions en charge de garder et cultiver sa quintessence, le Jardin d'Eden.
II
L'Ordre, la société, des Francs-Jardiniers voudrait être un prétexte ce soir
à ce rappel de la communion de cet élan vers le Créateur, élan que nous
retrouvons dès les plus anciens Rituels de la Franc – Maçonnerie. Les origines de ce qui deviendra un Ordre, prennent leurs racines au XVII° siècle en Ecosse, cela en 1676 et les jardiniers qui formèrent ce groupe, n'obtinrent jamais le statut de Corporation du fait de l' origine géographique diverse de ses membres, groupe composé en outre par des professionnels, et de simples passionnés de jardinage : en absence donc de toute construction corporative, peut-on considérer que ces jardiniers allaient être à la source d'une forme de syndicat ? Les procès-verbaux les plus anciens portent notamment sur les patentes de commerce, l'acquisition des plantes, mais manifestent une entraîne entre eux. Très rapidement des étrangers au jardinage se trouvent admis…
L'essor des groupes qui prendront très vite le nom de Loge sera croissant tout au long des XVIII° et XIX° siècles ainsi que durant la première moitié du XX° siècle, et la franc- jardinerie connaît aujourd'hui, un nouvel essor.
C'est une conférence de John HAMILTON faite en 1873 et publiée partiellement en 1908, qui expliquera les fondements de l'Ordre en définissant ainsi le « jardinage » et les « Francs-Jardiniers » :
« Le Jardinage peut être décrit comme l'art de disposer de la Terre afin de produire autant de légumes et de fruits que possible. Le Franc-Jardinage est l'exercice de la culture du sol et de ses productions comme symbole exprimant la nécessité de cultiver l'esprit dans l'intelligence et la Vertu. »
Alors que toute transmission semble essentiellement sinon totalement orale, un signalement des bases que l'on peut qualifier de secrètes de cet Ordre, apparaît pour la première fois en 1848 sous la désignation « mots secrets et attouchements ».
C'est en 1930 – alors qu'antérieurement même à 1848 tout semble imprécis et relever d'un enseignement oral -, que se dégage l'existence des trois premiers degrés classiques de la FM, ainsi que des rites complémentaires : Installation et Funérailles.
Les séances d'initiation et de passage à des grades supérieurs se déroulaient la nuit et à l'occasion de cérémonies s'accomplissant à l'occasion de compétitions agricoles.
Les rituels ne fournissent pas d'information sur les mots signes et attouchements.
Les nouveaux membres sont simplement admis et reçoivent un enseignement reposant en grande partie sur l' Ancien Testament et plus particulièrement sur la Chute, ce qui amenait à l'évocation des conséquences de la Nouvelle Alliance quant au Salut.
Chaque grade du Franc Jardinage est justifié par des rappels de la Bible.
Jardin originel >>> Chute >>> Conséquences
>>> Adam est le premier Franc Jardinier
Eve fait goûter du fruit défendu , c'est le premier péché accompli dans le jardin du G J D L U > Grand Jardinier de l'Univers ....
1° degré: Apprenti : conscience de la Chute
2° degré Compagnon ; la conscience de la Nouvelle Alliance
3° degré Maître : les Devoirs de la Nouvelle Alliance
CELA VA DU JARDIN D' EDEN EN PASSANT
PAR LE JARDIN DES OLIVIERS POUR ABOURIR A LA NOUVELLE JERUSALEM
>>> Il importera de noter que durant tout le temps qui précède la
Chute , Adam est le premier Franc – Jardinier ou premier Jardinier non
pratiquant >>> La Chute est la dévastation du Jardin d'Eden et Adam devient dans la Chute , le premier véritable compagnon ouvrier ou jardiner pratiquant
Ce point doit nous interpeller sur le sens de la Chute qui libère l'homme en lui faisant prendre conscience de sa personne par la liberté ainsi acquise :
« Alors leurs yeux à tous deux s'ouvrirent et ils connurent qu'ils étaient nus”
( Genèse III, 7 )
La tâche du Franc Jardinier sera à compter de cette prise de conscience de cette liberté, de parcourir le monde pour ramener l'horticulture au niveau de la perfection qui était sienne au temps de la Création.
Tâche vaine et désespérée s'il en est, si le futur Franc Jardinier ne se place pas sous la protection de la Grâce .
· A l'occasion du 1er degré, le candidat n'est-il pas dépouillé, de ses objets minéraux, et en l'espèce végétaux, comme d'une partie de ses vêtements
La première question posée au candidat est la suivante : “ Sur quoi êtes-vous venu ici ?”
A quoi le candidat répond : “ Sur la Terre, ma mère.”
Grâce disais-je, puisqu' au moment de pénétrer dans la Loge, il lui est demandé en qui place-t-il sa confiance et l'impétrant répond : “ En Dieu.”
· A l'occasion du 2° degré, l'impétrant voyagera du Jardin d'Eden au Jardin de Gethsémani où se trouve la plante de la Renommée.
A la question de savoir quelle est cette plante de la Renommé, l'Apprenti répond : « Le Christ, Celui qui fut notre médiateur et notre frère aîné. »
Outre la plante de la Renommé, l'apprenti découvre la fleur de la passion qui saigne.
C'est par le Christ comme le rappel l'Apôtre que
« nous trouvons la rédemption, par son sang, la rémission des fautes, selon la richesse de Sa grâce.” ( Ephésiens I, 7 )
· A l ‘occasion du 3° degré, le compagnon est interrogé sur le fait de savoir s'il a voyagé plus loin, c'est à dire plus loin que Gethsémani, et il répond :
« En songes je suis allé jusqu'à la Nouvelle Jérusalem. »
III
La Nouvelle Jérusalem, constitue la promesse du lieu de notre Rédemption. Déjà nous savons qu'il nous échet de participer, - sur cette Terre que l'impétrant rencontre avant toute initiation dans le Cabinet de Réflexion, avant même d'accomplir de prochains voyages -, à l'édification d'un Temple Social, DU TEMPLE SOCIAL pour paraphraser un livre de Constant CHEVILLON,
Déjà il nous échet de nous réveiller et d'agir donc en faveur de notre prochain et du monde,
Mais comment agir pour le monde et le libérer de la chute ?
« C'est bien par la grâce que vous êtes | que nous sommes ] sauvés. »
déclare l'Apôtre aux Ephésiens II, 8 .
Cette Grâce que nous évoquions à bien des reprise, n'est-elle pas rappelée au sein du Rite Rétabli de Memphis Misraïm, et notamment dans la déclaration générale de l'Ordre de Lyon relative aux Ordres Egyptiens :
« nul être de Désir ne saurait entrer ou demeurer au sein de l'Ordre, s'il ne se trouve aidé par la Grâce, être Chrétien selon la Tradition de la Franc Maçonnerie et des Anciens Devoirs, sa Foi l'engageant à se placer sous la protection du Sublime Architecte des Mondes et à pratiquer l'Evangile. »
L'Ordre de Lyon est un Ordre Chrétien, Pierre nous rappelle notre Devoir , il nous est possible par une sainte conduite et par nos prières, de hâter l'avènement du Jour de Dieu ( II Pierre III, 12 )
J'ai dit Vénérable Maître
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