novembre 14, 2009
Sur l’incompréhension que nous pourrions avoir de la bonté de Dieu
Bonjour,
Un article du 30 octobre proposé par www.la-croix.com pourrait être motif à nous interroger sur notre tentative de compréhension de Dieu et donc de Son Amour.
Je vous invite préalablement à découvrir cet article.
http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2399511&rubId=4078
La mort peut-elle ébranler notre Foi ?
Hors l’aspect dogmatique selon lequel la mort est née du péché (Romain V, 12) dont la traduction occasionnera une querelle latine ou byzantine :
- ..et ainsi la mort est passée en tous les hommes en ce que tous ont péché
…et la mort est passée en tous les hommes parce que tous ont péché
Cette différence entre la vision latine et la traduction grecque, amène Jean MEYENDORFF dans sa brillante et incontournable « Initiation à la théologie Byzantine » à préciser Cette lecture du verset : « …qu’ainsi la mort, à cause de laquelle tous ont péché, a passé dans tous les hommes », ainsi citant Cyrille d’Alexandrie le Père MEYENDORFF ajoute : « après le péché d’Adam, l’humanité est « tombé malade de corruption. » »
Il ne serait pas inintéressant de faire un rapprochement entre Romain V, 12 et I Corinthiens XV, 22 : « De même en effet que tous meurent en Adam, ainsi tous revivront dans le Christ. Mais chacun à son rang. »
L’interpellation que provoque la mort, ne saurait toucher la Foi qui comprend, parmi ses bases, le principe de la Communion des saints. La Communion des saints nous amène à comprendre – et en dehors de cette dernière aussi -, que l’homme n’existe pas individuellement au plan théologique et ecclésiologique, dans le monde de la création. Isoler un être dans le champ de la création reviendrait à considérer que chaque homme est l’unique créé, alors qu’il n’est pas bon que l’homme soit seul… Cette sortie de la solitude (Genèse II, 18) anéantie par la création d’Eve, ne se résume pas à trouver une compagne à Adam, mais permettre (Genèse I, 28) une extension, fructification qui constitue un projet divin antérieur à la chute Adamique… Cette extension n’est-elle pas le lieu originel de la Communion au sens où il reviendra à l’Ecclésia, par la communion des saints, de réparer et restaurer le projet initial ?
Si donc le Chrétien de par sa Foi, adhère à l’Ecclésia, il sait à titre personnel qu’il appartient à la communauté de l’Eglise priante, souffrante et militante, ouvrier de la première ou de la onzième heure, n’a-t-il pas accepté la situation que le Maître lui donnait ?
Pour se révolter il échet d’avoir la connaissance. Mais si nous savions ce qu’est le dessein divin, nous révolterions-nous ?
Tenter d’expliquer le mystère des lieux visibles et invisible à notre perception n’est pas de propos ; ne suffirait-il pas de s’en remettre à l4Amour de Dieu en nous souvenant de ce que rapporte Jean XIV, 1-5 : autorisez-moi à vous inviter à retrouver et méditer ces versets.
Jean-Pierre BONNEROT
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