juin 25, 2014

Les Devoirs de l’homme envers la Création



I L’homme devait garder et cultiver le Jardin d’Eden.

>>>  Alors que l’homme devait contrôler la nature (Gen. II, 15 et 18-21),  par  sa chute, l’homme a accepté d’être  dépendant d’elle. (Gen. III, 18-21).
Ce Devoir, répondait à une Loi :

« Nous avons été créés pour recevoir un bienfait ; nous avons reçu ce bienfait, après avoir été créés. Le paradis fut confié à notre fidélité, pour que nous en jouissions. Il nous a été donné un commandement, afin que, en le gardant, nous puissions acquérir la gloire. Non que Dieu ignorât l’avenir, mais il voulait soumettre notre libre  arbitre à une loi. » Grégoire de Nazianze  Discours 45 Pour la sainte Pâque. (Coll. Les écrits des saints. Ed du soleil levant, Homélies, textes choisis, page 160).
>>> Grégoire évoque la gloire qu’il nous fallait acquérir en respectant la Loi de Dieu et que notre prévarication  nous empêcha d’obtenir.

>>> A Gethsémani NSJ+C confirme à  Son Père : «Oui, je leur ai donné, moi la gloire que tu m'as donnée : qu'ils soient un comme nous sommes un » (Jean XVII, 22)
Par la Résurrection, l’homme étant dégagé de la Chute, il n’a plus aucun motif pour prétendre ne pas pouvoir acquérir cette Gloire  qui le fera UN avec la TS Trinité.

II Rendre hommage à Dieu et proclamer Sa Gloire
20 Les Devoirs de l’homme envers son Prochain :
         La Prière /  Les bonnes actions

21 les Devoirs de l’homme envers qui a refusé sciemment de rendre hommage :
 - la question des anges en état de chute au motif :
Pour Justin le commerce des anges avec les filles de l’homme (2 Apol. V, 2) : « Il (Dieu)  a confié le soin de veiller sur les hommes et sur les créatures qui sont sous le ciel aux anges qu'il a mis à leur tête. Mais les anges, violant cet ordre, ont cherché le commerce des femmes et ont engendré des enfants que nous appelons les démons. » >>> Gen. VI, 1-3 « Il (Noé) vécut dans le temps que les hommes commencèrent à être nombreux sur la terre, et que des filles leur étaient nées. Or, les fils de Dieu, ayant vu que les filles des hommes étaient belles, prirent pour femmes, parmi toutes, celles dont ils firent choix. »

Pour Irénée, l’envie et la jalousie, se référant à  Sagesse II, 24 « Mais la mort est entrée dans le monde par l’envie du démon »   Irénée déclare : « L'homme n'observa pas ce commandement mais il désobéit à Dieu, égaré par l'ange. Celui-ci voyant les nombreuses faveurs que l'homme avait reçues de Dieu, lui porta envie et en fut jaloux. Il se perdit lui-même et fit tomber l'homme dans le péché, en le persuadant de violer le commandement de Dieu. » (Démonst.  16)
          
Pour Origène, c’est l’orgueil selon la lecture d’Isaïe XIV, 12-16 : « Comment es-tu tombé du ciel, Astre brillant, Fils de l'Aurore ? Comment as-tu été précipité à terre, toi qui réduisais les nations,  toi qui disais : " Je monterai dans les cieux, je hausserai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu, je siégerai sur la montagne de l'assemblée divine à l'extrême nord,] je monterai au sommet des nuages, je serai comme le Très-Haut. "  Mais tu as dû descendre dans le séjour des morts au plus profond de la Fosse. » Ainsi le Père des Pères s’interroge : « Comment est-il tombé du ciel, Lucifer, celui qui se levait à l'aurore ? Il a été brisé et abattu sur terre, celui qui attaquait toutes les nations. Tu as dit dans ton cœur: Je monterai au ciel, au-dessus des étoiles du ciel je placerai mon trône, je siégerai sur un mont plus haut que toutes les montagnes les plus élevées qui sont au nord, je monterai sur les nuées, je serai semblable au Très-Haut. Maintenant, au contraire, tu seras plongé dans l'Hadès et dans les profondeurs de la terre »  (Traité des  Princ. I, 5, 5)

L’orgueil sera la thèse reprise par l’Eglise Byzantine, ainsi que par Eusèbe e Césarée, St Hilaire de Poitiers, St Ambroise, St Jérôme, sans oublier, St Augustin.
Pour Denys, c’est l’amour   « Les démons eux-mêmes ne sont pas mauvais par nature. Autrement, ils n'auraient pas le bien suprême pour créateur, ni un rang parmi les êtres, et naturellement et toujours dans le mal, ils n'eussent jamais pu déchoir du bien. »  Le Père ajoute, ce point qui sera examiné plus loin : « Les démons eux-mêmes ne sont pas mauvais par nature. Autrement, ils n'auraient pas le bien suprême pour créateur, ni un rang parmi les êtres, et naturellement et toujours dans le mal, ils n'eussent jamais pu déchoir du bien. » (Des noms divins IV, 23)
Et Thomas d’Aquin de répondre à l’article IV de la Question  63 : « Y a-t-il des démons qui soient naturellement mauvais ? » en conclusion : « Ils ne peuvent donc être mauvais naturellement. » 

Le motif qui préside à cette chute réside dans l’Amour au sens où il y a chez l’Ange, le désir d’être « comme Dieu », mais ce « comme »,  selon Thomas d’Aquin peut s’entendre de deux manières : « Sans aucun doute l'ange a péché en désirant être comme Dieu. Mais cela peut s'entendre d'une double manière: soit par égalité, soit par similitude. De la première manière, l'ange n'a pu désirer être comme Dieu, car il savait, de connaissance naturelle, que c'était impossible » Plus loin le Docteur Angélique poursuit : « Quant à désirer être comme Dieu par similitude, cela peut se produire de deux façons. Premièrement, quand un être désire avec Dieu la similitude à laquelle l'ordonne sa nature. En ce sens, il ne pèche pas, à condition toutefois que ce désir soit dans l'ordre, c'est-à-dire l'incline à recevoir de Dieu cette similitude. » (Id, art III, concl.)

-         La question de la rédemption des anges chutés

210 Les motifs de la chute ce certains anges n’est pas ce qui importera présentement d’examiner, mais n’avons –nous pas un prétexte pour nous demander s’il ne reviendrait pas à l’homme d’amener les anges chutés à revenir à Dieu ?
>>> L’humilité et l’orgueil : voilà peut-être le double Mystère attaché aux conditions de la rédemption de ces anges, dont l’Ecriture nous dit que « Dieu n’a pas fait la mort. » (Sag. I, 13), mais si la mort est la conséquence du péché pour l’homme, cette situation n’appartient  pas au projet de Dieu qui invite toutes ses créatures à un même salut car « Il délivrera même celui qui n'est pas innocent ; oui, celui-ci sera délivré par la pureté de tes mains » (Job, XXII, 30)

Or,  le sentiment d’indignité  qui constitue dans une mauvaise humilité une forme  d’orgueil, fut ressenti  par des Mystiques, ainsi  à Sœur Josépha Ménendez   le Christ déclare : « « Ah! Judas! Pourquoi ne viens-tu pas te jeter à mes Pieds, afin que Je te pardonne aussi?... Si tu n'oses t'approcher de Moi, par crainte de ceux qui M'entourent avec tant de fureur, du moins, regarde-Moi ! ... et tu rencontreras aussitôt mes Yeux qui sont fixés sur toi! »
En un autre instant le Christ déclare encore à la Mystique : « Âmes que J'avais choisies, croyez-vous en suivant vos goûts, Me donner la gloire que J'attendais de Vous?... croyez-vous faire ma Volonté en résistant à ma Grâce qui vous appelle à cette voie que votre orgueil repousse? » (Un appel à l’Amour, § Du couronnement d’épines au désespoir de Judas, 22-25  mars 1923)

Qu’il nous soit permis de citer Péladan par cet extrait d’un dialogue entre Bêlit, héroïne du roman Un cœur en peine et Satan :
« "Bêlit : Alors seras-tu pardonné ?
"Sathan : Le dernier puisque je suis le plus coupable.
"Bêlit : Ton châtiment on l'enseigne éternel.
"Sathan : Manichéenne. Crois-tu à un principe du mal ? Quand je suis tombé je n’étais que le plus élevé des rapports ; or le plus grand relatif ne peut pas entraîner une conséquence d'absolu. J'ai voulu réaliser l'idéal divin : je suis puni jusqu'à dépendre de l'imagination humaine."

>>> Le plus grand relatif, ne peut pas entraîner une conséquence d’absolu.

Les Pères de l’Eglise Byzantine  n’élaborèrent pour leur part aucune théorie  en matière d’eschatologie,  et ignorent  les notions d’enfer, de purgatoire, chères à la pensée Légaliste du monde Latin.

Il me sera sans doute fait grief d’associer le sort de l’homme à celui des anges chutés quant au principe de leur rédemption,  c’est une lecture particulière des Ecritures faite par les Pères qui distinguera les raisons présentées pour cette différence selon cette pensée de Jean DAMASCENE : « Ce que la mort est pour les hommes, la chute l'est pour les anges, car après la chute il n'y a pour eux pas de conversion ni pour les hommes après la mort. » (Foi Orth.  II, 4)

En fait, comment les Pères et la Tradition de l’Eglise envisagèrent-ils que le salut serait impossible pour les anges chutés ? Parce que l’immortalité est prise en compte pour  l’ange créé immortel, alors que l’homme connaît lui la mort et la temporalité.
Cette approche est contraire à la réflexion théologique, outre que l’exégèse biblique permet une autre lecture de cette vision.

En effet, Dieu est Le Créateur de l’Univers (Eph.  III, 9), qui a créé toutes choses (Apoc. IV, 11) et les anges sont donc aussi créés, tout comme l’homme.

N’oublions pas en ouvrant une parenthèse, que l’œuvre des six jours, cette Création confiée à Adam, s’est établie à partir des eaux qui étaient en-dessous de l’étendue séparant les eaux supérieures des eaux inférieures à la suite du 2° Jour.

A l’issue de sa chute, l’homme sera condamné à la temporalité manifestée par la mort, pourquoi en serait-il autrement pour l’ange dans sa propre chute ?  Avant la chute adamique, l’homme n’a pas de corporéité et ne devait pas connaître la mort et donc il était originellement, tout comme l’ange, immortel.

L’affirmation d’une condamnation  sans pardon, des anges chutés, résulte d’une exégèse biblique dans la lecture de l’Apocalypse XX , 10 :  « Et le diable, leur séducteur, fut précipité dans l'étang de feu et de soufre, auprès de la bête et du faux prophète. Et ils souffriront des tourments jour et nuit aux siècles des siècles. »

Mais quel est cet étang de feu ? « L'étang de feu, voilà la seconde mort !
 Et quiconque ne fut pas trouvé inscrit dans le livre de vie fut précipité dans l'étang de feu. » (Apoc. XX, 14, 15), et ne prépare-t-il pas à la seconde résurrection, attend u qu’il en est une première  comme l’indique le Voyant : « Heureux et saints ceux qui ont part à la première résurrection. Sur eux la seconde mort n'a pas d'emprise » (Apoc. XX, 6)

Il ne pourra nous être reproché  une exégèse qualifiée d’hérétique, le problème posé est de savoir si l’Amour de Dieu peut provoquer une condamnation définitive, ce qui serait un manquement à l’infini de l’Amour Divin.

Dès lors, au titre des Devoirs de l’homme envers la Création, au niveau de la Chute des anges, quant au salut auquel toute créature est appelé, entendons cette réponse de Péladan  à l’égard de ceux que l’on appelle démons : «"Il serait temps non pas de les prier, la droite de Dieu les a marqués, mais de prier pour eux ; la droite de Dieu ne s'étend jamais, pour barrer la charité." (Istar, p. 36)

 22  Les Devoirs de l’homme envers la Nature qu’il entraînait dans sa chute

Rappelons-le, alors que l’homme devait contrôler la nature (Gen. II, 15 et 18-21),  par  sa chute, l’homme a accepté d’être  dépendant d’elle. (Gen. III, 18-21).
Une question fondamentale a hanté les Pères, dans la conscience que l’homme avait entraîné dans sa chute la Nature, face à cette responsabilité, de quelle manière l’homme pouvait-il agir pour réparer sa faute ?

Cela n’incombait pas au Christ qui à Gethsémani précise bien qu’il ne prie pas pour le monde : « Et moi, je te prie pour eux. Je ne te prie pas pour le monde ; mais pour ceux que tu m'as données »  (Jean XVII, 9)

Une critique de l’idée selon laquelle le Christ ne n’aurait pas vaincu ou sauvé le monde, pour venir contredire note lecture de Jean XVII,  9, peut par exemple être exprimée par cette parole du Sauveur : « En ce monde vous êtes dans la détresse, mais prenez courage, j'ai vaincu le monde. »  (Jean XVI, 33)

Oui, Lorsque le Christ était dans le monde Il a vaincu les illusions de  ce monde, les tentations de ce monde, les raisons de la Chute originelle qui firent que l’homme devint dépendant du monde, et cette victoire,  lors des trois tentatives de tentation au Désert. J+C  est vainqueur du monde de la Chute, mais pour autant le monde n’est pas encore sauvé, hormis l’homme…

De surcroît, il échet de bien dissocier le monde et la Nature. Saint Augustin précise commentant en l’Apôtre en I Cor. 7 : « Car la figure de ce monde passe », ce Père déclare  donc : «C’est donc la figure du monde qui passe, et non sa nature.»
Irénée la confirme cette différence entre la Nature et le monde : « la figure de ce monde passera », c'est-à-dire les choses en lesquelles la transgression a eu lieu. »  (Contre LES  hérés. V, Ch. 3)

Si l’homme est déjà sauvé par le Christ, il lui reste à se réconcilier avec Son Créateur,  la Nature bénéficiera  alors elle aussi de la rédemption, car il est un  lien étroit entre l’homme et la Nature. Pour toute la Tradition Patristique, « La transmutation de la nature vers la perversité, la corruption et la mort, c’est la condamnation du péché volontaire d’Adam. »,  ainsi que le rappelle Maxime le Confesseur (Traité du mal VII, Le mystère du Salut, Ed du soleil levant, Page 94)

Cette relation dans la Chute, unit dans un même destin  la rédemption de la  nature à savoir la Création de Dieu et la réconciliation  de l’homme avec Son Créateur.  Jean Chrysostome  en son Homélie XIV relatif à l’épître aux Romains déclare à propos de la Création qu’elle « Sera aussi affranchie de la servitude de la corruption» : c'est-à-dire ne sera plus corruptible, mais participera à la beauté de votre corps. Car, comme elle est devenue corruptible, dès que vous l'avez été vous-même ; ainsi, dès que vous serez incorruptible, elle vous accompagnera  elle vous suivra : c'est ce que l'apôtre indique par ces mots : « Pour passer à la liberté de la gloire des enfants de Dieu». Est-il nécessaire de rappeler Romains VIII, 18-24, objet de la présente homélie ?

Attendu que le devenir de la Nature dépend de la réconciliation de l’homme avec Dieu, deux  voies complémentaires sont offertes :
-         L’exorcisme du cosmos si j’ose dire, devenu empire de Satan
-         La prière et les bonnes actions, en l’espèce suivre la Voie de l’Evangile.

220  L’Apôtre Jean le rappelle : « le monde entier est sous la puissance du malin. »  (I Jean V, 19), le Christ ne conteste pas à  celui qui tente de le tenter au Désert, qu’il est le Prince de ce monde, lors de la troisième tentative de tentation,  d’ailleurs ne dit-Il pas, en fait à tous les hommes : « le prince de ce monde vient. Certes, il n'a en moi aucune prise. »  (Jean XIV, 30).
Cette conscience d’une présence démoniaque dans le monde  est pleinement  ressentie par la Tradition Byzantine  un exorcisme que l’Eglise Byzantine pratique le jour de l’Epiphanie.

Qu’il me soit permis avant d’aller plus outre,  d’évoquer ce rappel de PELADAN quant au sens de ce jour particulier : « La venue des mages, c’est l’abdication des ésotérismes devant l’Incarnation de la Vérité. »  (Introd.  aux Sc. Occultes)
Pour la Tradition Byzantine, (certes personnellement j’aurais ajouté le Désert), l’eau est considérée comme le refuge du Démon, d’où la Grande Bénédiction des Eaux,  dot j’extrais un élément de cette liturgie : « … Depuis que le Fils de Dieu a pris chair humaine et est apparu dans le monde, Se manifestant en Son Baptême dans le Jourdain, toute chair et toute matière est sanctifiée. Tout est rendu pur et saint en Lui. Tout ce qui est corrompu et pollué par les œuvres pécheresses des hommes est nettoyé et purifié par les œuvres miséricordieuses de Dieu. Toutes les puissances mortifères du démon qui empoisonnent le monde bon de la Création de Dieu sont détruites. Toutes choses sont renouvelées. Par "l'élément primordial" de l'eau en la fête de l'Épiphanie, la Création toute entière apprend à être sanctifiée par le Verbe de Dieu à travers ce même Esprit de Dieu qui "dans le principe soufflait à la surface des eaux" (Gen. 1,2). » (http://stmaterne.blogspot.fr/2007/01/la-grande-bndiction-des-eaux.html)
C’est dans le cadre liturgique des bénédictions très nombreuses, et au premier chef dans les sacrements comme le Baptême par la renonciation à Satan que s’accomplit l’expulsion  des forces du mal, amenant le baptisé à ne plus dépendre du prince de ce monde, pour participer à la glorieuse liberté des enfants de Dieu.

L’Apôtre nous le rappelle : « Nous savons que nous sommes de Dieu, et que le monde entier est sous la puissance du malin. » (I Jean, V, 19)

221 Il revient à l’homme d’agir pour le monde, car cela n’appartient pas aux motifs de l’Incarnation de NSJ+C qui répond à Son Père en cette nuit de Gethsémani : « Je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m'as donnés, parce qu'ils sont à toi. » (Jean XVII, 9)

Oui, il appartient, et il revient à l’homme d’agir pour le monde, ce devenir de la Création dépend de l’homme qui peut restaurer la Nature dans sa condition originelle, dès lors que comme le rappelle l’Apôtre : « Puisque tout cela doit ainsi se dissoudre, quels hommes devez-vous être ! Quelle sainteté de vie ! Quel respect de Dieu !  Vous qui attendez et qui hâtez la venue du jour de Dieu, jour où les cieux enflammés se dissoudront et où les éléments embrasés se fondront . »  (II Pierre, III, 11, 12)

L’homme par ses bonnes actions et par ses prières peut hâter l’avènement du Jour de Dieu.
Ainsi comprenons-nous  cette affirmation de l’Apôtre : « Pour ce qui est du jour et de l'heure, personne ne le sait, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul. »  (Matthieu XIV, 36)

L’homme a un Devoir, celui d’agir envers la Création qu’il entraînait dans sa chute, mais aussi, d’amener ceux qui humains ou d’un autre état voire angélique, provisoirement refuseraient  de croire à la Grâce, par fausse humilité manifestation de  l’orgueil, ou par méconnaissance de l’Amour Divin, 

Par la Prière et les bonnes actions, par la Charité et l’Amour du prochain, toute la Création reviendra à Dieu et comme j’aime à rappeler cette parole d’un saint moine de l’Athos :  « Quand le Seigneur t'aura sauvé avec toute la multitude de tes frères, et quand il ne res­terait qu'un seul des ennemis du Christ et de l'Eglise dans les ténèbres extérieures, ne te mettras-tu pas avec tous les autres à implorer le Seigneur afin que soit sauvé cet unique frère non repenti ? Si tu ne le supplies pas jour et nuit, alors ton cœur est de fer, — mais on n'a pas besoin de fer au paradis. »  (RP Alexandre TURINCEV : L'Eschatologie Orthodoxe Revue CONTACTS N° 54,  1966, page 103).

Jean-Pierre BONNEROT

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