I L’homme devait garder et
cultiver le Jardin d’Eden.
>>> Alors que l’homme devait contrôler la nature
(Gen. II, 15 et 18-21), par sa
chute, l’homme a accepté d’être
dépendant d’elle. (Gen. III,
18-21).
Ce Devoir,
répondait à une Loi :
« Nous avons été créés pour recevoir un bienfait ; nous avons reçu
ce bienfait, après avoir été créés. Le paradis fut confié à notre fidélité,
pour que nous en jouissions. Il nous a été donné un commandement, afin que, en
le gardant, nous puissions acquérir la gloire. Non que Dieu ignorât l’avenir,
mais il voulait soumettre notre libre
arbitre à une loi. » Grégoire de Nazianze
Discours 45 Pour la sainte Pâque. (Coll.
Les écrits des saints. Ed du soleil levant, Homélies, textes choisis, page
160).
>>> Grégoire évoque la gloire qu’il nous fallait
acquérir en respectant la Loi de Dieu et que notre prévarication nous empêcha d’obtenir.
>>>
A Gethsémani NSJ+C confirme à Son Père :
«Oui,
je leur ai donné, moi la gloire que tu m'as donnée : qu'ils soient un comme
nous sommes un » (Jean XVII, 22)
Par la Résurrection, l’homme étant dégagé de la
Chute, il n’a plus aucun motif pour prétendre ne pas pouvoir acquérir cette
Gloire qui le fera UN avec la TS
Trinité.
II
Rendre hommage à Dieu et proclamer Sa Gloire
20 Les Devoirs de l’homme envers son Prochain :
La Prière / Les
bonnes actions
21 les Devoirs de l’homme envers qui a refusé sciemment de rendre
hommage :
- la
question des anges en état de chute au motif :
Pour Justin le commerce
des anges avec les filles de l’homme (2
Apol. V, 2) : « Il (Dieu)
a confié le soin de veiller sur les hommes et
sur les créatures qui sont sous le ciel aux anges qu'il a mis à leur tête. Mais
les anges, violant cet ordre, ont cherché le commerce des femmes et ont
engendré des enfants que nous appelons les démons. » >>> Gen. VI, 1-3 « Il (Noé)
vécut dans le temps que les hommes commencèrent à être nombreux sur la terre,
et que des filles leur étaient nées. Or, les fils de Dieu, ayant vu que les
filles des hommes étaient belles, prirent pour femmes, parmi toutes, celles
dont ils firent choix. »
Pour Irénée, l’envie et
la jalousie, se référant à Sagesse II, 24 « Mais la mort est entrée dans
le monde par l’envie du démon » Irénée déclare : « L'homme n'observa pas ce
commandement mais il désobéit à Dieu, égaré par l'ange. Celui-ci voyant les
nombreuses faveurs que l'homme avait reçues de Dieu, lui porta envie et en fut
jaloux. Il se perdit lui-même et fit tomber l'homme dans le péché, en le
persuadant de violer le commandement de Dieu. » (Démonst. 16)
Pour Origène, c’est l’orgueil selon
la lecture d’Isaïe XIV, 12-16 :
« Comment
es-tu tombé du ciel, Astre brillant, Fils de l'Aurore ? Comment as-tu été
précipité à terre, toi qui réduisais les nations, toi qui disais : " Je monterai dans les
cieux, je hausserai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu, je siégerai sur la
montagne de l'assemblée divine à l'extrême nord,] je monterai au sommet des
nuages, je serai comme le Très-Haut. "
Mais tu as dû descendre dans le séjour des morts au plus profond de la
Fosse. » Ainsi le Père des Pères s’interroge : « Comment
est-il tombé du ciel, Lucifer, celui qui se levait à l'aurore ? Il a été brisé
et abattu sur terre, celui qui attaquait toutes les nations. Tu as dit dans ton
cœur: Je monterai au ciel, au-dessus des étoiles du ciel je placerai mon trône,
je siégerai sur un mont plus haut que toutes les montagnes les plus élevées qui
sont au nord, je monterai sur les nuées, je serai semblable au Très-Haut.
Maintenant, au contraire, tu seras plongé dans l'Hadès et dans les profondeurs
de la terre » (Traité
des Princ. I, 5, 5)
L’orgueil
sera la thèse reprise par l’Eglise Byzantine, ainsi que par Eusèbe e Césarée,
St Hilaire de Poitiers, St Ambroise, St Jérôme, sans oublier, St Augustin.
Pour Denys, c’est l’amour « Les démons eux-mêmes ne sont pas mauvais par nature. Autrement,
ils n'auraient pas le bien suprême pour créateur, ni un rang parmi les êtres,
et naturellement et toujours dans le mal, ils n'eussent jamais pu déchoir du
bien. » Le Père ajoute, ce point qui sera examiné plus
loin : « Les démons eux-mêmes ne sont pas mauvais par nature. Autrement,
ils n'auraient pas le bien suprême pour créateur, ni un rang parmi les êtres,
et naturellement et toujours dans le mal, ils n'eussent jamais pu déchoir du
bien. » (Des noms divins IV, 23)
Et Thomas
d’Aquin de répondre à l’article IV de la Question 63 : « Y a-t-il des démons qui
soient naturellement mauvais ? » en conclusion : « Ils ne
peuvent donc être mauvais naturellement. »
Le motif qui préside à cette chute réside dans
l’Amour au sens où il y a chez l’Ange, le désir d’être « comme
Dieu », mais ce « comme », selon Thomas d’Aquin peut s’entendre de deux
manières : « Sans aucun doute l'ange a péché en désirant être comme Dieu.
Mais cela peut s'entendre d'une double manière: soit par égalité, soit par
similitude. De la première manière, l'ange n'a pu désirer être comme Dieu, car
il savait, de connaissance naturelle, que c'était impossible » Plus
loin le Docteur Angélique poursuit : « Quant à désirer être comme Dieu
par similitude, cela peut se produire de deux façons. Premièrement, quand un
être désire avec Dieu la similitude à laquelle l'ordonne sa nature. En ce sens,
il ne pèche pas, à condition toutefois que ce désir soit dans l'ordre, c'est-à-dire
l'incline à recevoir de Dieu cette similitude. » (Id, art III,
concl.)
-
La question de la rédemption des
anges chutés
210 Les
motifs de la chute ce certains anges n’est pas ce qui importera présentement
d’examiner, mais n’avons –nous pas un prétexte pour nous demander s’il ne
reviendrait pas à l’homme d’amener les anges chutés à revenir à Dieu ?
>>>
L’humilité et l’orgueil : voilà peut-être le double Mystère attaché aux
conditions de la rédemption de ces anges, dont l’Ecriture nous dit que « Dieu
n’a pas fait la mort. » (Sag.
I, 13), mais si la mort est la conséquence du péché pour l’homme, cette
situation n’appartient pas au projet de
Dieu qui invite toutes ses créatures à un même salut car « Il délivrera même celui
qui n'est pas innocent ; oui, celui-ci sera délivré par la pureté de tes mains »
(Job, XXII, 30)
Or, le sentiment d’indignité qui constitue dans une mauvaise humilité une
forme d’orgueil, fut ressenti par des Mystiques, ainsi à Sœur
Josépha Ménendez le Christ
déclare : « « Ah! Judas! Pourquoi ne viens-tu pas te jeter à mes Pieds, afin que Je te
pardonne aussi?... Si tu n'oses t'approcher de Moi, par crainte de ceux qui
M'entourent avec tant de fureur, du moins, regarde-Moi ! ... et tu rencontreras
aussitôt mes Yeux qui sont fixés sur toi! »
En un autre instant le Christ déclare encore à la Mystique :
« Âmes que J'avais choisies, croyez-vous en suivant vos goûts,
Me donner la gloire que J'attendais de Vous?... croyez-vous faire ma Volonté en
résistant à ma Grâce qui vous appelle à cette voie que votre orgueil repousse? »
(Un appel
à l’Amour, § Du couronnement d’épines au désespoir de Judas, 22-25 mars 1923)
Qu’il nous soit permis de citer Péladan par cet extrait d’un dialogue
entre Bêlit, héroïne du roman Un cœur en
peine et Satan :
« "Bêlit : Alors seras-tu pardonné ?
"Sathan : Le dernier puisque je suis le plus
coupable.
"Bêlit : Ton châtiment on l'enseigne éternel.
"Sathan
: Manichéenne. Crois-tu à un principe du mal ? Quand je suis tombé je n’étais que
le plus élevé des rapports ; or le plus grand relatif ne peut pas entraîner une
conséquence d'absolu. J'ai voulu réaliser l'idéal divin : je suis puni jusqu'à
dépendre de l'imagination humaine."
>>> Le plus grand relatif, ne peut pas entraîner une conséquence
d’absolu.
Les Pères de l’Eglise Byzantine n’élaborèrent pour leur part aucune
théorie en matière d’eschatologie, et ignorent
les notions d’enfer, de purgatoire, chères à la pensée Légaliste du
monde Latin.
Il me sera sans doute fait grief d’associer le sort de l’homme à celui
des anges chutés quant au principe de leur rédemption, c’est une lecture particulière des Ecritures
faite par les Pères qui distinguera les raisons présentées pour cette différence
selon cette pensée de Jean DAMASCENE :
« Ce que la mort est pour les
hommes, la chute l'est pour les anges, car après la chute il n'y a pour eux pas
de conversion ni pour les hommes après la mort. » (Foi Orth. II, 4)
En fait, comment les Pères et la Tradition de l’Eglise envisagèrent-ils
que le salut serait impossible pour les anges chutés ? Parce que
l’immortalité est prise en compte pour
l’ange créé immortel, alors que l’homme connaît lui la mort et la
temporalité.
Cette approche est contraire à la réflexion théologique, outre que
l’exégèse biblique permet une autre lecture de cette vision.
En effet, Dieu est Le Créateur de l’Univers (Eph. III, 9), qui a créé toutes choses (Apoc. IV,
11) et les anges sont donc aussi créés, tout comme l’homme.
N’oublions pas en ouvrant une parenthèse, que l’œuvre des six jours,
cette Création confiée à Adam, s’est établie à partir des eaux qui étaient
en-dessous de l’étendue séparant les eaux supérieures des eaux inférieures à la
suite du 2° Jour.
A l’issue de sa chute, l’homme sera condamné à la temporalité
manifestée par la mort, pourquoi en serait-il autrement pour l’ange dans sa
propre chute ? Avant la chute
adamique, l’homme n’a pas de corporéité et ne devait pas connaître la mort et
donc il était originellement, tout comme l’ange, immortel.
L’affirmation d’une condamnation
sans pardon, des anges chutés, résulte d’une exégèse biblique dans la
lecture de l’Apocalypse XX , 10 :
« Et le diable, leur séducteur, fut précipité dans l'étang de feu
et de soufre, auprès de la bête et du faux prophète. Et ils souffriront des
tourments jour et nuit aux siècles des siècles. »
Mais quel est cet étang de feu ? « L'étang de feu, voilà la
seconde mort !
Et quiconque ne fut pas trouvé inscrit dans le
livre de vie fut précipité dans l'étang de feu. » (Apoc. XX, 14, 15), et ne prépare-t-il pas à la
seconde résurrection, attend u qu’il en est une première comme l’indique le Voyant : « Heureux
et saints ceux qui ont part à la première résurrection. Sur eux la seconde mort
n'a pas d'emprise » (Apoc. XX, 6)
Il ne pourra nous être reproché
une exégèse qualifiée d’hérétique, le problème posé est de savoir si
l’Amour de Dieu peut provoquer une condamnation définitive, ce qui serait un
manquement à l’infini de l’Amour Divin.
Dès lors, au titre des Devoirs de l’homme envers la Création, au niveau
de la Chute des anges, quant au salut auquel toute créature est appelé,
entendons cette réponse de Péladan
à l’égard de ceux que l’on appelle démons : «"Il
serait temps non pas de les prier, la droite de Dieu les a marqués, mais de
prier pour eux ; la droite de Dieu ne s'étend jamais, pour barrer la
charité." (Istar, p. 36)
22 Les Devoirs de l’homme envers
la Nature qu’il entraînait dans sa chute
Rappelons-le,
alors que l’homme devait contrôler la nature (Gen. II, 15 et 18-21),
par sa chute, l’homme a accepté
d’être dépendant d’elle. (Gen. III, 18-21).
Une question
fondamentale a hanté les Pères, dans la conscience que l’homme avait entraîné
dans sa chute la Nature, face à cette responsabilité, de quelle manière l’homme
pouvait-il agir pour réparer sa faute ?
Cela
n’incombait pas au Christ qui à Gethsémani précise bien qu’il ne prie pas pour
le monde : « Et moi, je te prie pour eux.
Je ne te prie pas pour le monde ; mais pour ceux que tu m'as données » (Jean XVII, 9)
Une critique
de l’idée selon laquelle le Christ ne n’aurait pas vaincu ou sauvé le monde,
pour venir contredire note lecture de Jean XVII, 9, peut par exemple être exprimée par cette
parole du Sauveur : « En ce monde vous êtes dans la détresse,
mais prenez courage, j'ai vaincu le monde. » (Jean XVI, 33)
Oui, Lorsque le Christ était dans le monde Il a
vaincu les illusions de ce monde, les
tentations de ce monde, les raisons de la Chute originelle qui firent que
l’homme devint dépendant du monde, et cette victoire, lors des trois tentatives de tentation au
Désert. J+C est vainqueur du monde de la
Chute, mais pour autant le monde n’est pas encore sauvé, hormis l’homme…
De surcroît, il échet de bien dissocier le
monde et la Nature. Saint Augustin
précise commentant en l’Apôtre en I Cor. 7 : « Car la figure de ce monde
passe », ce Père déclare donc : «C’est donc la
figure du monde qui passe, et non sa nature.»
Irénée la
confirme cette différence entre la Nature et le monde : « la figure de
ce monde passera », c'est-à-dire les choses en lesquelles la transgression a eu
lieu. » (Contre
LES hérés. V, Ch. 3)
Si l’homme
est déjà sauvé par le Christ, il lui reste à se réconcilier avec Son
Créateur, la Nature bénéficiera alors elle aussi de la rédemption, car il est
un lien étroit entre l’homme et la
Nature. Pour toute la Tradition Patristique,
« La transmutation de la nature vers
la perversité, la corruption et la mort, c’est la condamnation du péché
volontaire d’Adam. », ainsi que le rappelle Maxime le Confesseur (Traité du mal
VII, Le mystère du Salut, Ed du
soleil levant, Page 94)
Cette
relation dans la Chute, unit dans un même destin la rédemption de la nature à savoir la Création de Dieu et la
réconciliation de l’homme avec Son
Créateur. Jean Chrysostome en son Homélie
XIV relatif à l’épître aux Romains déclare à propos de la Création qu’elle
« Sera aussi affranchie de la servitude de la corruption» : c'est-à-dire
ne sera plus corruptible, mais participera à la beauté de votre corps. Car,
comme elle est devenue corruptible, dès que vous l'avez été vous-même ; ainsi,
dès que vous serez incorruptible, elle vous accompagnera elle vous suivra : c'est ce que l'apôtre
indique par ces mots : « Pour passer à la liberté de la gloire des enfants de
Dieu». Est-il
nécessaire de rappeler Romains VIII, 18-24, objet de la présente homélie ?
Attendu que
le devenir de la Nature dépend de la réconciliation de l’homme avec Dieu,
deux voies complémentaires sont
offertes :
-
L’exorcisme
du cosmos si j’ose dire, devenu empire de Satan
-
La
prière et les bonnes actions, en l’espèce suivre la Voie de l’Evangile.
220 L’Apôtre Jean le rappelle : « le monde entier est sous
la puissance du malin. » (I
Jean V, 19), le Christ ne conteste pas à
celui qui tente de le tenter au Désert, qu’il est le Prince de ce monde,
lors de la troisième tentative de tentation, d’ailleurs ne dit-Il pas, en fait à tous
les hommes : « le prince de ce monde vient. Certes, il n'a en moi aucune prise. » (Jean XIV, 30).
Cette
conscience d’une présence démoniaque dans le monde est pleinement
ressentie par la Tradition Byzantine un exorcisme que l’Eglise Byzantine pratique le
jour de l’Epiphanie.
Qu’il me
soit permis avant d’aller plus outre, d’évoquer
ce rappel de PELADAN quant au sens
de ce jour particulier : « La venue des mages, c’est
l’abdication des ésotérismes devant l’Incarnation de la Vérité. » (Introd.
aux Sc. Occultes)
Pour la Tradition
Byzantine, (certes personnellement j’aurais ajouté le Désert), l’eau est
considérée comme le refuge du Démon, d’où la Grande Bénédiction des Eaux, dot j’extrais un élément de cette liturgie : « …
Depuis que le Fils de
Dieu a pris chair humaine et est apparu dans le monde, Se manifestant en Son
Baptême dans le Jourdain, toute chair et toute matière est sanctifiée. Tout est
rendu pur et saint en Lui. Tout ce qui est corrompu et pollué par les œuvres
pécheresses des hommes est nettoyé et purifié par les œuvres miséricordieuses
de Dieu. Toutes les puissances mortifères du démon qui empoisonnent le monde
bon de la Création de Dieu sont détruites. Toutes choses sont renouvelées. Par
"l'élément primordial" de l'eau en la fête de l'Épiphanie, la
Création toute entière apprend à être sanctifiée par le Verbe de Dieu à travers
ce même Esprit de Dieu qui "dans le principe soufflait à la surface des
eaux" (Gen. 1,2). » (http://stmaterne.blogspot.fr/2007/01/la-grande-bndiction-des-eaux.html)
C’est dans
le cadre liturgique des bénédictions très nombreuses, et au premier chef dans
les sacrements comme le Baptême par la renonciation à Satan que s’accomplit
l’expulsion des forces du mal, amenant
le baptisé à ne plus dépendre du prince de ce monde, pour participer à la
glorieuse liberté des enfants de Dieu.
L’Apôtre
nous le rappelle : « Nous savons que nous sommes de Dieu, et que le monde entier est sous la
puissance du malin. » (I Jean, V, 19)
221 Il revient à
l’homme d’agir pour le monde, car cela n’appartient pas aux motifs de
l’Incarnation de NSJ+C qui répond à Son Père en cette nuit de Gethsémani :
« Je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu
m'as donnés, parce qu'ils sont à toi. » (Jean XVII,
9)
Oui, il appartient, et il revient à l’homme
d’agir pour le monde, ce devenir de la Création dépend de l’homme qui peut restaurer
la Nature dans sa condition originelle, dès lors que comme le rappelle
l’Apôtre : « Puisque tout cela doit ainsi
se dissoudre, quels hommes devez-vous être ! Quelle sainteté de vie ! Quel
respect de Dieu ! Vous qui attendez et
qui hâtez la venue du jour de Dieu, jour où les cieux enflammés se dissoudront
et où les éléments embrasés se fondront . » (II Pierre, III, 11, 12)
L’homme par ses bonnes actions et par ses prières peut hâter l’avènement du
Jour de Dieu.
Ainsi comprenons-nous cette
affirmation de l’Apôtre : « Pour ce qui est du jour et de l'heure, personne ne le sait, ni les anges
des cieux, ni le Fils, mais le Père seul. » (Matthieu XIV, 36)
L’homme a un
Devoir, celui d’agir envers la Création qu’il entraînait dans sa chute, mais
aussi, d’amener ceux qui humains ou d’un autre état voire angélique,
provisoirement refuseraient de croire à
la Grâce, par fausse humilité manifestation de
l’orgueil, ou par méconnaissance de l’Amour Divin,
Par la
Prière et les bonnes actions, par la Charité et l’Amour du prochain, toute la
Création reviendra à Dieu et comme j’aime à rappeler cette parole d’un saint moine de l’Athos : « Quand le Seigneur t'aura sauvé avec toute la multitude de tes frères,
et quand il ne resterait
qu'un seul des ennemis du Christ et de l'Eglise dans les ténèbres extérieures, ne te
mettras-tu pas avec tous les
autres à implorer le Seigneur afin que soit sauvé cet unique frère non repenti ? Si tu ne le
supplies pas jour et nuit,
alors ton cœur est de fer, — mais on n'a pas besoin de fer au paradis. » (RP Alexandre TURINCEV : L'Eschatologie Orthodoxe Revue CONTACTS
N° 54, 1966, page 103).
Jean-Pierre BONNEROT
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