décembre 29, 2011

A propos du couronnement de l’actuel Pape de Rome


Il ne s’agit pas de s’associer à la nostalgie de fidèles défendant la tradition connue en leur enfance, mais de nous demander si le couronnement de l’actuel Pape de Rome, SS Benoît XVI, ne devrait pas  être appliqué, non parce que l’évêque e Rome serait au-dessus des rois, mais parce que pour la première fois et depuis fort longtemps, Benoît XVI remplit la mission confiée à Pierre de fortifier ses frères dans la Foi : « Simon, Satan vous a réclamés pour vous secouer dans un crible comme on fait pour le blé. ] Mais moi, j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne disparaisse pas. Et toi, quand tu seras revenu, affermis tes frères. " (Luc XXII, 31,32)

 JPB


 

décembre 24, 2011

Dans la lumière de Noel,

l'Œuvre d'Orient vous présente ses meilleurs vœux pour 2012

Voir les voeux de l'Œuvre d'Orient

 Puissions-nous avoir des pensées, toute pensée, toute tension de notre être vers l’autre, est Prière, en cette nuit, en faveur des Chrétiens d’Orient nos frères, qui sont si persécutés sinon les nouveaux Martyres de l’Eglise.





Une émission Américaine sur le Mont Athos




Lieux saints et pèlerinages d'Orient



Entretien sur la réédition d'un grand classique de l'Histoire de l'Église d'Orient, sur la "géographie sacrée" des premiers siècles chrétiens. Commençant par le Proche-Orient, cet ouvrage présente quelque cinq cents lieux saints comme un guide, en suivant les itinéraires anciens. Invité Pierre Maraval, historien de l'Église, Professeur émérite à l'Université Paris IV-Sorbonne


décembre 03, 2011

LA CONTRITION PEUT-ELLE S’ACCOMPLIR PAR PROCURATION, HORS D’UN ACTE HEROIQUE ET SANS ETRE DEMANDEE PAR CELUI QUI DOIT ETRE PARDONNE ?


Si le Judaïsme envisage que l’on puisse expier une faute par le seul fait qu’une autre   personne se chargera – sans même prévenir l’auteur de la  faute ou lui demander son acquiescement – de demander pardon, et cela sans action de surcroît en réparation, le Christianisme pour sa part et plus exigent :

 

Des personnalités juives s'excusent auprès du Patriarche de Jérusalem...

  
Vendredi dernier, un groupe de personnalités publiques et d'intellectuels juifs a rendu visite visite au chef de l'Église orthodoxe grecque à Jérusalem avec un objectif simple en tête, demander pardon. Le groupe a pris la décision suite à un rapport dans Haaretz (en hébreu : הארץ, Le Pays), il y a environ deux semaines décrivant la pratique de certains jeunes clercs ultra-orthodoxes juifs de cracher lorsqu'ils passent près du clergé dans la rue.



Un membre de la délégation, le rabbin Arik Ascherman, qui est secrétaire général de Rabbins pour les Droits de l'Homme, a noté que le jour de Yom Kippour, les Juifs, traditionnellement expient les transgressions entre eux et Dieu, mais les torts commis entre personnes ne peuvent pas être expiés, même par Dieu, jusqu'à ce que le contrevenant demande pardon. Ascherman a ajouté que dans les contacts avec le clergé chrétien et musulman, les rabbins de son groupe condamnent ces actes de crachats.



La délégation a rencontré dans la vieille ville de Jérusalem le Patriarche de l'Eglise orthodoxe grecque, Théophile III, qui a parlé de ce phénomène de crachat, avec lequel lui et ses collègues du clergé ont été confrontés, mais il a dit que dans le christianisme, c'était considéré comme une bonne action de montrer de la retenue dans de telles circonstances. Dans cet esprit, a-t-il ajouté, il a également recommandé à ses collègues de faire preuve de retenue. Il a déclaré que le crachat était un reflet de l'ignorance de la part de gens qui ne comprennent pas vraiment la signification de la religion et de la foi.



Parmi les membres de la délégation juive de Jérusalem, il y avait l'adjoint au maire Yosef («Pepe») Alala de la faction Meretz et les membres de conseil municipal du Meretz Laura Wharton et Meir Margalit. "Puisque que nous aimons cette ville, nous avons senti que tout ce qui se passe ici nous concerne", a déclaré Margalit. "Nous sommes venus pour nous excuser, malgré le fait que nous n'avions aucun rôle dans les crachats, car nous croyons en la responsabilité mutuelle."

Margalit remarqua que presque tous les membres de la délégation qui a rendu visite au Patriarche grec orthodoxe sont nés à l'étranger. "Nous croyons avec ferveur que ce que les Juifs ultra-orthodoxes font aux chrétiens ici, les chrétiens le font aux Juifs de la Diaspora. Nous savons ce qu'ils ressentent et nous avons promis que dans l'Etat juif de telles choses ne se reproduiront pas."



La semaine prochaine, une délégation similaire doit rendre visite à des représentants de l'Eglise orthodoxe arménienne, dont le clergé a aussi connu le phénomène des crachats.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après l'article d'Oz Rosenberg

Journal Haaretz 23 novembre 2011

cité par Mystagogy



décembre 02, 2011

Le Mystère des grâces surérogatoires


VATICAN – Benoît XVI : hier comme aujourd’hui, le sang des martyrs touche le cœur de l’homme et le rend fécond

Agenzia Fides, le 1 décembre 2011

Cité du Vatican (Agence Fides) – « L’annonce de la nouveauté chrétienne, de la beauté de la foi dans le Christ a besoin de personnes qui, au travers de la cohérence de leur vie, de leur fidélité témoignée si nécessaire jusqu’au don d’elles-mêmes, manifestent le primat absolu de l’Amour par-delà tout autre exigence ». C’est ce qu’affirme le Saint-Père Benoît XVI dans son message à la XVI° Séance publique des Académies pontificales dédiée au thème : « Témoignages et témoins. Les martyria et les champions de la foi » qui s’est tenue dans l’après-midi du 30 novembre. Le Pape souligne : « Si nous observons avec attention l’exemple des martyrs, des courageux témoins de l’antiquité chrétienne tout comme des très nombreux témoins de notre époque, nous nous apercevons que ce sont des personnes profondément libres, libres de compromis et de liens égoïstes, conscients de l’importance et de la beauté de leur vie et en cela capables d’aimer Dieu et leurs frères de manière héroïque, en traçant la mesure élevée de la sainteté chrétienne ». S’attardant sur le thème choisi pour la Séance publique, le Pape souligne l’importance de l’historicité du christianisme, « son entremêlement continuel avec l’histoire pour la transformer en profondeur grâce au levain de l’Evangile et de la sainteté vécue et témoignée ». L’étude attentive des témoignages du passé permet en effet « de redécouvrir de nombreux aspects de la vie des générations précédentes tout comme de l’expérience de foi des antiques communautés chrétiennes ». Parmi les sites archéologiques dont émergent les signes de la présence chrétienne, le Souverain Pontife a cité en particulier la Terre Sainte et la ville de Rome où les martyria « non seulement attestent une présence chrétienne générique mais constituent surtout un fort témoignage des chrétiens et de ceux qui ont donné leur vie pour le Christ, les martyrs… Les très nombreuses interventions monumentales et artistiques dédiées aux martyrs attestées par les recherches archéologiques et par toutes les autres recherches qui y sont liées, proviennent d’une conviction toujours présente au sein de la communauté chrétienne d’hier et d’aujourd’hui : l’Evangile parle au cœur de l’homme et se communique surtout au travers du témoignage vivant des croyants ».
Enfin, Benoît XVI a souligné que « aujourd’hui encore, l’Eglise, si elle veut parler efficacement au monde, si elle veut continuer à annoncer fidèlement l’Evangile et faire sentir sa présence amicale aux hommes et aux femmes qui vivent leur existence en se sentant « pèlerins de la vérité et de la paix » doit se faire témoin de la crédibilité de la foi y compris dans les contextes apparemment les plus difficiles ou les plus indifférents à l’annonce évangélique. C’est-à-dire qu’elle doit savoir offrir des témoignages concrets et prophétiques au travers de signes efficaces et transparents de cohérence, de fidélité et d’amour passionné et inconditionné au Christ, accompagnés d’une authentique charité et de l’amour pour le prochain. Hier comme aujourd’hui, le sang des martyrs, leur témoignage tangible et éloquent, touche le cœur de l’homme et le rend fécond, capable de faire germer en lui une vie nouvelle, d’accueillir la vie du Ressuscité pour porter la résurrection et l’espérance au monde qui l’entoure ». (SL) (Agence Fides 01/12/2011)


novembre 27, 2011

LE TALMUD ET LES CHRETIENS


Les traductions ne sont peut-être pas exactement conformes, si je me réfère à l’édition du Traité du Sanhédrin que je possède toutefois, « le texte internet »  demeure fidèle à l’esprit du traité.

Selon cet article :


Et cet autre élément :


il ne serait pas inintéressant de rechercher et  constater sans nul doute,  les  points de convergence entre l’Islam et le Judaïsme, dans leur rejet commun du Christianisme.

novembre 26, 2011

L’œuvre scientifique de Jean Gaudemet





Information transmise par Fr. Roumy et Fr. Audren:

Université Paris 2-Panthéon-Assas

Institut d’histoire du droit

et

Université Paris-Sud 11



Centre Droit et Sociétés Religieuses



Colloque international



L’œuvre scientifique de Jean Gaudemet



Sceaux-Paris

26-27 janvier 2012

Programme

Jeudi 26 janvier 2012

(13h30-18h30) - Sceaux

Faculté Jean-Monnet, Salle Vedel,

54, boulevard Desgranges, 92330 Sceaux (RER, Station Robinson)



Accueil de Monsieur Jérôme FROMAGEAU, doyen de la faculté Jean-Monnet

  • Introduction: Panorama de l’œuvre de Jean Gaudemet, par M. Bernard D’ALTEROCHE, professeur à l’université de Versailles-Saint-Quentin et M. Olivier DESCAMPS, professeur à l’université Panthéon-Assas, Paris II

Sources et théorie du droit

PREMIÈRE SESSION

présidée par M. Jean-Louis HAROUEL, professeur à l’université Panthéon-Assas, Paris II

  • Le droit de l’Empire romain, par Mme Aude LAQUERRIÈRE-LACROIX, professeur à l’université de Reims Champagne-Ardenne
  • Le droit canonique du premier millénaire, par Mme Lotte KÉRY, professeur à l’université de Bonn

SECONDE SESSION

présidée par M. Jean-Pierre CORIAT, professeur à l’université Panthéon- Assas, Paris II

  • Le droit romain au Moyen Âge, par M. Franck ROUMY, professeur à l’université Panthéon- Assas, Paris II
  • Le droit canonique de l’âge classique, par M. Peter LANDAU, professeur émérite de l’université de Munich
  • Les codifications contemporaines, par François JANKOWIAK, professeur à l’université P aris- Sud, Paris XI



Vendredi 27 janvier 2012

(9h-12h) - Paris

Université Panthéon-Assas, Salle des conseils

12, place du Panthéon, 75005 Paris (RER, Station Luxembourg)



Accueil de Monsieur Louis VOGEL, président de l’université Panthéon-Assas



Le droit privé et la société

PREMIÈRE SESSION

présidée par M. Jacques FOYER, professeur émérite de l’université Panthéon-Assas, Paris II

  • Le droit privé romain, par Mme Emmanuelle CHEVREAU, professeur à l’université Panthéon-Assas, Paris II
  • Le mariage et la famille en droit romain, par M. René-Marie RAMPELBERG, professeur émérite de l’université René Descartes, Paris V

SECONDE SESSION

présidée par M. Bertrand ANCEL, professeur à l’université Panthéon- Assas, Paris II

  • Le mariage en droit canonique et dans l’Ancien droit par Mme Anne LEFEBVRE- TEILLARD, professeur émérite de l’université P anthéon- Assas, P aris II
  • Les personnes en droit canonique, par Mme Florence DEMOULIN-AUZARY, professeur à l’université de Caen Basse Normandie

Déjeuner libre

Vendredi 27 janvier 2012

(14h-18h) - Paris

Université Panthéon-Assas, Salle des conseils

12, place du Panthéon, 75005 Paris (RER, Station Luxembourg)



Le droit public

PREMIÈRE SESSION

présidée par M. Jean-Jacques BIENVENU, professeur à l’université Panthéon- Assas, Paris II

  • Le droit public romain, par M. Giuseppe FALCONE, professeur à l’université de Palerme
  • L’Église et l’Empire romain, par M. Aram MARDIROSSIAN, professeur à l’université P aris-Ouest, Nanterre-La Défense

SECONDE SESSION

présidée par M. Guillaume DRAGO, professeur à l’université P anthéon- Assas, P aris II

  • Le pape et l’évêque au Moyen Âge, par Mme Michèle BÉGOU-DAVIA, professeur à l’université Paris- Sud, Paris XI
  • Les rapports entre l’Église et l’État à l’époque moderne et contemporaine, par le R. P . Jean-Paul DURAND o. p., professeur à l’Institut Catholique de Paris

  • Conclusion: Rapport de synthèse, par M. Francesco MARGIOTTA BROGLIO, professeur émérite de l’université de Florence

Cocktail



Lieux

  • Jeudi 26 janvier 2012 (13h30-18h30): Sceaux, Faculté Jean-Monnet, Salle Vedel, 54, boulevard Desgranges, 92330 Sceaux (RER, Station Robinson)
  • Vendredi 27 janvier 2012 (9h-18h): Paris, Université Panthéon-Assas, Salle des conseils, 12, place du Panthéon, 75005 Paris (RER, Station Luxembourg)

Entrée libre



Contact:







novembre 20, 2011

INTERVIEW Mgr Emmanuel, Métropolite de France


A l'occasion de la Semaine de prière pour l'unité des chrétiens, KTO vous propose de découvrir les diverses communautés de croyants qu'un même amour pour le Christ réunit. Aujourd'hui, son Eminence le Métropolite Emmanuel, président de l'Assemblée des évêques orthodoxes de France, nous rappelle l'importance de la figure centrale du Christ, sur le thème choisi pour cette année : " Unis dans l'enseignement des apôtres, la communion fraternelle, la fraction du pain et la prière " (Ac 2, 42).
http://www.ktotv.com/videos-chretiennes/emissions/nouveautes/interview-mgr-emmanuel,-metropolite-de-france/00056345

Retour sur le voyage de Benoît XVI en France : ses discours.


A propos des Voyages du Pape de Rome


Si chaque voyage du pape de Rome Benoît XVI s’avère important, n’oublions pas les discours donnés en France, il y a peu d’années, t que KTO propose selon ce lien ;


novembre 12, 2011

«Lumière sur la succession apostolique des Catholiques"


Un article certaine ment rédigé par un Internaute de confession Protestante, pose un certain nombre de questions, selon le lien :
 


Il serait certes aisé de répondre à chacun des points soumis, je me contenterai présentement de ne le faire que relativement à l’hésitation posée sur la continuité « physique » de la chaîne apostolique reliant les évêques aux Apôtres.
 
Il peut être très certain que la chaîne s’est trouvée rompue ou même annulée, pour défaut dans le sacrement de l’Ordre de la ferme intention de « faire ce que fait l’Eglise », condition posée à la validité par opposition à la licéité dans l’administration des sacrements.
 
Quand bien même cela aurait pu être, l’Eglise étant bâtie sur la Foi de Pierre comme le souligne Origène, mais aussi et surtout étant soutenue par l’Esprit Saint, le principe d’équité ou Epikie veut que La Grâce supplée aux manquements de l’homme.
 
Le mystère de la Grâce est totalement étranger à la pensée Protestante qui privilégie le principe d’une justification, retirant donc à l’homme le moyen de Réparer, suppléer, par les prières, les bonnes actions comme nous y encourage Pierre en sa 2° Epître qui va d’ailleurs bien au-delà puisque l’œuvre de l’homme peut hâter l’avènement du Jour de Dieu.
 
Tenter d’entrer dans les mystères de La Grâce, suppose que préalablement nous ayons une conscience du Spirituel, au moins dans ce que constituent ou peut constituer la Prière, mais aussi les Sacrements.

JPB


 Le sujet devenant  théologique, je me permets de le placer ct élément suer ce blog, initialement posté sur « Droit canonique et équité. »


 2 commentaires:
 Boby a dit… Il serait suhaitable que JPB soit résolu dans son appréciation de l’article. Qu’il corrige les erreurs s’il y a lieu ; et surtout qu’il dise le passage de la Bible qui fonde « Le mystère de la Grâce » dont il parle.
Que JPB soit résolu et nous situe sans nous laisser dans l’ambigüité, car en Révélation (Apocalypse) 3:15-16 Jésus dit : «‘Je connais tes actions [et je sais] que tu n’es ni froid ni bouillant. Je voudrais que tu sois froid ou bouillant. 16 Ainsi, parce que tu es tiède et ni bouillant ni froid, je vais te vomir de ma bouche.» Qu’il éclaire. Merci



Bonjour,

Le Mystère de la Grâce est permanent dans la Bible ; il convient de prendre une Concordance et les références sont données sur au moins 4 colonnes, en prenant la Concordance la plus utilisée celle établie d’après les versions SEGOND et SYNODALE.
Il serait possible de disserter sue le Mystère de la Grâce, mais alors cela concernera le blog THEOLOGIE ET QUESTIONS DISPUTEES.
Relativement au sens à donner à ce que signifie la tiédeur, par rapport au froid et au chaud, là encore c’est un sujet plus théologique que canonique, donc concernant l’autre blog. Sans entrer dans le sujet qui concerne donc l’autre blog, le tiède pourrait bien être celui qui se suffit de son confort de tiède en refusant consciemment la Grâce, par distinction de celui qui ayant froid accepte la « chaleur » (si j’ose dire) de la Grâce, et celui qui a chaud est déjà dans la Grâce.
En fait, ces questions concernent plutôt la théologie dogmatique, biblique quant à l’exégèse, spirituelle quant à la réflexion sur la Grâce et ses manifestations.
JPB



novembre 05, 2011

A PROPOS DE L’IDEE DE JUDEO-CHRSITIANISME


Peut-on parler de Judéo-Christianisme puisque la Nouvelle Alliance annule l'Ancienne, et que le Judaïsme ne reconnaît pas Jésus+ Christ comme le Messie annoncé par les prophètes, et encore moins qu'Il soit Le Dieu incarné.


JPB

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Samedi 5 novembre » Dernière mise à jour : 22h01

Le rabbin David Rosen et le dialogue judéo-chrétien

Guillaume de Thieulloy , le 4 novembre 2011

 En marge de l’actualité du dialogue interreligieux, un lecteur, que je remercie vivement, m’a envoyé le lien vers le texte anglais d’une conférence du rabbin David Rosen, tenue au cours d’un colloque organisé par la communauté San’t Egidio à Munich, en septembre dernier. Le rabbin Rosen estl’ancien grand rabbin d’Irlande et, actuellement, directeur des relations interreligieuses de l’American Jewish Association.

Voici le passage qui est, à mon sens, le plus important de son intervention:

En plus de l’approfondissement de ce processus, nous faisons face à deux tâches importantes. La plus laborieuse, mais peut-être la plus essentielle, est de traduire cette transformation [la transformation des relations entre juifs et chrétiens depuis Vatican II] plus largement vers les fidèles, et parfois même vers certains pasteurs et membres de la hiérarchie qui pensent encore, et même enseignent et prêchent encore, dans le cadre de l’ancien «enseignement du mépris », ou tout au moins dans son ombre. En effet, au regard de notre histoire, cette transformation est très nouvelle et nous avons près de deux millénaires d’endoctrinement négatif à surmonter. En dehors de la simple ignorance, la théologie de la substitution est encore assez répandue et, souvent, d’autres facteurs extérieurs, tels que le conflit au Moyen-Orient, sont utilisés pour éviter ou prévenir l’intégration effective de la nouvelle compréhension théologique dans les esprits et les cœurs des fidèles chrétiens à travers le monde. Par ailleurs, comme le Pape Benoît XVI et les autres prélats et de théologiens éminents l’ont noté, les implications théologiques de Nostra Aetate n’ont pas encore été pleinement approfondies.
Cela m’amène au deuxième défi, qui consiste à développer une théologie sérieuse de partenariat entre les chrétiens et les juifs et une compréhension de la complémentarité de l’autre. Les efforts en ce sens ont déjà commencé. Ils ont permis de voir le judaïsme et le christianisme dans des rôles mutuellement complémentaires dans lequel le judaïsme met l’accent sur le caractère collectif de l’alliance avec Dieu et le christianisme met l’accent sur la relation individuelle avec Dieu [...]. D’autres ont vu la relation de complémentarité dans le rappel que le Royaume des Cieux n’a pas encore complètement arrivé, et qu’il est pourtant, dans le même temps, déjà ancré dans « l’ici et maintenant ». Une autre vision de la complémentarité mutuelle dépeint le judaïsme comme une mise en garde constante, à l’égard du christianisme, contre les dangers du triomphalisme, alors que le caractère universaliste du christianisme peut jouer un rôle essentiel pour mettre en garde le judaïsme contre la dégénérescence dans l’isolationnisme insulaire.

Je suis frappé, dans ce discours, à la fois par l’extraordinaire amabilité de l’auteur vis-à-vis du christianisme, mais aussi par le caractère extraordinairement périlleux de sa thèse.

Inutile de développer l’aspect amabilité. Chacun peut constater que le rabbin Rosen, contrairement à beaucoup d’organisations revendicatives, apprécie un certain nombre de qualités du christianisme, à commencer par son universalisme (mais aussi, un certain nombre de valeurs morales partagées, comme on peut le lire ailleurs dans son intervention).

Malheureusement, il est douteux que le christianisme puisse saisir cette « main tendue »: on voit mal comment il serait possible de laisser à Israël la relation communautaire à Dieu, quand l’Eglise prétend être le Corps mystique du Christ, quand l’Eglise prêche la communion des saints, et donc quand l’Eglise affirme que notre relation à Dieu est à la fois individuelle et communautaire. Un tel partage « rigoureux » des tâches est impossible. Au demeurant, je doute que les juifs apprécient de nous abandonner la relation personnelle avec Dieu. A moins de dire que toute mystique est impossible dans le judaïsme talmudique, ce qui me semblerait bizarre de la part d’un rabbin.

Mais, surtout, tout se passe comme si le dialogue judéo-chrétien exigeait, pour le rabbin Rosen, l’abandon de larges pans de la théologie catholique. L’auteur parle même, sans ambages, de »près de deux millénaires ». Si je calcule bien, cela remet en cause au moins toute la théologie catholique depuis les Pères de l’Eglise inclus, et peut-être même le Nouveau Testament. C’est tout de même nous demander beaucoup que d’abandonner tout cela pour être admis à la table du dialogue. Au reste, ce dialogue risquerait fort de n’être qu’un monologue, si la partie juive avait la faculté de dire ce qui lui convient ou non dans l’enseignement catholique, tandis que la partie catholique aurait défense d’en dire autant pour le Talmud (le rabbin Rosen n’en demande pas tant, mais je me vois mal déclarer comment interpréter tel ou tel passage du Talmud, pour le rendre « inoffensif » aux oreilles catholiques).

Sur un cas concret, l’auteur montre les limites de ce dialogue: il nous explique que Nostra Aetate exclut la « théologie de la substitution ». Si je comprends bien, il veut dire que Nostra Aetate exclut de croire que l’Eglise est le « nouvel Israël ». J’ignore sur quel passage du texte il se fonde pour croire cela. Mais je suis sûr d’une chose, c’est qu’il serait absolument impossible à un concile de dire le contraire de saint Paul sur une question centrale de notre foi. Je ne vois pas ce qu’il y a d’insultant pour l’Israël selon la chair de dire que l’Eglise est le nouvel Israël, avec son peuple élu, son sacerdoce, son sacrifice, son messie, son temple… Et, en toute hypothèse, nous ne pouvons pas renoncer à notre prétention d’être le nouvel Israël, le nouveau peuple élu. Faute de quoi il nous faudrait dire que le Christ est mort pour rien, ce qui serait un peu problématique du point de vue de la foi catholique. Qu’un juif pense effectivement que Jésus de Nazareth est mort pour rien, et même qu’il est mort pour avoir commis le crime de blasphémer, je peux le comprendre. Qu’un chrétien en dise autant me semble incompréhensible. Et que l’on nous explique que le croire et le professer est la condition sine qua non du dialogue judéo-chrétien est, en réalité, une sévère condamnation dudit dialogue…