janvier 01, 2011

« Nul ne pourra rien acheter ni vendre s'il n'est marqué au nom de la Bête”

« Nul ne pourra rien acheter ni vendre s'il n'est marqué au nom de la Bête”


Quand donc les massacres contre les Chrétiens s’arrêteront-ils ? Il n’est de jour sans que de nouvelles tueries au nom de ce qui ne peut être qu’ « un faux dieu », puisque Dieu est Amour et n’a pas créé la mort : « Car Dieu n'a pas fait la mort, il ne prend pas plaisir à la perte des vivants.” (Sag. I, 13)

Une “pensée”, plus exactement un système qui prône la mort s’oppose à l’Amour de Dieu et ne vient pas de Dieu !

Il serait temps que chacun prenne ses responsabilités, que les Etats qui prétendent défendre la Liberté de conscience et qui entretiennent des relations diplomatiques avec tous ces pays complices de ces tueries, prennent une position forte en condamnant officiellement ces actions et utilisent les mesures qui s’imposent dans le cadre de leur relation avec ces lieux où l’homme est ravalé à un niveau plus bas que la bête, dès lors qu’il ne se laisse pas marquer du signe de la Bête.

Il est vrai que certains composeront puisque “nul ne pourra rien acheter ni vendre s'il n'est marqué au nom de la Bête ou au chiffre de son nom. C'est ici qu'il faut de la finesse ! Que l'homme doué d'esprit calcule le chiffre de la Bête, c'est un chiffre d'homme : son chiffre, c'est 666.” (Apoc XIII, 17), d’autant que “ Ils sont tous d'accord pour remettre à la Bête leur puissance et leur pouvoir.” ‘(Apoc. XVII, 13)





Vingt-trois missionnaires chrétiens tués dans le monde en 2010

Vendredi 31 décembre 2010


Vingt-trois missionnaires chrétiens tués dans le monde en 2010

CITE DU VATICAN, 31 déc 2010 (AFP) -

Vingt-trois missionnaires chrétiens ont été tués en 2010, dont quinze en Amérique Latine, selon l'agence d'information vaticane Fides, qui a fait son propre décompte à partir de données recueillies dans différentes missions à travers le monde.

Parmi les 23 morts figurent un évêque, 15 prêtres, un religieux, une religieuse, deux séminaristes et trois laïcs. Hormis l'Amérique latine, on compte six morts en Asie et deux en Afrique.

Selon le journal de la conférence des évêques Avvenire, qui reprend ces chiffres, ces personnes ont été victimes de vols, de rapts, mais leurs histoires "ont été quasiment totalement ignorées des médias".

Le directeur par intérim de Fides, le père Vito Del Prete, a expliqué au micro de Radio Vatican qu'il suivait "particulièrement l'Asie, notamment le Pakistan et l'Inde".

"Le problème ne concerne pas seulement les chrétiens assassinés, mais aussi les églises brûlées, les chrétiens contraints de fuir", a-t-il ajouté, citant le Pakistan, la Birmanie, où "les chrétiens sont l'objet de discriminations, tués sans que personne ne l'apprenne ou exilés à l'intérieur de leur propre pays".

Pour le père Vito Del Prete, qui cite également le Moyen-Orient, "tout ceci montre que le Christ est encore une contre-culture, une culture humaine qui s'oppose à tous les régimes et toutes les oppressions et esclavage que l'homme subit où qu'il se trouve".

Le pape Benoît XVI a appelé à plusieurs reprises ces derniers mois à cesser les "brimades" contre les chrétiens, qui sont, selon lui, "à l'heure actuelle le groupe religieux en butte au plus grand nombre de persécutions à cause de leur foi"



décembre 31, 2010

Sauvons les chrétiens d’Orient


Associations, intellectuels et politiques dénoncent dans “Valeurs actuelles” la répression dont sont victimes leschrétiens d’Orient. Lisez ci-dessous les appels exclusifs de Max Gallo, Jean Raspail, Jean-Claude Guillebaud, Bernard-Henri Lévy, du père Pascal Gollnisch, de Mgr Louis Sako, Jean de France, Jacques Julliard, Marc Fromager et Frigide Barjot.

Aucune religion, aucune communauté n’est aujourd’hui plus persécutée que celle des chrétiens. Pourquoi alors ce silence en Occident ? Sommes-nous devenus si étrangers à nous-mêmes que nous puissions contempler sans broncher ce déchaînement de violence ? ou si aveugles que nous espérions acheter la paix avec le monde musulman au prix du sacrifice de la liberté religieuse ? Comme si on pouvait construire nulle part la paix sur les décombres de la liberté…

Nous sommes heureux d’avoir pu réunir dans Valeurs actuelles des voix si différentes pour pousser un même cri : “Il faut sauver les chrétiens d’Orient.” Et d’avoir ouvert nos pages à deux associations exemplaires, Aide à l’Église en détresse et L’Œuvre d’Orient, pour que vous puissiez par vos dons agir à votre tour. En cette semaine où l’on célèbre l’Enfant de Bethléem, c’était le moins que nous puissions faire. Guillaume Roquette

Max Gallo
Écrivain

“Notre étonnante discrétion”

Il est fréquent qu’on s’émeuve – avec raison – des vexations, voire des persécutions, endurées par telle ou telle minorité dans tel ou tel pays. Dans ces occasions, nous cédons parfois à l’hyperbole. S’agissant des chrétiens d’Orient, je trouve au contraire que nous avons été d’une étonnante discrétion. Notre bonne conscience, si prompte à s’enflammer, me paraît vraiment timide sur ce drame, qui est pourtant riche de leçons. Chacun, en Occident, peut pratiquer librement son culte. Nos gouvernements s’y emploient. Je regrette que cette liberté ne soit pas reconnue aux chrétiens dans plusieurs pays d’Orient. Il y a un déséquilibre flagrant entre ce que l’on attend de l’Occident démocratique et ce que l’on tolère de régimes orientaux qui ne le sont pas…

Faut-il voir dans cette prudence, voire dans cette indifférence, l’oubli des racines chrétiennes de l’Europe, au moment où nous nous apprêtons pourtant à fêter Noël ? La question a resurgi lors du débat sur la Constitution de l’Europe, en 2005. Dès lors qu’elle était posée, il fallait choisir la vérité historique et souligner le rôle majeur du christianisme dans l’édification de la civilisation européenne, mais le gouvernement français de l’époque ne l’a pas voulu. Quoi qu’il en soit, je suis heureux que la France ait décidé d’accueillir plusieurs blessés des attentats en Irak, mais le but n’est pas de favoriser l’exode de ces chrétiens. Il s’agit au contraire d’obtenir qu’ils vivent normalement dans leur pays.

Max Gallo vient de publier Jésus, l’homme qui était Dieu (XO Éditions).

Jean Raspail
Écrivain

“Si tous les chrétiens du monde…”

Au IIIe siècle, déjà, il existait un évêque à Bahreïn, des missions au Yémen, un patriarche en Arménie… Le christianisme avait gagné l’essentiel de l’Égypte, de la Palestine, de la Syrie, de l’Asie mineure, et peu de temps après il s’aventurait jusqu’au Caucase, en Perse, sur les rivages de l’Inde et même aux confins chinois. C’est dire l’énorme avance que les chrétiens d’Orient ont sur l’Occident chrétien. Ils sont plus que nos frères : ils sont nos pères, nos grands anciens. Aujourd’hui que l’Histoire s’est retournée contre eux et que l’immense et longue vague de l’islam et ses bouillonnements de violence n’en ont plus laissé, çà et là, que des braises dispersées autour de quelques foyers encore vivaces, que faire pour les chrétiens d’Orient ?

Sans réfléchir, je répondrais d’abord : soutenir ceux qui déjà, sur place, les appuient, L’Œuvre d’Orient, l’ordre de Malte, l’Aide à l’Église en détresse et tant d’autres associations courageuses et désintéressées qui se rappellent à nous, dans nos boîtes aux lettres, en cette fin d’année. C’est bien le moins. Ça ne suffit pas.

Pétitionner, s’agiter, vibrionner, en se figurant que ça peut servir, en y côtoyant les professionnels de l’indignation ? Écrire des articles comme celui que présentement vous lisez, des “libres opinions”, des “appels”, dont on sait d’avance qu’ils n’impressionnent personne et à plus forte raison pas les persécuteurs eux-mêmes ? Tenter, par ces pauvres moyens, de convaincre d’agir les gouvernements de nos pays “chrétiens”, à commencer par le nôtre ? On sait comment tout cela se termine, en vaines paroles sitôt balayées par les impératifs de “l’équilibre mondial” où le sort des chrétiens d’Orient compte pour rien. Le temps n’est plus où le saint roi Louis engageait, sur parchemin, sa promesse de protection aux maronites du Liban.

Prier ? Cela, c’est mieux. On approche du vrai. Encore que les prières qui se sont élevées sous la voûte de Notre-Dame de Paris, où sept cierges brûlaient nuit et jour, n’ont pas sauvé les moines de Tibéhirine, à l’image de tant d’autres victimes avant eux, et après eux…

Mais imaginez qu’un jour donné, tous les chrétiens du monde, et en premier lieu les catholiques, se mettent à prier d’une même voix pour leurs frères d’Orient, publiquement, leurs hiérarchies en tête, églises et temples bondés, cloches sonnant à la volée, processions de masse, un milliard de fidèles, un milliard et demi, qui proclament leur peine, leur solidarité, leur révolte. Le nombre. Le nombre visible. La puissance du nombre… Peut-être les gouvernements des pays où sévissent persécuteurs et assassins se décideraient-ils alors à revoir leur pesée des plateaux de la balance ?

C’est du roman ? En effet. Je suis romancier. À moins que les chrétiens d’Orient ne se résignent à un exil définitif, si vous voyez d’autres moyens…

Jean-Claude Guillebaud
Essayiste, chroniqueur au “Nouvel Observateur”

“Il faut parler d’eux sans cesse”

Tout d’abord, la persécution des chrétiens ne se limite pas au Moyen-Orient : au Viêtnam, par exemple, elle est manifeste, et on n’en parle pour ainsi dire jamais. Pour ce qui est des chrétiens d’Orient, je trouve d’abord qu’on a mis beaucoup de temps à s’émouvoir de leur sort : on réagit avec des années de retard. Comme si la dénonciation de l’antisémitisme ou de l’islamophobie avait fait passer les chrétiens à la trappe. On est en train de sortir un peu de ce déni de réalité ; le succès du film Des hommes et des dieux a contribué à cette prise de conscience. Pour ma part, je me suis particulièrement intéressé à la communauté chrétienne de Bethléem, dont on ne parle quasiment jamais. C’est l’une des plus anciennes communautés chrétiennes du Proche-Orient ; jadis importante, elle fond depuis dix ans, à une vitesse incroyable, soumise à une double injustice : les chrétiens sont tenus en lisière par les Israéliens, qui les accusent d’être pro-Palestiniens parce qu’arabes, et ostracisés par les fondamentalistes palestiniens parce que chrétiens. Poussés au départ, ils disparaissent dans l’indifférence générale.

Les chrétiens d’Orient espèrent en nous, mais le soutien qu’on peut leur apporter, nécessaire, doit être empreint de beaucoup de délicatesse. Un soutien maladroit pourrait se retourner contre eux : on ferait d’eux à nouveau, comme depuis des siècles, les alliés des Occidentaux contre les Arabes. C’est un terrain miné. Alors comment les aider ? Il faut d’abord continuer à parler d’eux sans cesse ! Il y a une bataille médiatique à mener, nous autres journalistes avons un devoir de vigilance et d’expression. On doit sans cesse rappeler qu’ils existent et qu’ils sont menacés, et qu’ils risquent leur vie simplement en disant qu’ils sont chrétiens et en manifestant leur foi. Il faut expliquer sans relâche ce que sont les chrétiens d’Orient, que le christianisme n’est pas un privilège européen. Je pense que beaucoup de gens ne savent pas que les chrétiens d’Éthiopie ont été christianisés avant nous, au IVe siècle. Maintenant que la dictature communiste a été renversée et que la pression s’est relâchée sur eux, on assiste là-bas à un phénomène stupéfiant de retour à la foi. C’est la face lumineuse de la persécution ou du danger : c’est que ces chrétientés-là sont plus vivantes, plus actives, plus ferventes que la nôtre. Au Viêtnam, par exemple, quand on demande au directeur du séminaire d’Hanoi quel est son principal problème en dehors des persécutions, il répond que c’est le manque de place pour tous les candidats à la prêtrise !

Il faudrait aussi que nos gouvernements fassent plus pour les chrétiens d’Orient, comme l’a demandé la pétition de la Vie que j’ai bien volontiers signée. La réticence à reconnaître l’héritage chrétien de l’Europe se combine là malheureusement avec une certaine prudence diplomatique. Il y a des impératifs de raison d’État qui jouent dans cette timidité. Mais c’est à nous de les dénoncer, c’est à nous de crier plus fort. Je pense par exemple au silence un peu gêné qui accompagne le durcissement antichrétien en Algérie, alors que ces persécutions, si elles avaient touché n’importe quelle autre confession, auraient suscité un tollé. Mais, pour les chrétiens, on a fait profil bas.

Bernard-Henri Lévy
Écrivain et philosophe

“La communauté la plus persécutée”

C’est une des vraies perversions de l’esprit moderne : ne pas arriver à concevoir qu’un peuple anciennement colonisé puisse construire un État génocidaire ; ou, à l’inverse, qu’une religion longtemps dominante puisse se retrouver à son tour dans le camp des victimes. Et pourtant, nous en sommes là : les chrétiens forment aujourd’hui, qu’on le veuille ou non, à l’échelle de la planète, la communauté la plus persécutée ; et les fidèles d’Orient, qui ont tant fait pour la richesse spirituelle de l’humanité, revivent le martyre d’il y a deux mille ans. Je veux les défendre avec force, fût-ce contre l’esprit du temps. De même que la Règle du jeu, ma revue, s’est élevée avec force, à travers les textes de Laurent Dispot, contre le cliché d’un Pie XII transformé en “vicaire nazi” à la tête, durant la Seconde Guerre mondiale, d’un Vatican qui serait resté muet face à la Shoah.

Alors, je sais bien qu’une partie du monde musulman a fait le choix de se refermer sur lui-même. Il a fait le choix de l’affrontement avec les démocraties, avec Israël et avec les chrétiens. Eh bien, nous ne pouvons pas nous taire sous prétexte qu’il ne faudrait pas attiser le “choc des civilisations”. Car qui parle de “choc” ? Et qui le veut ? Certainement pas Israël. Ni les Églises chrétiennes. Ni l’Occident. Mais ceux qui commettent des attentats en Irak, qui assassinent un prêtre en Turquie, qui persécutent les chrétiens au Soudan et qui – car tout est lié – entretiennent la fièvre antisémite mondiale.

Et que l’on ne compte pas trop sur les diplomates pour venir à leur secours. On m’a trop souvent répété qu’il fallait les laisser agir en silence pour que je puisse encore y croire. Les diplomates ne bougent – c’est dans la nature des démocraties – que lorsque la mobilisation des opinions les y contraints.

Dénonçons donc cette vague de fond meurtrière. Fermement. Calmement. Et sans céder à la tentation de la réciprocité qui dirait par exemple : “Échangeons des mosquées ici contre des églises là-bas.” L’idée, c’est de tirer l’adversaire vers le haut, pas de nous rabaisser à son niveau.

Pascal Gollnisch
Directeur général de L’Œuvre d’Orient

“Les aider à vivre dans leur propre pays”

Nous devons aider les chrétiens d’Orient. Il ne s’agit pas de chercher pour eux un quelconque privilège : on en est loin ! Il convient seulement de les aider à rester dans leur propre pays, à y vivre dans des conditions convenables. Pourquoi ? Nous pouvons répondre avec tous ceux qui, croyants ou non, s’intéressent au fait chrétien que nous sommes devant des populations qui sont à l’origine même du christianisme. Cependant, il ne s’agit pas de les préserver dans une sorte de musée, par respect pour une archéologie vivante de l’Église. Nous pouvons répondre encore que nous sommes devant un défi éthique. On ne résout pas le problème du Tibet en proposant l’exil des Tibétains… Les droits fondamentaux doivent être respectés dans les nations modernes, selon les traités qu’elles ont elles-mêmes signés. Les gouvernements du Moyen-Orient doivent garantir la sécurité de tous leurs concitoyens. Les minorités, quelles qu’elles soient, doivent pouvoir vivre sereinement. Nous pouvons encore considérer que la disparition des chrétiens du Moyen-Orient serait un véritable appauvrissement pour les pays concernés. Les citoyens chrétiens en effet sont au service de leur nation parfois bien au-delà de leur force numérique. Sur le plan de la santé ou de l’éducation, les chrétiens sont un apport incontestable. De plus, ils jouent souvent un rôle régulateur : tous savent que, sans les chrétiens, le Liban serait livré à un redoutable face-à-face. Les chrétiens sont des artisans de paix ; ils sont souvent un pont avec d’autres cultures tout en ayant, au siècle dernier, contribué au réveil de la culture arabe.

Mais l’ultime motivation pour aider les chrétiens d’Orient et les aider à rester sur place est plus égoïste. Nous devons travailler à construire, entre gens de bonne volonté et à l’encontre de la violence, les conditions d’un “vivre ensemble” entre chrétiens et musulmans. Si la preuve malheureuse était faite d’une impossibilité de la coexistence pacifique, cela aurait des répercussions désastreuses y compris dans notre pays. À la suite des papes Jean-Paul II et Benoît XVI, nous devons croire à cette coexistence en recherchant inlassablement les liens avec les hommes de bonne volonté.

Mgr Louis Sako
Archevêque chaldéen de Kirkouk (Irak)

“Le martyre est l’expression absolue de notre amour”

La foi n’est ni une question idéologique, ni une spéculation théologique, mais bien une réalité mystique, voire existentielle. La foi est une rencontre personnelle avec quelqu’un que l’on connaît, que l’on aime et à qui l’on s’est donné totalement. Ceci est très prégnant dans notre spiritualité orientale. Cet autre qu’on aime est une dimension de nous-même et n’est pas isolé. Pour lui, il faut aller toujours plus loin, jusqu’au sacrifice.

Le martyre est pour nous l’expression absolue de la fidélité de cet amour. Le 31 octobre, lorsque Wassim, jeune prêtre de la cathédrale de Bagdad, est allé dire aux terroristes : « Tuez-moi et libérez les fidèles », il savait ce qu’il disait. C’était son engagement d’amour pour le Christ et les siens. Pour nous, chrétiens d’Irak, le martyre est le charisme de notre Église, vieille de plus de deux mille ans. En tant que minorité, confrontée sans arrêt aux difficultés et au sacrifice, nous sommes conscients qu’être témoin du Christ peut aller jusqu’au martyre. C’est la même racine en langue arabe : Shahid wa shahiid !

Je pense que les chrétiens du monde entier ont besoin aujourd’hui de se “recycler” spirituellement, dans leur christianisme et leur engagement, au contact des chrétiens persécutés d’Irak et d’ailleurs.

L’amitié, la solidarité et le soutien de nos sœurs et frères chrétiens de France et d’Occident nous donnent le courage de résister, de rester sur notre terre et dans nos églises, pour perpétuer notre présence et notre témoignage chrétien. Le fait de savoir que vous êtes proches de nous nous pousse à cultiver le “vivre ensemble” en paix et en harmonie avec nos frères musulmans.


Jacques Julliard
Journaliste et écrivain, éditorialiste à “Marianne”

“Une épuration religieuse serait dramatique”

Rappelons d’abord à ceux qui voudraient ignorer l’Histoire que les chrétiens ne sont pas en Orient des “intrus”, mais qu’ils sont fondés à vouloir demeurer sur ces terres puisqu’ils en sont parmi les plus anciens habitants. Ajoutons qu’ils sont un facteur essentiel de diversité dans des régions de plus en plus islamisées et qu’ils jouent à ce titre un rôle spécifique. Un Orient vidé de ses chrétiens, victimes d’une “épuration religieuse”, comme il y a eu par le passé des “épurations ethniques”, serait historiquement très étrange et culturellement très inquiétant.

Si rien n’est fait, cette région, qui se distinguait par son pluralisme religieux au XIXe siècle, ne connaîtra bientôt plus qu’une seule religion, l’islam, tandis que l’Europe, naguère essentiellement chrétienne, sera devenue une mosaïque religieuse. Une telle évolution rendrait presque impossible un dialogue politique entre l’Orient et l’Occident. Elle renforcerait, de part et d’autre, les partisans du choc des civilisations, thèse que je rejette car elle est génératrice de conflits dont nul ne connaît l’issue. Il est d’ailleurs consternant de constater qu’une dictature comme celle de Saddam Hussein était plus tolérante à l’égard des chrétiens que l’Irak prétendument démocratique et libéré par l’intervention américaine.

Il est hélas très délicat de trouver une solution à des situations diverses selon les pays. L’Occident doit affirmer le droit des chrétiens d’Orient à pratiquer librement leur culte, mais une intervention brutale aggraverait encore le sort de ces chrétiens en accréditant l’idée fausse qu’ils sont en Orient les représentants de l’Occident. Les moyens qui nous restent sont ceux du droit et de l’information. Les gouvernements occidentaux ont été, sur ce sujet, très pusillanimes. Faut-il qu’ils entament une démarche collective ? L’Onu peut leur offrir une tribune. C’est dans cette enceinte qu’il faudrait aborder cette question. Mais la nervosité de l’islam est telle qu’il vaut mieux commencer par des échanges bilatéraux. On pourrait envisager d’obtenir pour les chrétiens, dans les pays concernés, un statut comparable à celui des maronites au Liban. Je le dis contre mes convictions (je récuse le communautarisme) mais, dans des régions où l’on ne sépare pas le politique du religieux, ce peut être un moyen – précaire, je l’admets – d’organiser la coexistence entre diverses communautés.

Frigide Barjot
“Agitatrice catholique”

“Ces chrétiens qu’on assassine”

Les chrétiens d’Orient n’ont plus le droit d’adorer Jésus sur leur terre, berceau du christianisme. Ils sont devenus les “cibles légitimes” des islamistes, suite aux désordres grandissants dans cette région. Les chrétiens orientaux doivent maintenir la lumière du christianisme dans son foyer primordial ! Alors moi, Frigide Barjot, agitatrice catholique cathodique, je repars – avec vous – en campagne face au silence assourdissant de nos dirigeants occidentaux devant le génocide de “ces chrétiens qu’on assassine”, pour reprendre le titre de l’excellent ouvrage de René Guitton.

Le 14 novembre à Paris, plusieurs milliers de chrétiens arabes et européens, irakiens et français, manifestaient leur soutien aux victimes du carnage de la cathédrale de Bagdad. Las ! Cette mobilisation n’a suscité aucun intérêt dans nos médias et chez nos politiques face à l’improbable remaniement gouvernemental.

Ulcérés par la mollesse des réactions officielles, nous avons publié avec Thomas Gueydier une lettre ouverte à Michèle Alliot-Marie, ministre des Affaires étrangères, pour lui demander de dénoncer publiquement, au nom de la laïcité qui ne saurait nier le fait religieux, la persécution religieuse des chrétiens d’Irak. Grâce aux signatures de sommités comme Claude Bébéar, Rémy Brague, Luc Ferry et même le président de la Licra, Alain Jakubowicz, – et bientôt les vôtres ! – notre texte a été publié dans le Figaro et, quelques jours plus tard, MAM, recevant le patriarche d’Antioche, s’exprimait de façon beaucoup plus explicite sur la persécution religieuse. Qu’elle soit ici remerciée.

La France doit peser dans les instances internationales pour qu’elles demandent d’une même voix aux autorités irakiennes une réelle protection et le respect des droits fondamentaux – dont l’essentielle liberté de culte – des minorités chrétiennes en terre musulmane. Le G8 se réunira à Deauville en mai prochain. Il me semble indispensable d’y agir pour faire entendre aux grands de ce monde l’urgence du sort de ces populations. On aura une séance de rattrapage avec le G20, convoqué fin 2011 à Cannes. Signe du Ciel, les maires de ces deux villes ont signé notre appel à la mobilisation !

Il reste aussi un terrain d’intervention de proximité : la France a généreusement accueilli pour les soigner plus d’une trentaine de blessés de l’attentat de Bagdad qui, une fois sortis des hôpitaux, sont regroupés au sein du foyer laïc France Terre d’asile : mais ces chrétiens n’ont pas, ici non plus – sacro-sainte laïcité ! –, la liberté de vivre leur foi et sont priés de retirer leur croix. Leur misère matérielle et spirituelle est grande. On peut aujourd’hui concrètement les aider en apportant des vêtements chauds et noirs (ils sont en deuil), des jouets de Noël et des tickets de métro à la paroisse Notre-Dame-de-Chaldée. Mais aussi en allant les visiter et en les emmenant… à la messe !

Alors je compte sur vous, comme sur nos médias et nos dirigeants, et prie pour que la lumière de Noël éclaire aussi les martyrisés d’Irak, pour une véritable Épiphanie des chrétiens d’Orient !

Pétition et renseignements sur Internet : www.appelaverite.fr

Paroisse Notre-Dame-de-Chaldée, 13-15, rue Pajol, Paris XVIIIe. Tél. 01.42.09.55.07.


Jean de France, duc de Vendôme
Président de l’association Gens de France

“La France doit faire entendre sa voix”

Cela va faire bientôt un siècle, depuis la chute de l’Empire ottoman, que les puissances occidentales multiplient les erreurs au Moyen-Orient, et à chaque fois les Arabes chrétiens, ces chrétiens dits “d’Orient”, pris entre deux feux, en subissent les conséquences. Sous la longue domination turque, la France s’était instituée leur protectrice, et ce n’était pas un vain mot. Depuis François Ier, le rapprochement avec la Sublime Porte avait permis de tourner la page des croisades et d’alléger le poids de la dhimmitude, ce statut discriminatoire imposé par les Turcs aux juifs et aux chrétiens. Entre Tigre et Jourdain, dans cet espace déjà asiatique mais encore si méditerranéen, la France, sa langue, sa culture jouaient un rôle pacifiant. Je n’ai aucun goût pour la nostalgie, mais la tragédie que nous vivons nous oblige à regarder les choses en face.

Aujourd’hui, dans le monde, sur cent personnes qui meurent pour leur foi, soixante-quinze sont des chrétiens. Parmi eux, les chrétiens d’Orient, là même où a vécu le Christ, paient le tribut le plus lourd. Victimes d’attentats comme les coptes d’Égypte, contraints de s’exiler comme la communauté chaldéenne de Turquie, obligés de fuir leur pays comme le tiers des chrétiens d’Irak… Dans ce pays, depuis l’intervention américaine, la sécurité des évêques, des prêtres, des diacres et des fidèles n’est plus assurée, la liste des victimes, avec tant d’authentiques martyrs, ne cesse de s’allonger. Même au Liban, où je me rends souvent, la situation incertaine des chrétiens suscite l’inquiétude, bien que la Constitution leur reconnaisse un rôle politique.

Derrière tout cela, il y a bien sûr les jalousies ethniques, le rejet ou la haine de l’autre, les ambitions des individus et des groupes, toutes ces passions humaines qui n’attendent que des circonstances favorables pour se déchaîner. Ces circonstances sont là, liées pour une bonne part aux aveuglements politiques de l’Occident. Les préoccupations mercantiles de nos pays provoquent un véritable saccage de cette partie du monde. La France se doit, au nom de ce qu’elle est et de son rôle historique, de faire entendre une autre voix.

Marc Fromager
Directeur d’Aide à l’Église en détresse (AED)

“Pas de liberté sans liberté religieuse”

Les chrétiens sont menacés un peu partout (ils sont les principales victimes de l’absence de liberté religieuse dans le monde), mais leur situation au Moyen-Orient est particulièrement dramatique. Or leur survie, puisque c’est de cela qu’il s’agit, est indispensable pour tous les acteurs concernés.

Tout d’abord, les chrétiens d’Orient eux-mêmes : si leur terre (ils y sont depuis deux mille ans) leur est enlevée, combien de temps pourront-ils conserver ce qui fait leur spécificité, qui est une richesse pour eux mais aussi pour leurs concitoyens et pour l’Église tout entière ?

Ensuite, leurs concitoyens justement, majoritairement musulmans : même si les extrémistes rêvent à voix haute de se débarrasser des chrétiens, les musulmans seront-ils plus heureux pour autant ? Cela signera la fin de toute ouverture et le rejet de l’altérité, qui est pourtant présente au milieu d’eux, ne serait-ce qu’entre sunnites et chiites.

Troisième “acteur” : les chrétiens d’Occident. La disparition de leur poumon oriental, nous l’avons dit, serait une perte, d’autant que leurs racines spirituelles sont là-bas ! Mais ils seraient aussi en droit de penser que, désormais, plus personne n’est là pour les défendre… Ensuite, il y a les musulmans en Occident. Croient-ils qu’ils auraient quelque chose à gagner dans cette disparition ? S’ils n’ont pas réussi à vivre avec les chrétiens en Orient, avec qui ils partageaient leur existence depuis quatorze siècles, comment réussiraient-ils dans ces nouvelles contrées où leur récente apparition ne se fait pas sans douleur ?

Enfin, cinquième et dernier acteur, la masse des Européens “sans religion” qui pourraient croire que ce problème n’est pas le leur. Et pourtant ! Sans paix entre le christianisme et l’islam, il n’y aura pas de paix du tout, et, sans liberté religieuse, il n’y aura pas de liberté non plus.

Dossier préparé par Fabrice Madouas et Laurent Dandrieu

Réponse d'un Parlemlentaire Autrichien aà l'amabassadeur de Turquie

La réponse de l’élu du parti BZÖ à l’assemblée qui avait été très applaudie, a ensuite fait sensation sur Youtube.


La voici enfin en français :

http://www.youtube.com/v/jmkO7IY4vVM?fs=1&hl=en_US




décembre 26, 2010

Mahomet élevé au rang de Dieu !

Mahomet élevé au rang de Dieu !


Alors qu’il reste à prouver, selon les critères de la Théologie, que l’Islam serait une religion, religion il s’entend venant de Dieu et renvoyant l’homme vers Dieu et non vers autre chose, un homme notamment, force est de constater que pour les musulmans, critiquer Mahomet, manquer de respect au nom que porte cet homme, est expression d’un sacrilège.

Dans ces conditions, le « Dieu des musulmans » dans la présentation qu’en font tout à la fois et le Coran et les musulmans, ne saurait être l’expression de Dieu tel qu’Il se révèle aux hommes de bonne volonté.

Cette absence de Révélation Divine, n’est-elle pas l’explication qui amène, par défaut de La Présence Divine, les musulmans à élever de fait, Mahomet au rang de Dieu, en remplacement de Dieu, puisque la mauvaise parole (aux yeux de ses disciples) contre Mahomet – qui n’est jamais qu’un homme – conduit l’auteur de cette parole au blasphème, ne fut-il pas musulman même.

La notion de blasphème est réservée à Dieu ! Cela dans les temps anciens de surcroît quant à une peine pouvant en résulter, soit avant le Christianisme.

Il convient de tirer les conclusions qui s’imposent : les musulmans élevèrent Mahomet au rang de Dieu.


Deux miracles de St Seraphim


Le manteau

Un jour, alors que j'étais en visite au monastère de Sarov, ils m'ont donné le manteau du Père Séraphim, celui qu'il portait durant sa vie, pour me couvrir pendant la nuit.

Toute la nuit je ne pus dormir, parce que j'entendais un chant céleste. Au matin, j'ai dit à un moine que je n'avais pas pu dormir et que j'avais entendu un chant céleste remarquable.

Le moine m'a dit: "Peu importe à qui que nous le donnons, ce manteau provoque toujours ce même effet que vous avez connu. "



"Bois de l'eau de ma source!"

Au cours de l'année 1950, j'ai eu une grave maladie du foie. Une ou deux fois par année, j'ai eu des crises aiguës à cause de calculs. L'année 1953 a été la plus difficile: j'ai eu des attaques quotidiennes de douleur. Il me fut difficile de travailler 8 heures par jour dans un poste où j'avais beaucoup de responsabilités.

Je ne pouvais même pas penser à une pension d'invalidité, parce que je devais m'occuper de ma mère malade, qui vivait dans la banlieue. Les fréquentes visites avec de lourdes valises que je lui rendais, ne faisaient qu'augmenter mes douleurs.

Enfin, ce fut l'été, et le moment de prendre mes vacances tant attendues. Mais juste avant, j'ai eu un moment d'inquiétude, et dès le début une attaque a commencé, qui a duré 5 jours. Je me suis retrouvé sans aucune assistance médicale et sans analgésiques. Les pierres sont sorties, et une inflammation du foie a commencé. J'étais si faible, que je ne pouvais guère prendre soin de ma mère malade.

Le soir, couché dans le lit, j'aimais à lire mon livre préféré, "La vie du Saint Père Séraphim de Sarov." Une fois, à la lecture d'une de ses nombreuses guérisons, je me suis adressé au saint dans mes pensées avec approximativement ces paroles: " Tu as guéri beaucoup de gens, pourquoi ne pas me guérir moi, car tu vois combien je souffre, mais je dois travailler pour les autres. "

À ce moment-là, j'ai vu saint Séraphim debout à côté de moi, avec mon regard intérieur. Il a appuyé sa grande croix de cuivre contre mon foie malade, et j'ai entendu sa voix, en moi: "Maintenant, bois l'eau bénite de ma source, et ensuite tu seras complètement rétabli."

J'avais l'habitude d'analyser mes expériences spirituelles, de manière à ne pas tomber dans la tentation, c'est pourquoi j'ai pensé que cela ne pouvait être que le produit de mon imagination, en raison de l'influence de ce que je venais de lire. Les derniers mots, "bois de l'eau de ma source» m'ont troublé plus que tout. D'où pourrais-je obtenir de l'eau, si j'étais à Moscou, et que je savais qu'il était interdit d'approcher de la source?

Mais les paroles du staretz sont devenues réalité merveilleuse le jour suivant: j'ai reçu une bouteille d'eau bénite, apportée ce jour-là de Sarov. Les gens qui me l'ont donnée avaient obtenu cette eau complètement par hasard. "

En un mot, j'ai vécu un miracle, j'ai bu l'eau et, depuis lors, je n'ai pas de douleurs et je ne cesse de remercier le cher staretz pour cette guérison miraculeuse.


Version française Claude Lopez-Ginisty d'après

http://www.fatheralexander.org/booklets/english/chudesa_e.htm#_Toc75662184



Quelle qualification donner à l'Islam ?

ASIE/PAKISTAN - En prison, la vie d’Asia Bibi est en danger : on craint une exécution sommaire


invia articolo imprimer preferiti Lahore (Agence Fides) – Asia Bibi n’est pas en sûreté entre les murs de la prison de Sheikhupura, où elle est détenue depuis un an et demi et se trouve en danger de mort : c’est le cri d’alarme lancé à l’Agence Fides par la famille de la jeune femme et par la « Fondation Masih » qui s’occupe de son assistance légale. Asia Bibi est la première femme pakistanaise condamnée à mort pour blasphème.

Après la prime de 500.000 roupies que le mullah Yousaf Qureshi de Peshawar a ouvertement promise pour la mort d’Asia Bibi, sa vie se trouve en extrême danger, même si elle devrait être actuellement protégée dans la cellule où elle purge sa peine. « C’est pourquoi il est nécessaire de continuer la campagne en vue de sa libération immédiate et de l’abolition de la loi sur le blasphème. Il s’agit d’une question essentielle en ce qui concerne le respect des droits de l’homme au Pakistan » déclare à Fides Haroon Barket Masih, Président de la « Fondation Masih », rappelant la Journée de l’ONU pour les Droits de l’Homme.

La plainte de la Fondation est pleinement partagée par Ansar Burney, intellectuel musulman pakistanais connu et ancien Ministre fédéral du Pakistan chargé des Droits de l’Homme. Burney a envoyé une lettre au Président Ali Zardari et au Premier Ministre Gilani demandant de renforcer les mesures de protection autour d’Asia Bibi et de poursuivre officiellement tous ceux qui ont invité les militants à la tuer. Ainsi qu’il l’affirme dans sa missive, dont une copie est parvenue à l’Agence Fides, Burney craint fort qu’Asia Bibi (voire également d’autres membres de sa famille) puisse être tuée durant la détention ou au cours du procès d’appel. Burney demande avec force au gouvernement d’arrêter « les éléments qui ont annoncé ouvertement leur intention de la tuer », commettant ainsi un délit et remarque que « à cause de l’illégalité diffuse et de la faiblesse du gouvernement, les extrémistes trouvent très facile de procéder à des exécutions sommaires et à des mises à mort extrajudiciaires au nom de l’islam ». A ce propos, Burney rappelle qu’à ce jour, 33 personnes accusées de blasphème ont d’ores et déjà été tuées en prison ou au cours de leur procès comme dans le cas des deux frères Rashid et Sajid Emmanuel, abattus devant le Tribunal de Faisalabad en juillet 2010 (voir Fides 20 et 21/7/2010) .

La « Commission des Droits de l’Homme du Pakistan », prestigieuse ONG locale, dans un communiqué envoyé à Fides à l’occasion de la Journée pour les Droits de l’Homme, note que « l’augmentation du militantisme et de l’intolérance religieuse constitue une menace pour les droits de l’homme dans le pays ». La condamnation à mort d’Asia Bibi pour blasphème, remarque la Commission, est la preuve « des menaces subies par les citoyens sur la base de lois erronées et de l’application sélective de ces lois ». En outre, s’agissant de la récompense placée sur sa tête, « une action légale fait défaut malgré l’incitation à l’homicide ».

Entre temps, un chrétien pakistanais, Yunis Kushi, appuyé par des associations de la société civile chrétiennes et musulmanes, a présenté une instance devant la Cour Suprême du Pakistan (le troisième degré de jugement) demandant une action « motu proprio » de la Cour (c’est-à-dire de son propre chef) contre la condamnation à mort concernant Asia Bibi et contre les responsables de l’incitation à la haine religieuse et à l’assassinat. L’appel cite les passages de la Constitution pakistanaise dans lesquels sont réaffirmés les principes de liberté, d’égalité, de tolérance et de justice sociale pour tous les citoyens et pour les minorités religieuses. Il cite également l’Acte anti-terrorisme de 1997 dans lequel l’Etat s’engage à arrêter « quiconque incite à la haine religieuse et cause la violence ». (PA) (Agence Fides 10/12/2010)