décembre 07, 2019

St Thomas d’Aquin évoque le prédicateur Mahomet


« Les fondateurs de sectes ont procédé de manière inverse. C'est le cas évidemment de Mahomet qui a séduit les peuples par des promesses de voluptés charnelles au désir desquelles pousse la concupiscence de la chair. Lâchant la bride à la volupté, il a donné des commandements conformes à ses promesses, auxquels les hommes charnels peuvent obéir facilement. En fait de vérités, il n'en a avancé que de faciles à saisir par n'importe quel esprit médiocrement ouvert. Par contre, il a entremêlé les vérités de son enseignement de beaucoup de fables et de doctrines des plus fausses. Il n'a pas apporté de preuves surnaturelles, les seules à témoigner comme il convient en faveur de l'inspiration divine, quand une _uvre visible qui ne peut être que l'_uvre de Dieu prouve que le docteur de vérité est invisiblement inspiré. Il a prétendu au contraire qu'il était envoyé dans la puissance des armes, preuves qui ne font point défaut aux brigands et aux tyrans. D'ailleurs, ceux qui dès le début crurent en lui ne furent point des sages instruits des sciences divines et humaines, mais des hommes sauvages, habitants des déserts, complètement ignorants de toute science de Dieu, dont le grand nombre l'aida, par la violence des armes, à imposer sa loi à d'autres peuples. Aucune prophétie divine ne témoigne en sa faveur ; bien au contraire il déforme les enseignements de l'Ancien et du Nouveau Testament par des récits légendaires, comme c'est évident pour qui étudie sa loi. Aussi bien, par une mesure pleine d'astuces, il interdit à ses disciples de lire les livres de l'Ancien et du Nouveau Testament qui pourraient le convaincre de fausseté. C'est donc chose évidente que ceux qui ajoutent foi à sa parole, croient à la légère. »


Source : Somme contre les gentils Livre 1, chapitre 6

http://docteurangelique.free.fr/bibliotheque/sommes/contragentiles.htm



8 DÉCEMBRE IMMACULÉE CONCEPTION DE LA BIENHEUREUSE VIERGE MARIE



IMMACULÉE CONCEPTION
DE LA BIENHEUREUSE VIERGE MARIE


Références :
Gen 3,9-15.20 : http://www.clerus.org/bibliaclerusonline/fr/9an4elc.htm
http://www.clerus.org/bibliaclerusonline/fr/9a421ec.htm
Eph 1,3-6.11-12: http://www.clerus.org/bibliaclerusonline/fr/9aeu4va.htm
Lc 1,26-38: http://www.clerus.org/bibliaclerusonline/fr/9bih1oa.htm



« Je vous salue Marie, pleine de grâce ». Depuis des siècles, des milliers, des millions de fois par jour, la Vierge Marie est saluée par les fidèles avec la salutation de l'Archange, que nous entendons résonner de nouveau dans l'Évangile d'aujourd'hui. Les enfants de l'Eglise apprennent des paroles de l'Archange Gabriel qu’en Marie Très sainte se réalise avec plénitude le mystère de la grâce de Dieu. L'Apôtre saint Paul enseigne que le Père fit demeurer toute plénitude en son Fils incarné (cf. Col 1,12-20), mais cette plénitude déborde du Christ, et de la Tête elle se répand sur le corps Mystique, qui est l'Eglise. Avant de descendre sur le corps, la plénitude du Christ se répand d’une façon unique, qu’on ne peut répéter, sur Marie, prédestinée dès l'éternité à être la Mère de Dieu.


Significativement, la liturgie rappelle dans la première lecture la figure d'Eve, la mère de tous les vivants. Les Pères ont vu en Marie la Nouvelle Eve, qui dénoua le noeud lié par la première femme. Le noeud de la désobéissance embrouillé par Eve, est dénoué par l'obéissance de Marie. Et comme Eve fut créée dans la pureté et dans l'intégrité, ainsi la Nouvelle Eve fut miraculeusement préservée de la contagion de la faute originelle, parce qu'elle devait donner l'humanité au Verbe, qui s'incarnait pour notre rachat. Saint Irénée compare la virginité de la terre pure dont fut tiré Adam à la virginité de l'humanité immaculée de Marie, dont fut tiré le second Adam : « Comme l'homme qui fut modelé le premier, Adam, reçut sa substance d'une terre inculte et encore vierge - Dieu, en effet, n'avait pas encore fait pleuvoir et l'homme n'avait pas travaillé la terre (cf. Gen 2,5) - […] ainsi, en récapitulant Adam en lui-même, Lui qui est le Verbe, il prit justement de Marie, qui était encore vierge, la génération qui est la récapitulation d'Adam » (Adversus haereses, III, 21, 10 http://www.clerus.org/bibliaclerusonline/fr/cpq.htm).


Le bienheureux Pontife Pie IX a défini, le 8 décembre 1854, que c’est un dogme de foi révélé par Dieu que « la très heureuse Vierge Marie au premier instant de sa conception, par grâce singulière et privilège de Dieu tout-puissant, en vue des mérites de Jésus-Christ, Sauveur du genre humain, a été préservée exempte de toute tache de péché original » (Denz. - Schönm., 2803 http://www.clerus.org/bibliaclerusonline/fr/e1o.htm#d4l). Si la proclamation officielle du dogme est relativement récente, la profession de foi des chrétiens et de la liturgie elle-même, sur ce sujet, est très ancienne. En outre, quatre années plus tard, la Vierge Marie en personne, en apparaissant à Lourdes à sainte Bernadette, confirma de nouveau la vérité de la doctrine en se présentant par ces mots : « Je suis l'Immaculée Conception ».


La prédestination de Marie à cette grâce singulière - consistant dans la suspension du décret universel en vertu duquel chaque homme, dès l'instant de sa conception, est contaminé par le péché d'origine - nous mène dans les méandres les plus écartés du mystère du plan salvifique de la Très sainte Trinité. Dieu un et Trine a prévu depuis toujours l’incarnation future du Verbe, qui a pour fin la rédemption du genre humain tombé dans le péché, et il a donc prédestiné la Mère très pure de qui il aurait tiré l'humanité incontaminée, que le Fils aurait assumée pour rétablir en Lui la pureté originaire de la créature et la réorienter vers la gloire éternelle.
C’est pour ce motif que la liturgie, dans la deuxième lecture, nous rappelle, avec saint Paul, que le dessein de Dieu sur nous consiste à vouloir nous contempler, à la fin, saints et immaculés face à Lui. La pureté des origines a été perdue, apparemment de façon irrémédiable. Mais Dieu trouva la solution adaptée pour retourner le désastre causé par le mauvais usage de notre liberté. En Marie Immaculée, l'humanité brille de nouveau de cette pureté originaire qui semblait irrémédiablement perdue
.

L'Immaculée Conception de Marie est la conséquence directe de sa Maternité divine. Saint Anselme d'Aoste l’écrit : « Il était juste que soit ornée d'une pureté supérieure, à laquelle on ne puisse rien concevoir de plus grand si ce n’est la pureté de Dieu même, cette Vierge à qui Dieu le Père devait donner son Fils de façon si spéciale, puisque ce Fils serait devenu le Fils commun et unique de Dieu et de la Vierge » (De conceptu virginali et originali peccato, XVIII). Ce lien entre le privilège de la Maternité divine et celui de l'Immaculée Conception de Marie, marque aussi sa supériorité à notre égard. Elle est certainement l’image parfaite de l'Eglise du Ciel, de la Jérusalem nouvelle et triomphante, qui n'a plus ni tache ni ride, au-delà de la douleur et de la mort. C’est pourquoi la Préface d'aujourd'hui déclare : « En Elle tu as marqué le début de l'Eglise, Épouse du Christ sans tache et sans ride, resplendissante de beauté ». Mais même au Ciel, Marie n'est pas et ne sera jamais une simple disciple, serait-ce la plus sublime, de son Fils. Elle est et sera toujours la Mère de Dieu, la Mère de l'Eglise, la Reine des anges et des saints. C’est pourquoi la Préface ajoute : « Et toi [Père saint], tu la prédestinais sur chaque autre créature pour être pour ton peuple avocate de grâce et modèle de sainteté ». Marie fut Immaculée parce qu'elle devait être la Mère de Dieu. Elle n’a pas seulement reproduit en elle la grâce originelle de la pureté, ni cet état final de vie bienheureuse, que nous aussi, en collaborant avec la grâce divine, nous pouvons espérer rejoindre un jour : Marie Immaculée est la Pleine de grâce. Pas seulement une disciple du Christ, qui a dépassé avec le secours de la grâce les liens du péché, mais plutôt le totius Trinitatis nobile triclinium, le noble lieu de repos de la Trinité (saint Thomas d'Aquin, Expositio salutationis angelicae, I). Cette partie élue de l'Eglise dont nous espérons nous aussi faire partie, qui pourra un jour chanter joyeusement devant le trône du Très haut, aura toujours pour Mère et Reine l'Immaculée Pleine de grâce.


CONGREGATIO PRO CLERICIS



décembre 02, 2019

A propos de l'Appel e ngagé par Mgr BARBARIN


Si ce prélat connaissait les bases du Droit Canon et de la Théologie Morale, il saurait qu’il ne peut en aucun cas se retrancher derrière le secret de la confession, pour n’avoir pas signalé les agissement de ce ou de ces ecclésiastiques.

Le secret de la confession suppose une confession qui n’existe au sens canonique et théologique, que si notamment ces deux conditions sont remplies : le ferme propos de ne pas recommencer d’une part, de faire pénitence d’autre part.

Outre ces points, le principe de conseils ou d’orientations donnés par l’évêque – souventes fois -, à l’ecclésiastique, ne constitue pas non plus une confession et de ce fait le secret lié à ce sacrement est inexistant.

La réitération du délit, annule toutes les conséquences du sacrement et même, sans aller plus outre, suffit à ne donner aucun motif à la conservation d’un secret.

JPB

https://www.nouvelobs.com/justice/20191128.OBS21661/pedophilie-dans-l-eglise-le-silence-de-barbarin-au-c-ur-de-son-proces-en-appel.html?fbclid=IwAR3fV9dOGFMQGCNwGvoB0dML5RCeXoL3DRVAtbTghyoz63nZkn6ubjbu6UU

WEBINAIRE : L'origine spirituelle des maladies - Dr Luc Bodin